Boeing 737 MAX 9: le régulateur américain FAA maintient les avions au sol

Cette image diffusée par le National Transportation Safety Board (NTSB) montre des agents inspectant le bouchon de porte du vol 1282 d'Alaska Airlines le 8 janvier 2024 après avoir été trouvé à Portland, dans l'Oregon. United Airlines a déclaré le 8 janvier qu'elle avait découvert des boulons desserrés sur des Boeing 737 MAX 9 de sa flotte lors d'inspections préliminaires suite à un incident en plein vol d'Alaska Airlines. Le 5 janvier, un avion de ligne d'Alaska Airlines a effectué un atterrissage d'urgence suite à l'explosion d'un bouchon de porte. (Photo par National Transportation Safety Board / AFP)
Cette image diffusée par le National Transportation Safety Board (NTSB) montre des agents inspectant le bouchon de porte du vol 1282 d'Alaska Airlines le 8 janvier 2024 après avoir été trouvé à Portland, dans l'Oregon. United Airlines a déclaré le 8 janvier qu'elle avait découvert des boulons desserrés sur des Boeing 737 MAX 9 de sa flotte lors d'inspections préliminaires suite à un incident en plein vol d'Alaska Airlines. Le 5 janvier, un avion de ligne d'Alaska Airlines a effectué un atterrissage d'urgence suite à l'explosion d'un bouchon de porte. (Photo par National Transportation Safety Board / AFP)
Short Url
Publié le Samedi 13 janvier 2024

Boeing 737 MAX 9: le régulateur américain FAA maintient les avions au sol

  • Une porte s'est décrochée le 5 janvier de la carlingue d'un Boeing 737 MAX 9 lors d'un vol d'Alaska Airlines, mais l'incident n'a fait que quelques blessés légers et l'avion a pu atterrir sans encombre à son aéroport d'origine
  • La FAA a lancé une enquête de sécurité sur cet incident, le premier problème majeur de sécurité en vol sur un avion Boeing depuis les accidents mortels du 737 MAX en 2018 et 2019 qui avaient conduit à une longue immobilisation de l'avion

WASHINGTON : L'agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA) a annoncé vendredi que tous les avions 737 MAX 9 devront rester cloués au sol jusqu'à ce que leur constructeur Boeing fournisse davantage de données sur le décrochage en plein vol d'une porte d'un appareil de la compagnie Alaska Airlines.

«Pour la sécurité des voyageurs américains, la FAA maintient le Boeing 737-9 MAX au sol jusqu'à ce que des inspections exhaustives et des opérations de maintenance soient menées à bien et que les données ainsi recueillies soient passées en revue,» a déclaré la FAA dans un communiqué.

Une porte s'est décrochée le 5 janvier de la carlingue d'un Boeing 737 MAX 9 lors d'un vol d'Alaska Airlines qui devait relier Portland (Oregon) à Ontario (Californie), mais l'incident n'a fait que quelques blessés légers et l'avion a pu atterrir sans encombre à son aéroport d'origine.

La FAA a lancé une enquête de sécurité sur cet incident, le premier problème majeur de sécurité en vol sur un avion Boeing depuis les accidents mortels du 737 MAX en 2018 et 2019 qui avaient conduit à une longue immobilisation de l'avion.

«Nous travaillons pour nous assurer que rien de tel ne se reproduise un jour», a déclaré l'administrateur de la FAA, Mike Whitaker. «Notre seule préoccupation est la sécurité des voyageurs américains et le Boeing 737-9 MAX ne sera pas de retour dans les airs tant que nous ne serons pas entièrement convaincus qu'il est sûr.»

La FAA a affirmé avoir besoin d'informations supplémentaires de la part de Boeing avant d'approuver les instructions d'inspection et de maintenance proposées par le constructeur.

Le régulateur a déclaré qu'il «n'approuvera pas le processus d'inspection et de maintenance tant qu'il n'aura pas examiné les données issues de la première série de 40 inspections», mais a ajouté qu'il jugeait «encourageant» l'aspect «exhaustif des instructions menées par Boeing en matière d'inspections et de maintenance».

Plus tôt vendredi, la FAA a annoncé qu'elle prévoyait d'accroître sa surveillance de la production et de la fabrication de Boeing, notamment en auditant la chaîne de production et les fournisseurs du 737 MAX.

Le régulateur a affirmé étudier également le recours à un tiers indépendant pour superviser les inspections de Boeing. «Il est temps de réexaminer la délégation de pouvoir et d'évaluer les risques de sécurité associés», a ainsi déclaré M. Whitaker.

«L'immobilisation du 737-9 et les multiples problèmes liés à la production identifiés ces dernières années nous obligent à examiner toutes les options pour réduire les risques», a-t-il déclaré.

Des centaines de vols ont dû être annulés en raison de l'immobilisation des avions décidée par la FAA.

Alaska Airlines, qui opère une flotte de 65 appareils 737-9 MAX, a ainsi annoncé avoir dû annuler 110 à 150 vols par jour jusqu'à mardi.


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Short Url
  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Short Url
  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.