Climat: Christophe Béchu décroche l'attribution des négociations pour la COP29

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu s'exprime lors de la présentation du deuxième volet du plan de développement durable de LVMH, baptisé Life 360, à la Maison de l'Unesco à Paris, le 14 décembre 2023. (Photo d'EMMANUEL DUNAND /AFP)
Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu s'exprime lors de la présentation du deuxième volet du plan de développement durable de LVMH, baptisé Life 360, à la Maison de l'Unesco à Paris, le 14 décembre 2023. (Photo d'EMMANUEL DUNAND /AFP)
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Publié le Dimanche 14 janvier 2024

Climat: Christophe Béchu décroche l'attribution des négociations pour la COP29

  • Les discussions pour les COP, les conférences de l'ONU sur le climat, avaient été confiées dans le précédent gouvernement à la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher
  • La question de savoir qui représentera la France dans les négociations pour la COP29 prévue en novembre prochain à Bakou, en Azerbaïdjan, a été discutée entre les équipes de Bruno Le Maire et Christophe Béchu

PARIS: Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a obtenu de s'occuper des négociations sur le climat pour la COP29 après en avoir discuté avec le ministre de l'Economie, une répartition qui doit encore être confirmée par Matignon, ont indiqué samedi à l'AFP leurs cabinets respectifs.

Les discussions pour les COP, les conférences de l'ONU sur le climat, avaient été confiées dans le précédent gouvernement à la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

Mais Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a récupéré le portefeuille de l'énergie à la faveur du récent remaniement.

Des décrets d'attribution doivent clarifier dans les jours à venir la répartition des tâches entre les divers ministères.

La question de savoir qui représentera la France dans les négociations pour la COP29 prévue en novembre prochain à Bakou, en Azerbaïdjan, a été discutée entre les équipes de Bruno Le Maire et Christophe Béchu et elles se sont mises d'accord vendredi soir pour que cette mission revienne à ce dernier, a rapporté le Figaro.

Le cabinet de Christophe Béchu a confirmé cette information en précisant que les décrets d'attribution sont en cours de rédaction et que la décision finale revient à Matignon.

Le cabinet de Bruno Le Maire a aussi confirmé "la discussion entre les deux ministres et leur entente sur ce sujet".

Le ministre de l'Economie "a déjà des négociations internationales lourdes à mener sur la zone euro et sur la fiscalité internationale", a indiqué son cabinet.

"Ce sera bien sûr au Premier ministre de confirmer lors des décrets d’attribution", a-t-il ajouté.

La tutelle de la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), administration clé, reste aussi à déterminer.

La COP28 aux Emirats arabes unis fin 2023 a abouti à un accord historique ouvrant la voie à l'abandon progressif des énergies fossiles, principales causes du réchauffement climatique. Le financement de la transition hors des énergies fossiles, notamment dans les pays en développement, sera une des priorités de la COP29.


Paris entend résoudre les tensions avec Alger « sans aucune faiblesse »

le chef de la diplomatie française, chef de la diplomatie française (Photo AFP)
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  • Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ».
  • « L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

PARIS : Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ». Il s'exprimait au lendemain d'un entretien entre les présidents français et algérien, qui visait à renouer le dialogue après huit mois de crise diplomatique sans précédent.

« Les tensions entre la France et l'Algérie, dont nous ne sommes pas à l'origine, ne sont dans l'intérêt de personne, ni de la France, ni de l'Algérie. Nous voulons les résoudre avec exigence et sans aucune faiblesse », a déclaré Jle chef de la diplomatie française devant l'Assemblée nationale, soulignant que « le dialogue et la fermeté ne sont en aucun cas contradictoires ».

« L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

Les Français « ont droit à des résultats, notamment en matière de coopération migratoire, de coopération en matière de renseignement, de lutte contre le terrorisme et au sujet bien évidemment de la détention sans fondement de notre compatriote Boualem Sansal », a affirmé le ministre en référence à l'écrivain franco-algérien condamné jeudi à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien. 


Algérie: Macron réunit ses ministres-clés au lendemain de la relance du dialogue

Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
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  • Emmanuel Macron  réunit mardi plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune
  • Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales.

PARIS : Emmanuel Macron  réunit mardi à 18H00 plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue, a appris l'AFP de sources au sein de l'exécutif.

Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales après des mois de crise, selon le communiqué conjoint publié lundi soir.

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, effectuera de même une visite prochainement pour relancer la coopération judiciaire.

Le communiqué ne mentionne pas en revanche le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, figure du parti de droite Les Républicains, partisan d'une ligne dure à l'égard de l'Algérie ces derniers mois, notamment pour obtenir une nette augmentation des réadmissions par le pays de ressortissants algériens que la France souhaite expulser.

Bruno Retailleau sera présent à cette réunion à l'Élysée, avec ses deux collègues Barrot et Darmanin, ainsi que la ministre de la Culture, Rachida Dati, et celui de l'Économie, Éric Lombard, ont rapporté des sources au sein de l'exécutif.

 Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on affirme à l'AFP que si la relance des relations décidée par les deux présidents devait bien aboutir à une reprise des réadmissions, ce serait à mettre au crédit de la « riposte graduée » et du « rapport de force » prônés par Bruno Retailleau. 


Algérie: la relance de la relation décriée par la droite

Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle  afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF).
  • Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

PARIS : La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF), Laurent Wauquiez déplorant « une riposte très provisoire » et Éric Ciotti, allié du RN, dénonçant une relation « insupportable » entre les deux pays.

« La riposte était très graduée et en plus très provisoire », a réagi Laurent Wauquiez sur X au lendemain de la conversation entre les présidents français Emmanuel Macron et algérien Abdelmadjid Tebboune, qui ont acté une relance de la relation bilatérale, après des mois de crise.

Lors de la réunion du groupe des députés LR, l'élu de Haute-Loire, qui brigue la présidence du parti face au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, s'est dit convaincu que les autorités algériennes n'accepteront pas les OQTF.

« On va se retrouver dans 90 jours avec les OQTF dangereux qui seront dans la nature. Nous ne pouvons pas l'accepter », a déploré le député de Haute-Loire.

De son côté, Éric Ciotti, l'ancien président des LR alliés avec le RN, a directement ciblé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur CNews, lui reprochant de n'avoir montré que « des petits muscles face à Alger ».

Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

« La relation privilégiée Macron-Algérie depuis 2016 perdure. Et cette relation est insupportable, parce qu'elle traduit un recul de notre pays. »

Les deux présidents, qui se sont entretenus le jour de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, ont marqué « leur volonté de renouer le dialogue fructueux », selon un communiqué commun.

La reprise des relations reste toutefois subordonnée à la libération de l'écrivain Boualem Sansal et à des enjeux de politique intérieure dans les deux pays.