Pékin et Washington ont stabilisé leurs relations, selon le chef de la diplomatie chinoise

 Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi (Photo, AFP).
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 09 janvier 2024

Pékin et Washington ont stabilisé leurs relations, selon le chef de la diplomatie chinoise

  • Les relations entre Pékin et Washington se sont notoirement détériorées ces dernières années
  • Les relations entre les deux pays demeurent crispées autour de la question de Taïwan

PEKIN: Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a estimé mardi que les relations entre son pays et les Etats-Unis s'étaient "stabilisées" l'an dernier, au moment où les deux premières puissances économiques renforcent le dialogue pour surmonter leurs différends.

Les relations entre Pékin et Washington se sont notoirement détériorées ces dernières années et leurs contentieux accumulés, du commerce à Taïwan, en passant par la rivalité dans les nouvelles technologies et la lutte d'influence dans la région Asie-Pacifique.

Mais les deux pays semblent désireux de renouer le dialogue, avec l'envoi l'an dernier par Washington de plusieurs hauts responsables à Pékin et une rencontre en novembre entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping à San Francisco, en marge d'un sommet de l'Apec.

"Au prix d'efforts acharnés, les deux parties ont repris le dialogue et la communication, les relations bilatérales ont cessé de se dégrader et se sont stabilisées", a affirmé Wang Yi.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, qui faisait le bilan de l'action diplomatique de la Chine, a admis que les relations avec les Etats-Unis avaient rencontré de "sérieuses difficultés" début 2023.

Pékin "a clairement exprimé sa position et exigé que les Etats-Unis changent leur compréhension de la Chine et reviennent à une politique rationnelle et pragmatique", a affirmé devant la presse Wang Yi.

Les relations entre les deux pays demeurent crispées autour de la question de Taïwan, que le pouvoir chinois considère comme une partie intégrante de la Chine.

Soutien militaire 

Le territoire, soutenu militairement par les Etats-Unis et où les quelque 23 millions d'habitants sont gouvernés selon un système démocratique, tiendra samedi son élection présidentielle.

Le vice-président William Lai, issu du Parti démocratique progressiste (PDP, pro-indépendance), est donné favori à la succession de l'actuelle présidente Tsai Ing-wen (également PDP).

La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Pékin dit privilégier une réunification "pacifique" avec le territoire mais n'écarte pas l'option militaire pour y parvenir, notamment en cas de déclaration d'indépendance formelle de l'île.

Wang Yi a indiqué que Joe Biden avait promis à Xi Jinping, lors de leur rencontre, que les Etats-Unis ne "soutiennent pas" l'indépendance de Taïwan.


Trump, le retour

"Demain à midi, le rideau tombera sur quatre longues années de déclin américain", a-t-il assuré dimanche à ses partisans, réunis pour un ultime meeting à Washington.  Sa première élection avait causé une commotion dans le pays et le monde. (AFP)
"Demain à midi, le rideau tombera sur quatre longues années de déclin américain", a-t-il assuré dimanche à ses partisans, réunis pour un ultime meeting à Washington. Sa première élection avait causé une commotion dans le pays et le monde. (AFP)
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  • Une main posée sur une bible héritée de sa mère, il jurera de "protéger la Constitution" sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d'empêcher le Congrès de certifier la victoire du président démocrate sortant
  • La cérémonie se déroule habituellement à l'extérieur, mais le protocole a été chamboulé pour cause de vague de froid

WASHINGTON: Il a promis d'agir "à une vitesse et avec une force sans précédent" pour mettre fin au "déclin" de l'Amérique: Donald Trump va être investi lundi président des Etats-Unis, pour la seconde fois.

A midi précis, heure de Washington (17H00 GMT), le 47e président de la première puissance mondiale débutera son second mandat, succédant au démocrate Joe Biden. Il deviendra aussi, à 78 ans, le chef d'Etat américain le plus âgé jamais investi, après un premier passage à la Maison Blanche entre 2017 et 2021.

Une main posée sur une bible héritée de sa mère, il jurera de "protéger la Constitution" sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d'empêcher le Congrès de certifier la victoire du président démocrate sortant.

La cérémonie se déroule habituellement à l'extérieur, mais le protocole a été chamboulé pour cause de vague de froid.

Ni les poursuites pénales - dont une lui a valu une condamnation historique - ni la violence inouïe de sa rhétorique de campagne n'ont rebuté les électeurs. Donald Trump l'a emporté nettement le 5 novembre face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

Dès lundi, le républicain a annoncé un déferlement de décrets, notamment pour endiguer ce qu'il qualifie d'"invasion" de migrants sans papiers.

