Aide à Gaza: Les espoirs se tournent vers la nouvelle coordinatrice humanitaire de l’ONU

Un secouriste aide une femme portant un enfant qui arrive à l'hôpital européen de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 décembre 2023 (Photo, AFP).
Un secouriste aide une femme portant un enfant qui arrive à l'hôpital européen de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 décembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 11 janvier 2024

Aide à Gaza: Les espoirs se tournent vers la nouvelle coordinatrice humanitaire de l’ONU

  • Sigrid Kaad, vétérane de la politique néerlandaise, prend en charge l'aide de l'ONU à Gaza alors que les forces israéliennes continuent de bombarder l'enclave palestinienne
  • Les restrictions imposées à l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils déplacés ont rendu Gaza «inhabitable»

DUBAI: Sigrid Kaag, nouvellement nommée coordinatrice principale de l'aide humanitaire et de la reconstruction pour Gaza, est confrontée à une tâche monumentale, prendre les rênes des opérations de secours de l'ONU dans l'enclave palestinienne assiégée.

Douze semaines de bombardements israéliens incessants et de restrictions à l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils déplacés ont rendu la bande de Gaza «inhabitable» et au bord de la famine, selon les responsables de l'aide humanitaire.

Les Nations unies n'ayant pas encore été en mesure de fournir une assistance suffisante aux civils, de nombreux membres de la communauté humanitaire espèrent qu'un changement de direction pourrait contribuer à faire avancer la réponse humanitaire, qui est au point mort.

«La paix, la sécurité et la justice ont toujours été mes motivations», a révélé Kaag dans un communiqué à l'occasion de sa prise de fonction au sein des Nations unies. «J'ai accepté cette mission spéciale dans l'espoir de contribuer à un avenir meilleur.»

Sigrid Kaag est chargée de l'aide des Nations unies à Gaza, alors que les forces israéliennes continuent de bombarder l'enclave palestinienne (Photo, AFP).

Toutefois, compte tenu de l'ampleur des défis humanitaires et des obstacles dressés par Israël et ses alliés à Washington, certains observateurs et analystes se demandent si la nomination de Kaag fera une quelconque différence.

Israël a lancé sa campagne militaire à Gaza en représailles à l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas contre le sud d'Israël, qui s'est soldée par la mort de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et par l'enlèvement de 240 autres.

Au cours des mois qui ont suivi le début des combats, plus de 23000 personnes sont mortes à Gaza sous les bombardements israéliens, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, tandis que près de deux millions de personnes ont été déplacées.

Une jeune fille pleure la mort de ses proches tués par les bombardements israéliens à l'hôpital européen de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 décembre 2023 (Photo, AFP).

Dans le sud de Gaza, où la plupart des 2,3 millions d'habitants de l'enclave vivent désormais dans des abris de fortune avec un accès limité à la nourriture, à l'eau et aux soins médicaux, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements, bien que ces zones soient considérées comme des refuges sûrs pour les habitants déplacés de la bande de Gaza.

Kaag, qui a pris la direction de l'opération de secours des Nations unies à Gaza le 8 janvier, a été nommé à cette nouvelle fonction à la suite d'une résolution décisive du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le 22 décembre, qui appelait toutes les parties à «faciliter et permettre l'acheminement immédiat, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire à grande échelle».

Sigirid Kaag a été cheffe-adjointe du gouvernement et ministre des Finances et des Affaires étrangères sous le Premier ministre néerlandais de longue date, Mark Rutte.

EN BREF

  • Sigrid Kaag est la nouvelle coordinatrice principale de l'aide humanitaire et de la reconstruction des Nations unies pour Gaza.

 

  • Son rôle a été créé dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le 22 décembre

 

  • Cette politicienne chevronnée a travaillé pour l'Unrwa, l'Unicef et en tant que coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban.

