ALGER: L'affaire du jeune passager clandestin découvert dans le train d'atterrissage d'un avion d'Air Algérie à l'aéroport d'Orly a entraîné des répercussions importantes en Algérie.
Un mois après l'incident, le parquet général de la cour d'Oran a pris des mesures sévères.
Dix fonctionnaires de police, parmi lesquels des officiers et un mécanicien de la compagnie aérienne, ont été placés sous mandat de dépôt, tandis que quinze agents de sécurité ont été temporairement suspendus.
Les prévenus font face à des accusations d'acte non intentionnel mettant en danger la vie des passagers d'Air Algérie et de mise en danger de la vie, de la sécurité physique d'autrui, ainsi que de la sécurité de l'avion.
L'enquête, lancée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur instruction du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a également conduit à des sanctions administratives contre des responsables régionaux et centraux de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Éventuelle complicité
Le directeur général de la police, Farid Bencheikh, a été limogé après cette intrusion dans un avion d'Air Algérie, et Ali Badaoui lui a succédé.
Les autorités algériennes prennent ces mesures pour mettre fin aux tentatives de passage clandestin en Europe via les vols d'Air Algérie.
Cette affaire, la troisième en moins de deux ans, a soulevé des préoccupation quant à d'éventuelles complicités au sein des forces de sécurité.
Ces tentatives de passage clandestin mettent non seulement en danger les passagers des avions, mais également la vie des clandestins eux-mêmes, comme en témoignent les découvertes macabres de deux Algérois dans la soute d'un avion en juin 2022.
Des mesures administratives spécifiques seront prises à l'encontre des responsables régionaux et centraux à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), selon le communiqué.
L'enquête vise à établir les circonstances qui entourent l'incident et à déterminer d'éventuelles négligences ou des complicités dans ces tentatives de migration clandestine.