Les États-Unis devraient «exiger des comptes» pour les journalistes tués à Gaza

Les six organisations soutiennent que le meurtre de journalistes – qu’il soit délibéré ou le résultat d’une forme de négligence – «est un crime de guerre» (AFP)
Les six organisations soutiennent que le meurtre de journalistes – qu’il soit délibéré ou le résultat d’une forme de négligence – «est un crime de guerre» (AFP)
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Publié le Vendredi 12 janvier 2024

Les États-Unis devraient «exiger des comptes» pour les journalistes tués à Gaza

  • Les organisations soutiennent que 75 des 79 journalistes et professionnels des médias qui ont perdu la vie ont été tués par des membres des Forces de défense israéliennes
  • Les groupes de défense exigent également que le droit des journalistes de rendre compte des hostilités soit pleinement respecté

LONDRES: Six organisations de défense des droits de l’homme et des groupes de défense de la liberté de la presse ont appelé les autorités américaines – l’un des alliés les plus puissants et les plus influents d'Israël – à «exiger des comptes» pour les journalistes tués lors de l’offensive en cours contre la bande de Gaza.

Dans une lettre envoyée mercredi au président Joe Biden, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch, Freedom House, Freedom of Press Foundation, le Knight First Amendment Institute de l’université de Columbia et Reporters sans frontières ont exhorté son administration à «veiller à ce que toutes les parties au conflit respectent le droit international» et à «déployer davantage d’efforts pour protéger la liberté de la presse».

Ils soutiennent que 75 parmi les 79 journalistes et professionnels des médias qui ont perdu la vie à Gaza, au Liban et en Israël lors des combats qui ont lieu actuellement entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens et libanais ont été tués par des membres des Forces de défense israéliennes.

Israël a lancé une offensive sur Gaza en représailles à l’attaque-surprise du Hamas le 7 octobre, au cours de laquelle 1 200 personnes ont été tuées en Israël et 240 retenues en otages à Gaza. La campagne aérienne et terrestre d’Israël dans la bande de Gaza a jusqu’à présent causé la mort de plus de 23 000 personnes, parmi lesquelles au moins 10 000 enfants, selon le ministère de la Santé du territoire dirigé par le Hamas.

La lettre des groupes de défense des droits de l’homme souligne que, même si les États-Unis ont nié l’existence de preuves selon lesquelles Israël cible délibérément les journalistes, des «rapports crédibles» d’organisations de défense des droits de l’homme et des médias suggèrent que les frappes de Tsahal dans le sud du Liban le 13 octobre, qui ont tué un journaliste et en ont blessé six autres, «étaient illégales et apparemment délibérées». En outre, l’armée israélienne a reconnu avoir pris pour cible une voiture à bord de laquelle se trouvaient des journalistes le 7 janvier, et au moins deux journalistes à Gaza affirment avoir été menacés par des responsables israéliens avant que des membres de leurs familles ne soient tués.

Insistant sur ce qu’ils qualifient de «climat d’impunité de longue date d’Israël dans les meurtres de journalistes», les auteurs de la lettre ont appelé Biden à soutenir les enquêtes sur les meurtres de tous les journalistes par les forces israéliennes, y compris celui de la journaliste d’Al-Jazeera Shireen Abu Akleh en mai 2022.

Les six organisations soutiennent que le meurtre de journalistes – qu’il soit délibéré ou le résultat d’une forme de négligence – «est un crime de guerre» et que la Cour pénale internationale «enquêtera sur les informations qui font état de crimes de guerre commis contre des journalistes à Gaza».

Les groupes de défense exigent également que le droit des journalistes de rendre compte des hostilités soit pleinement respecté, que l’Égypte et Israël accordent aux médias internationaux l’accès à la bande de Gaza et que les États-Unis «mènent des évaluations approfondies, transparentes et publiques sur l’utilisation finale des armes américaines» et de l’assistance militaire accordée à Israël au cours des hostilités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com