Lorsque le gouvernement de coalition néerlandais s'est effondré et que de nouvelles élections ont été convoquées à la fin du mois de novembre 2023, Kaag a déclaré qu'elle se retirait de la vie politique. Cependant, cette diplômée en études arabes est retournée à son ancien lieu de travail à l'ONU pour assumer l’une des tâches les plus difficiles de sa carrière.

De 1994 à 1997, Kaag a dirigé le département des relations avec les donateurs de l'Unrwa, puis la direction régionale de l'Unicef pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amman, en Jordanie.

En 2013 et 2014, elle a dirigé la mission conjointe des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques visant à détruire l’arsenal syrien. Par la suite, elle a occupé le poste de coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban.

Sur cette photo prise le 28 juillet 2009, Sigrid Kaag, alors directrice régionale de l'Unicef pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, tient une conférence de presse devant les débris de l'école américaine de Beit Lahia (Photo, AFP).

Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a déclaré que Kaag «apporte une grande expérience des affaires politiques, humanitaires et de développement ainsi que de la diplomatie» et qu'elle parle couramment l'arabe ainsi que cinq autres langues.

«Elle facilitera, coordonnera, surveillera et vérifiera les envois d'aide humanitaire à Gaza», a précisé Guterres, soulignant qu'elle mettra également en place un mécanisme de l'ONU pour accélérer les livraisons d'aide «par l'intermédiaire de pays qui ne sont pas parties au conflit».

Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, s'est entretenu lundi avec Kaag et a souligné l'importance de renforcer le mécanisme de coordination de l'aide humanitaire apportée aux civils de Gaza, selon un communiqué du département d'État.

Blinken et Kaag ont mis l'accent sur un engagement commun à atteindre les plus vulnérables, notamment en élargissant d'urgence l'entrée de l'aide et des marchandises à Gaza, en augmentant l'utilisation de l'aide localisée afin de répondre aux besoins immédiats et en augmentant le financement de l'aide humanitaire.

Si le CV de Kaag est impressionnant, le défi que représente l'acheminement de l'aide dans la bande de Gaza est immense, frustrant les meilleurs efforts des responsables humanitaires des Nations unies.

Des ambulanciers égyptiens transportent un enfant palestinien blessé vers une ambulance du Croissant-Rouge à son arrivée de Gaza via le poste frontière de Rafah, le 10 janvier 2024  (Photo, AFP).

Selon Martin Griffiths, responsable de l'aide humanitaire des Nations unies, Gaza est devenue un lieu de «mort et de désespoir» pour les Palestiniens. Dans une déclaration spéciale faite le 7 janvier, il a déclaré: «Gaza est tout simplement devenue inhabitable. Ses habitants sont témoins des menaces quotidiennes qui pèsent sur leur existence même, sous le regard du monde entier.»

«Une catastrophe sanitaire est en train de se produire. Les maladies infectieuses se propagent dans les abris surpeuplés où les égouts débordent. Quelque 180 femmes palestiniennes accouchent chaque jour dans ce chaos. La population est confrontée aux plus hauts niveaux d'insécurité alimentaire jamais enregistrés. La famine est imminente», a-t-il prévenu.

«Pour les enfants, les douze dernières semaines ont été traumatisantes: Pas de nourriture. Pas d'eau. Pas d'école. Rien d'autre que les bruits terrifiants de la guerre, jour après jour.»

Au milieu de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, la maladie et la faim se propagent dans toute la bande de Gaza. Selon l’Unrwa, quelque 40% de la population de Gaza est «menacée de famine».

Un rapport publié fin décembre par 23 agences des Nations unies et ONG indique que sur les 2,3 millions d'habitants de Gaza, 576 000 personnes se trouvent dans une situation catastrophique ou de famine, et que le risque de famine «augmente chaque jour».

Le rapport attribue la crise de la faim à l'insuffisance de l'aide entrant dans la bande de Gaza.

Bien qu'elle soit limitée par les querelles géopolitiques du Conseil de sécurité des Nations unies, l'ONU est largement considérée comme le seul organe capable de répondre aux défis humanitaires massifs posés par la guerre à Gaza.

