PARIS: Le président de Reconquête, Eric Zemmour, a estimé dimanche que la liste que son parti présenterait aux élections européennes de juin était "la seule qui soit contre l'islamisation de l'Europe", "économiquement de droite" et "contre l'assistanat et le gauchisme".
"Je pense aujourd'hui - à voir les résultats des élections en Italie, en Hollande, en Suède, au Danemark - que le grand mouvement politique et idéologique qui secoue tout le continent, c'est la bataille contre l'islamisation", a considéré sur LCI le candidat à la présidentielle de 2022.
La liste Reconquête, dont Marion Maréchal prendra la tête, recueille 7,5% d'intentions de vote selon un sondage Ifop publié mi-décembre, loin derrière celle du Rassemblement national de Jordan Bardella (30%), des macronistes (18%), mais faisant jeu égal avec celle de LR.
«Priorité nationale»
"Je suis différent de Marine Le Pen", a fait valoir Eric Zemmour. "Moi, je ne pense pas comme (elle) que l'islam est compatible avec la République, je ne pense pas qu'il faut la priorité nationale (mais) la préférence nationale. Je ne soutiens pas l'assistanat comme elle le fait, je ne suis pas socialiste comme elle l'est: ça nous fait de grosses différences", a-t-il ajouté.
L'ancien polémiste a notamment regretté que les députés RN aient voté la loi immigration en décembre à l'Assemblée nationale, une "victoire idéologique prétendue du RN qui aurait, selon Marine Le Pen et selon les médias, inspiré" le texte. "La vérité, c'est que ce n'est pas LR et la macronie qui ont imité et qui se sont inspirés du RN, mais c'est le RN qui s'est aligné sur LR et sur la macronie", a-t-il déploré.
A propos de la "priorité nationale", défendue par Marine Le Pen, Eric Zemmour a expliqué avoir "cru naïvement que c'était un synonyme de +préférence nationale+".
Mais "ça n'a rien à voir: si les Français sont prioritaires, les étrangers toucheront les mêmes allocations après un petit délai de carence", a-t-il objecté, en se disant "uniquement pour la +préférence nationale+: un étranger qui nous coûte de l'argent ne doit pas rester en France".