La vague de froid descend sur l'Europe centrale et orientale

Un train Eurostar arrivant de la Gare du Nord à Paris passe devant des arbres et de l'herbe recouverts de neige près de Maidstone, dans le sud de l'Angleterre, le 8 janvier 2024. (Photo de Ben Stansall / AFP)
Un train Eurostar arrivant de la Gare du Nord à Paris passe devant des arbres et de l'herbe recouverts de neige près de Maidstone, dans le sud de l'Angleterre, le 8 janvier 2024. (Photo de Ben Stansall / AFP)
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Publié le Mardi 09 janvier 2024

La vague de froid descend sur l'Europe centrale et orientale

  • Dans le nord-est, 2 200 foyers étaient privés d'électricité lundi, et le fonctionnement des transports scolaires a été suspendu
  • En Moldavie, petit pays situé entre Ukraine et Roumanie, environ 22 000 foyers étaient privés d'électricité lundi

VARSOVIE: La vague de froid qui a gelé les pays nordiques ces derniers jours a touché à leur tour ceux de l'Europe centrale et orientale lundi, causant notamment des coupures d'électricité et des problèmes de transport en Pologne.

L'institut météorologique polonais, qui a fait état de températures d'ores et déjà très basses de moins 23 degrés Celsius dans le nord-est du pays, a lancé une alerte grand froid pour la plus grande partie du territoire, où le mercure devrait encore plonger cette semaine.

Dans le nord-est, 2 200 foyers étaient privés d'électricité lundi, et le fonctionnement des transports scolaires a été suspendu.

"Il y a eu des problèmes dus au froid", a expliqué le porte-parole de l'administration régionale Krzysztof Guzek à l'agence de presse polonaise PAP.

En Lettonie, au nord-est, le mercure est descendu à moins 29.5 degrés Celsius lundi à Daugavpils, la seconde ville du pays.

Dans la Lituanie voisine, où une température de moins 28 degrés Celsius a été enregistrée à Zarasai (ouest), une femme est morte de froid samedi.

Les élèves des écoles élémentaires ont été autorisés à rester à la maison dans la plupart des régions du pays.

Plus au sud, en Hongrie, le service météo national a prévu des températures descendant à moins 12 degrés Celsius à la fin de la semaine, accompagnées de forts vents atteignant 90 km/h.

Des rafales allant jusqu'à 100 km/h ont déjà causé des dommages dans certaines parties du pays le weekend passé, arrachant des toits et des arbres et causant des coupures de routes et d'électricité.

Vols déroutés 

En Moldavie, petit pays situé entre Ukraine et Roumanie, environ 22 000 foyers étaient privés d'électricité lundi, et la vague de froid a entraîné des annulations et le retardement de vols à l'aéroport de Chisinau, la capitale.

Les transports en commun ont également été arrêtés dans la ville, où les écoles ont été fermées jusqu'à jeudi.

En Roumanie, les chutes de neige ont contraint à dérouter deux vols attendus à l'aéroport d'Iasi, et des routes nationales ont été fermées dans les régions de l'est du pays.

Les services météorologiques allemands ont quant à eux prévu que les températures tomberaient par endroits à moins 15 degrés Celsius dans la nuit, mais ont souligné que cela n'avait à ce stade rien d'"inhabituel" en janvier.

"Ce qui a été anormal, c'est la chaleur du début de ce mois de janvier", a dit un porte-parole, Andreas Walter, à l'AFP, rappelant qu'une température de plus 17 degrés Celsius avait même été enregistrée à Francfort.

En France, quarante-trois départements étaient classés lundi en vigilance "grand froid" (deuxième niveau sur quatre) sur un tiers nord-est du pays, une partie de l'Ouest ainsi que sur le Massif central, avec des températures ressenties prévues entre -5 et -10 degrés Celsius cette semaine par l'agence météorologique nationale.

Le gouvernement a annoncé le déblocage d'une enveloppe supplémentaire de 120 millions d'euros pour l'hébergement d'urgence de personnes à la rue.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.