 «Tout ce qui se passe à Gaza nécessitera un consensus», a déclaré à Arab News Ziad Asali, fondateur et président de l’American Task Force on Palestine, une organisation non partisane à but non lucratif basée à Washington.

«C'est la raison pour laquelle les Nations unies sont le principal lieu où l'on peut faire avancer les choses et pas seulement les proposer», a-t-il souligné.

Toutefois, de l'avis général, la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 22 décembre sur l'aide à Gaza, adoptée avec 13 voix pour et l'abstention des États-Unis et de la Russie, a été tellement édulcorée qu'elle ne permettra pas de relever les défis posés par le conflit.

Lahib Higel, analyste principale du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord de l'International Crisis Group (ICG), a affirmé à Arab News que seul un cessez-le-feu immédiat et durable permettrait l'acheminement d'une aide suffisante à Gaza.

«Ce que nous avons soutenu à l'ICG dès le début, et ce qui a également été reflété dans la conférence de presse du secrétaire général de l'ONU après l'adoption de la résolution, c'est qu'il n'y aura pas d'amélioration significative de la situation à Gaza sans cessez-le-feu», a reconnu Higel.

«C’est vraiment la condition fondamentale, mais il est entendu que ce n’est pas pour bientôt», a-t-elle éclairci.

Des enfants palestiniens regardent par les fenêtres d'un minibus sur un marché du camp de réfugiés de Rafah, dans la bande de Gaza, le 8 janvier 2024 (Photo, AFP).

Étant donné qu’un cessez-le-feu n'est pas envisageable pour l'instant, les humanitaires et les diplomates doivent trouver des moyens d'aider Gaza.

«Il y a eu plusieurs obstacles tout au long de cette période», a indiqué Higel. «Le principal est, bien sûr, qu'Israël a non seulement fermé ses points de passage avec Gaza, par lesquels passait l'essentiel du trafic commercial et de l'aide, mais aussi tous les services essentiels à Gaza – réseaux électriques, canalisations d'eau.»

Bien que certaines de ces conduites d'eau aient repris leur activité, les dommages causés par les bombardements israéliens sont encore nombreux.

«Elles ne fonctionnent pas à plein temps. Il n'y a toujours pas d'électricité. Il y a des coupures de communication constantes, ce qui signifie que la distribution devient extrêmement chaotique parce que les gens ont été habitués à être informés par des messages SMS, qu'ils ne peuvent plus recevoir», a expliqué Higel.

«Il ne restait plus que le poste frontalier de Rafah, qui était à l'origine un passage pour piétons. Il ne dispose pas de l'infrastructure du poste frontalier de Kerem Shalom», a-t-elle poursuivi.

Alors qu'avant le 7 octobre, environ 500 camions par jour entraient dans la bande de Gaza par le point de passage de Kerem Shalom avec Israël, seuls environ 100 camions par jour peuvent passer par le point de passage de Rafah avec l'Égypte.

Un camion transportant de l'aide humanitaire arrive d'Égypte du côté israélien du poste frontière de Kerem Shalom, avant d'entrer dans le sud de la bande de Gaza, le 10 janvier 2024 (Photo, AFP).

Malgré la réouverture de Kerem Shalom à la mi-décembre, Higel a signalé que l'aide entrant dans la bande de Gaza était toujours insuffisante.

«Cela s'explique en partie par le fait qu'il n'y a pas beaucoup de marchandises que l'on peut faciliter chaque jour, compte tenu des inspections rigoureuses imposées par Israël», a-t-elle déclaré.

«Deuxièmement, les autorités israéliennes continuent de refuser un grand nombre de marchandises en raison de leur potentiel à double usage — combustible, matériaux de construction — dont vous auriez besoin pour vous abriter», a-t-elle clarifié.

«Que peut faire l’ONU dans ces conditions? Pas grand-chose. Il leur a aussi fallu beaucoup de temps pour mettre en place un centre logistique qui fonctionne parce que l’infrastructure de l’ONU était basée en Égypte.»

Le refus de délivrer des visas constitue un autre obstacle au travail des Nations unies à Gaza.

En début décembre, Israël a annoncé aux Nations unies qu'il ne renouvellerait pas le visa de sa coordinatrice humanitaire résidente dans les territoires palestiniens, Lynn Hastings, l'expulsant ainsi du pays.

Les détails précis du mécanisme d'aide que Kaag va mettre au point n'ont pas encore été révélés. Une chose est claire, cependant: elle est confrontée à une tâche colossale, celle de trouver de nouveaux moyens d'acheminer l'aide à Gaza tout en s'affranchissant des bombardements incessants d'Israël et des contrôles stricts sur l'accès à la bande.

Seul l'avenir nous dira si la nomination de Kaag aura un effet transformateur sur la population sinistrée de Gaza ou s'il s'agit simplement d'une continuation de la réponse médiocre de l'ONU à une catastrophe humanitaire qui s'aggrave de jour en jour.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.


Les Émirats arabes unis inaugurent leur premier avion de combat Rafale de fabrication française à Paris

Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
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  • L'accord entre la France et les Émirats arabes unis représente un accord de défense clé entre les deux alliés
  • Les Émirats arabes unis souhaitent renforcer leurs capacités de défense en modernisant leur flotte aérienne

LONDRES : Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré son premier avion de combat Rafale de fabrication française, marquant ainsi un renforcement significatif des capacités des forces armées émiraties.

Le ministère a déclaré jeudi que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'un accord signé avec l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation, soulignant ainsi le solide partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi.

Le Rafale, de fabrication française, est considéré comme l'un des avions de combat multirôles les plus avancés au monde.

Les Émirats arabes unis entendent renforcer leurs capacités de défense en modernisant la flotte de l'armée de l'air grâce à l'acquisition d'avions de combat Rafale, afin de relever les défis régionaux et mondiaux en matière de sécurité, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency.

La cérémonie de lancement a eu lieu à Paris en présence de Mohamed bin Mubarak Fadhel Al-Mazrouei, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé des affaires de défense, et de Sébastien Lecornu, ministre français de la défense.

M. Al-Mazrouei a déclaré que la "stratégie des Émirats arabes unis est axée sur l'acquisition des armes et des systèmes les plus avancés, qui s'adaptent à la nature évolutive de la guerre moderne et aux progrès technologiques, améliorant ainsi l'efficacité de combat globale de notre système de défense national".

L'accord avec Rafale comprendra un programme de formation pour qualifier les pilotes et les techniciens émiratis, garantissant ainsi le niveau de préparation du personnel national, a ajouté WAM.

Le général de brigade Mohamed Salem Ali Al-Hameli, de l'armée de l'air et de la défense aérienne des Émirats arabes unis, a déclaré que l'avion Rafale était doté de technologies avancées pour la reconnaissance et les attaques précises sur des cibles terrestres et maritimes, ce qui en fait un ajout précieux à l'armée de l'air des Émirats arabes unis.

L'accord de 16,6 milliards d'euros (17,3 milliards de dollars) entre les Émirats arabes unis et Dassault Aviation est un accord de défense clé dans les relations franco-émiraties, qui prévoit la production de 80 avions de combat avancés dotés de technologies de pointe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Algérie : Une experte de l'ONU «profondément déçue» du traitement des défenseurs des droits

 La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
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  • Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques"
  • L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie"

GENEVE: La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati.

Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, telles que 'porter atteinte à la sécurité nationale'".

L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie".

Elle a mis en exergue le cas de Merzoug Touati "l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés", a souligné Lawlor, qui s'est rendue en Algérie fin 2023.

Selon l'experte, M. Touati a été détenu à trois reprises depuis 2024.

"Lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération", écrit Mme Lawlor.

Elle juge "tout aussi préoccupante" l’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag ainsi que Yuba Manguellet.

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées.

Selon l'experte, les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, "auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions".

"Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme", a déclaré la Rapporteure spéciale.

"Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit dans des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter", insiste t-elle.