Les ventes de véhicules neufs aux Etats-Unis ont profité de baisses de prix en 2023

Le géant de l'automobile Ford a vendu près de deux millions de véhicules aux États-Unis en 2023, a annoncé la société le 4 janvier 2024, grâce à l'accélération des ventes de véhicules électriques et à la croissance continue des véhicules à combustion interne. (AFP).
Le géant de l'automobile Ford a vendu près de deux millions de véhicules aux États-Unis en 2023, a annoncé la société le 4 janvier 2024, grâce à l'accélération des ventes de véhicules électriques et à la croissance continue des véhicules à combustion interne. (AFP).
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Publié le Vendredi 05 janvier 2024

Les ventes de véhicules neufs aux Etats-Unis ont profité de baisses de prix en 2023

  • Les experts du secteur estiment qu'environ 15,5 millions de véhicules ont été livrés aux États-Unis en 2023
  • Ford a noté jeudi une année 2023 marquée par une "accélération" dans l'électrique (17,9%) --où il affirme avoir conservé sa deuxième place

NEW YORK: Les ventes de véhicules neufs aux États-Unis ont profité d'une forte demande en 2023, à la faveur notamment d'offres commerciales alléchantes dans un contexte de hausse des taux d'intérêt et d'inflation élevée dans le pays.

Les experts du secteur estiment qu'environ 15,5 millions de véhicules ont été livrés aux États-Unis en 2023, soit une hausse de près de 13% sur un an.

"Les ventes de véhicules ont finalement été beaucoup plus fortes que prévu en 2023", commente pour l'AFP Garrett Nelson, analyste de CFRA Research.

"On se rapproche des niveaux pré-pandémie" qui dépassaient les 17 millions de véhicules par an sur la période 2015-2019, note-t-il, prévoyant une croissance des ventes de 3% en 2024. Elles s'établiraient autour de 16 millions.

Le cabinet Edmunds est moins optimiste, tablant sur une petite hausse de 1% à 15,7 millions.

Selon M. Nelson, les ventes ont bénéficié de l'amélioration de la situation sur la chaîne d'approvisionnement, de stocks importants chez les concessionnaires, de davantage de choix pour les acheteurs qui ont su tirer profit de promotions, baisses de prix et aides fédérales.

Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a notamment pratiqué plusieurs réductions au fil des mois.

"Les prix ont baissé de 2% à 3% en général, de beaucoup plus pour les véhicules électriques, mais ils restent malgré tout à des niveaux élevés", constate Garrett Nelson.

General Motors --premier constructeur du marché américain, avec une part revendiquée de 16,3% pour 2023-- a livré 2,6 millions de véhicules aux Etats-Unis entre janvier et décembre.

Prix abordables

Selon Marissa West, patronne de sa branche américaine, le groupe a su tirer son épingle du jeu avec ses pick-up et a connu un "grand succès" avec ses SUV d'entrée de gamme qui lui ont permis de franchir, pour la première fois, la barre du million de SUV vendus sur un an.

Les acheteurs "cherchent des options bon marché", relève le cabinet Edmunds, constatant que les véhicules coûtant moins de 50.000 dollars sont écoulés en moyenne en trente jours, contre 47 jours au-delà de ce seuil.

La part des véhicules électriques devrait continuer de grimper, pour passer à 8% de toutes les ventes en 2024, contre 6,9% en 2023, selon cette source.

Tesla, qui ne détaille pas ses ventes par pays, a livré 1,81 million de véhicules dans le monde (+38% sur un an) en 2023.

S'il a conservé la première place mondiale des véhicules électriques pour l'année, il a été rétrogradé à la deuxième au quatrième trimestre par le constructeur chinois BYD.

Les constructeurs se sont réjouis des bonnes performances de leurs modèles électriques mais le rythme des ventes a été inférieur aux prévisions, ce qui a incité plusieurs groupes à revoir certains projets.

GM a notamment repoussé d'un an, à fin 2025, la conversion de son usine d'assemblage d'Orion (Michigan).

Ses ventes annuelles de véhicules électriques toutes marques confondues ont bondi de 93% à 75.883 exemplaires.

Ford a noté jeudi une année 2023 marquée par une "accélération" dans l'électrique (17,9%) --où il affirme avoir conservé sa deuxième place-- et l'hybride (+25,3%).

Sur l'ensemble de l'année, le groupe a vendu au total 1,99 million de véhicules (+7,1% sur un an), un plus haut depuis 2020.

De son côté, Stellantis (Jeep, Chrysler, Ram, Dodge, Fiat, Alfa Romeo) a livré 1,53 million de véhicules en 2023, soit une baisse de 1% sur un an.

Ces trois groupes constituent les "Big Three", les constructeurs historiques de Détroit.

Ils ont affronté une grève inédite de six semaines, qui a paralysé des sites majeurs comme la Kentucky Truck Plant de Ford, qui réalise un chiffre d'affaires de 25 milliards de dollars par an.

Le mouvement s'est achevé le 30 octobre avec de nouvelles conventions collectives contenant hausses salariales et autres avantages.

"Leurs marges vont être sous pression à cause de coûts du travail supérieurs à la suite de ces accords sociaux", souligne Garrett Nelson.

Selon Ford, le nouvel accord d'entreprise devrait augmenter ses coûts salariaux d'environ 8,8 milliards de dollars sur quatre ans, et faire grimper de 900 dollars le coût moyen de production d'un véhicule d'ici 2028.

Acteur important du marché américain, le constructeur japonais Toyota a vendu 2,25 millions de véhicules (+6,6%) en 2023, dont plus de 657.000 exemplaires (+29,2%) de ses 26 modèles de véhicules dits électrifiés (100% électrique, hybride, etc).

Le groupe a annoncé depuis 2021 pour près de 16 milliards de dollars d'investissements aux Etats-Unis, dont presque 14 milliards pour une gigantesque usine de batteries en Caroline du Nord (Est).


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".