Espagne: Pedro Sánchez sauve l'essentiel lors d'un vote-clé au Parlement

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, est parvenu dans la douleur à faire adopter deux des trois décrets soumis au Parlement mercredi lors du premier vote-clé de la législature (Photo, AFP).
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, est parvenu dans la douleur à faire adopter deux des trois décrets soumis au Parlement mercredi lors du premier vote-clé de la législature (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 11 janvier 2024

Espagne: Pedro Sánchez sauve l'essentiel lors d'un vote-clé au Parlement

  • Les députés ont finalement adopté de justesse un décret essentiel pour le gouvernement, prolongeant des mesures contre l'inflation
  • L'échec du Premier ministre socialiste à faire adopter l'ensemble de ces trois textes illustre l'extrême fragilité de la majorité hétérogène

MADRID: Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, est parvenu dans la douleur à faire adopter deux des trois décrets soumis au Parlement mercredi lors du premier vote-clé de la législature, illustrant l'extrême fragilité de sa majorité.

Lors de leur première séance plénière de l'année, les députés espagnols étaient appelés à se prononcer sur trois décrets adoptés en décembre par l'exécutif de gauche et qui devaient absolument recevoir leur feu vert dans un délai d'un mois.

Les députés ont finalement adopté de justesse un décret essentiel pour le gouvernement, prolongeant des mesures contre l'inflation.

Ce texte, le plus important des trois politiquement, a été approuvé à l'issue d'un second vote (172 voix pour et 171 voix contre) après un premier vote nul (autant de voix pour et contre).

La Chambre a également validé un autre décret clef pour l'exécutif, concernant le fonctionnement de la justice et de la fonction publique exigées par Bruxelles en échange du déblocage d'une tranche de 10 milliards d'euros de fonds européens.

En revanche, un décret relatif à l'indemnisation chômage a été rejeté en raison du refus de cinq députés de la formation de gauche radicale Podemos - en principe membre de la majorité - de le voter, parce qu'elle l'estimait préjudiciable pour une certaine catégorie de personnes.

Appel à la droite

L'échec du Premier ministre socialiste à faire adopter l'ensemble de ces trois textes illustre l'extrême fragilité de la majorité hétérogène - allant de la gauche radicale aux indépendantistes basques et catalans - qui lui a donné mi-novembre un nouveau mandat de quatre ans.

"Il n'y a aucune raison, ni politique, ni idéologique, pouvant justifier de ne pas soutenir nos familles, nos entreprises", avait pourtant insisté, en ouvrant les débats, le ministre de la Présidence et de la Justice Felix Bolaños, considéré comme le bras droit de M. Sánchez.

Gouvernant sans majorité absolue, la coalition regroupant les socialistes de M. Sánchez et le parti de gauche radicale Sumar a négocié en vain jusqu'à la dernière minute pour rassembler les votes nécessaires, en particulier avec le parti indépendantiste catalan de Carles Puigdemont, Junts per Catalunya (JxCat), qui avait menacé de voter contre les trois textes.

En fait, les sept élus de JxCat n'ont pas pris part au vote, évitant ainsi un sérieux revers politique pour M. Sánchez.

Conscient du risque d'une défaite politique humiliante, le gouvernement s'était même résigné ces derniers jours à faire appel au Parti populaire (PP), le principal parti de l'opposition de droite, mais son chef, Alberto Núñez Feijóo, avait catégoriquement exclu de "venir sauver Pedro Sánchez".

«Vous n'avez pas de majorité»

"Vous devez assumer que vous n'avez pas de majorité", a lancé au gouvernement la cheffe des députés de la formation de Carles Puigdemont, Miriam Nogueras.

Après de longues tractations, le parti Junts avait accepté en novembre d'accorder à M. Sánchez son soutien, indispensable pour la reconduction au pouvoir du Premier ministre, en échange de l'adoption prochaine d'une loi d'amnistie controversée pour les indépendantistes poursuivis par la justice espagnole, dont M. Puigdemont.

Mais en refusant mercredi de voter en faveur des trois textes, cette formation a confirmé qu'elle serait durant toute la législature un allié difficile, imprévisible et peu fiable pour M. Sánchez.

JxCat a expliqué son attitude en affirmant qu'elle ne pouvait voter des textes n'ayant pas été négociés en amont avec elle.

"Mon pays ne mérite pas cette mauvaise gouvernance dans laquelle nous sommes tous plongés", a fustigé Alberto Núñez Feijóo à l'issue des premiers vote au Parlement.


Diversité: l'administration Trump met la pression sur des entreprises françaises

Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Short Url
  • Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain
  • Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement"

PARIS: Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain, rapportent vendredi plusieurs médias français.

Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre français de l'Economie, Eric Lombard, a jugé que "cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain", selon la réaction transmise.

"Le contractant ou l'offrant potentiel certifie qu'il (...) ne met pas en œuvre de programmes de promotion de la diversité, de l'équité, et de l'inclusion qui enfreignent les lois fédérales anti-discrimination applicables" aux Etats-Unis, demande un questionnaire attaché au courrier adressé à plusieurs entreprises, que l'AFP a pu consulter.

Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement", et mentionner le numéro d'appel d'offre ou contrat qui le concerne, peut-on lire dans le questionnaire.

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump a signé un décret exécutif déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" (Diversité, équité, inclusion), promouvant l'égalité des chances, au sein de l'Etat fédéral.

"Nous vous informons que le décret 14173, concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le Président Trump, s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quel que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent", peut-on lire dans le courrier publié par Le Figaro.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s'est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes faisant la promotion de la diversité ou de l'inclusion.


Washington somme l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah

Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Short Url
  • Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth
  • L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Dans le cadre de l'accord de cessation des hostilités, le gouvernement libanais est responsable du désarmement du Hezbollah, et nous attendons des forces armées libanaises qu'elles désarment ces terroristes afin d'empêcher la poursuite des hostilités", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire.

L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l'ont opposée au mouvement libanais, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

"Si des attaques ont eu lieu, c'est parce que des terroristes ont lancé des roquettes sur Israël depuis le Liban. Il s'agit d'une violation de la cessation des hostilités", a poursuivi Mme Bruce, en soulignant qu'Israël devait "réagir, comme le feraient les Etats-Unis ou tout autre pays dans ce genre de situation".


Le président Trump accueille l'ambassadrice du Royaume à l'iftar de la Maison Blanche

La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
Short Url
  • La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie
  • Plus tard, sur X, la princesse a remercié le président américain Trump

RIYAD: L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema Bandar al-Saoud, a reçu un accueil personnel de la part du président Trump lors de l'iftar de la Maison Blanche jeudi.

Lors de son discours d'ouverture, le président américain a déclaré: «Chaque jour, nous tenons nos promesses envers la communauté musulmane. Mon administration est engagée dans une diplomatie sans relâche pour forger une paix durable au Moyen-Orient, en s'appuyant sur les accords historiques d'Abraham dont tout le monde disait qu'ils seraient impossibles... Nous recherchons tous la paix pour le monde entier.»

Il a ajouté: «Alors que nous approchons de la fin du mois sacré du Ramadan, nous sommes également très honorés d'être rejoints par de nombreux amis et partenaires internationaux, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, une femme très, très spéciale, la princesse Reema – princesse, merci, merci, princesse.»

La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie.

Plus tard, sur X, la princesse a remercié M. Trump et a déclaré: «J'ai eu l'honneur d'assister au dîner de l'iftar organisé par @POTUS. Merci pour son aimable invitation et son geste attentionné à l'égard de la communauté musulmane. C'est un témoignage de l'esprit d'amitié et de coopération qui rassemble nos nations.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com