Il a aussi promis de "sauver Tiktok" en suspendant l'application de la loi qui interdit la plateforme aux plus de 170 millions d'utilisateurs, laquelle a été rétablie avant même son investiture.

"Folie transgenre" 

Le milliardaire républicain, qui vient de lancer une cryptomonnaie susceptible de faire flamber sa fortune personnelle, veut en outre s'attaquer à la "folie transgenre" et aux programmes scolaires de sensibilisation au racisme.

Il devrait annoncer des grâces pour les assaillants du Capitole condamnés à la suite du 6 janvier 2021, lever des mesures de protection de l'environnement afin de doper la production de pétrole, augmenter les droits de douane.

A plus long terme, il veut mettre fin au conflit en Ukraine, se "venger" de ses adversaires politiques, "redresser" la presse et réduire massivement la dépense publique - il sera conseillé en cela par l'entrepreneur multimilliardaire Elon Musk, figure incontournable du nouveau pouvoir.

"Demain à midi, le rideau tombera sur quatre longues années de déclin américain", a-t-il assuré dimanche à ses partisans, réunis pour un ultime meeting à Washington.

Sa première élection avait causé une commotion dans le pays et le monde.

Son retour se fait dans une forme de résignation, sans manifestations de masse. Les chancelleries des pays alliés s'efforcent, à de rares exceptions près, de faire bonne figure face à ce président américain qui parle ouvertement d'annexer le Canada.

 

- L'humiliation de Biden -

 

Après avoir assisté à un service religieux dans une église toute proche de la Maison Blanche, Donald Trump sera reçu par le président démocrate sortant, comme le veut l'usage, pour un thé.

Joe Biden, qui conclut un demi-siècle de vie politique sur une humiliation planétaire, a orchestré une transition d'une scrupuleuse civilité.

Donald Trump, enragé par une défaite qu'il n'a jamais reconnue, avait au contraire claqué la porte de la Maison Blanche avec fureur il y a quatre ans, sans assister à l'investiture de son successeur.

Le  vice-président chinois Han Zheng et les multimilliardaires de la tech assisteront à la cérémonie d'investiture. Les anciens présidents Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama voisineront avec des dirigeants et personnalités d'extrême-droite.

Dernier mandat 

Le dispositif de sécurité sera exceptionnel, après deux tentatives d'assassinat contre le républicain cet été: 48 kilomètres de hautes barrières et 25.000 policiers déployés.

Après son discours d'investiture, le nouveau président assistera à la traditionnelle parade, qui se déroulera elle aussi en intérieur, dans une salle de spectacles de la capitale américaine. La journée sera conclue par des bals.

L'ancien promoteur immobilier et animateur de téléréalité a la majorité, de peu, au Congrès. La Cour suprême est ancrée à droite. Il a choisi ses ministres et conseillers avec la loyauté pour principal critère. Son emprise sur son parti est immense.

Mais Donald Trump, au faîte de son pouvoir politique, débute aussi lundi sa sortie de scène.

Dans ce pays en perpétuelle campagne que sont les Etats-Unis, il lui faut se résigner à n'être plus jamais candidat, ce rôle dont il se délecte, sauf coup de force contre la limite constitutionnelle de deux mandats.

 


Une guerre commerciale avec les États-Unis est « très probable » selon un responsable de la BCE

Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
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  • Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne.
  • La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

FRANCFORT, ALLEMAGNE : Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

Donald Trump, qui sera investi président lundi, a fortement misé sur les droits de douane dans sa communication, « il est donc très probable qu'une guerre commerciale éclate », déclare Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un entretien sur la chaîne YouTube du site allemand de conseil financier Finanztip.

Donald Trump prévoit d'imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l'entrée de drogues et de migrants.

La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10 %.

La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

Pour la zone euro, ces droits pourraient entraîner une hausse des prix, notamment si l'Europe répond par des mesures de rétorsion, ce qui conduirait à « une augmentation des prix à l'importation », explique Mme Schnabel.

Dans l'immédiat, l'incertitude actuelle est « un poison pour la conjoncture » en freinant la consommation et l'investissement, prévient-elle.

Selon la banquière centrale, les droits de douane entraînent généralement des pertes de prospérité à l'échelle mondiale : si la mondialisation a apporté des gains de richesse considérables à l'Europe, « il est possible que nous devions désormais nous préparer à voir au moins une partie de ces gains s'inverser ».

Malgré ce contexte menaçant, la BCE est « sur la bonne voie » pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l'institut de continuer à baisser ses taux, la prochaine occasion étant donnée fin janvier.

Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener de 4 % à 3 % son principal taux directeur, la BCE se rapproche « du point où il faudra examiner attentivement jusqu'où nous pouvons aller », conclut la banquière centrale, adepte d'une politique monétaire rigoureuse.


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »