Parité: le gouvernement détaille les sanctions pour les administrations récalcitrantes

Une manifestante munie d'un sifflet tient une pancarte sur laquelle on peut lire "contre l'ignorance du viol, la culture de la parité" lors d'une manifestation à l'appel de mouvements féministes devant l'hôtel de ville de Paris, le 10 juillet 2020, pour dénoncer la nomination du ministre français de l'Intérieur, confronté à des accusations de viol, et de la ministre française de la Justice qui a critiqué le mouvement #MeToo contre le harcèlement sexuel. (Photo de Thomas Coex AFP)
Une manifestante munie d'un sifflet tient une pancarte sur laquelle on peut lire "contre l'ignorance du viol, la culture de la parité" lors d'une manifestation à l'appel de mouvements féministes devant l'hôtel de ville de Paris, le 10 juillet 2020, pour dénoncer la nomination du ministre français de l'Intérieur, confronté à des accusations de viol, et de la ministre française de la Justice qui a critiqué le mouvement #MeToo contre le harcèlement sexuel. (Photo de Thomas Coex AFP)
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Publié le Dimanche 31 décembre 2023

Parité: le gouvernement détaille les sanctions pour les administrations récalcitrantes

  • La loi porte à 50%, contre 40% actuellement, le taux de personnes de chaque sexe devant être nommées sur un premier emploi supérieur ou de direction
  • Les administrations qui ne parviennent pas à atteindre les 40% (et à terme 50%) de premières nominations doivent s'acquitter d'une amende supplémentaire de 90.000 euros par nomination manquante

PARIS : Champ d'application, sanctions: le gouvernement a détaillé dans un décret publié dimanche au Journal officiel le dispositif qui s'appliquera dès 2024 pour favoriser l'accession des femmes aux postes de décision de la fonction publique.

Le texte est la suite directe d'une loi adoptée cet été au Parlement, qui impose à certains employeurs publics de compter au minimum 40% de femmes parmi les personnes occupant des postes de direction, et ce dès 2027.

La loi porte aussi à 50%, contre 40% actuellement, le taux de personnes de chaque sexe devant être nommées sur un premier emploi supérieur ou de direction.

Chaque année, les employeurs concernés par la loi devront publier avant le 30 juin le pourcentage de personnes de chaque sexe nommées pour la première fois sur un emploi de direction l'année précédente, et le pourcentage de femmes parmi les hauts fonctionnaires déjà en poste.

S'ils ne le font pas, le décret publié dimanche prévoit une sanction financière forfaitaire, appelée «contribution», de 45.000 euros. Le montant de la pénalité ne sera que de 25.000 euros pour les communes et intercommunalités qui comptent entre 40.000 et 80.000 habitants.

Les administrations qui ne parviennent pas à atteindre les 40% (et à terme 50%) de premières nominations doivent s'acquitter d'une amende supplémentaire de 90.000 euros par nomination manquante pour atteindre l'objectif fixé par le gouvernement.

Quant aux employeurs publics qui compteraient moins de 40% de femmes en poste sur des emplois de direction, ils s'exposent eux aussi à une amende supplémentaire dont le montant devra être fixé par arrêté.

Le texte paru au Journal officiel élargit également le champ d'application du dispositif à certains emplois de direction qui n'y étaient pas soumis jusqu'alors.

Il s'agit «des emplois déconcentrés relevant du ministère chargé des finances publiques et de celui chargé de l’éducation nationale et de la recherche, des emplois de consuls généraux, d’adjoints au chef de mission diplomatique et de ceux d’inspecteurs généraux», est-il indiqué dans un rapport annexé au décret.

Les nouvelles obligations s'appliqueront également aux «établissements publics administratifs et industriels et commerciaux rattachés à la fonction publique de l’Etat».


Lady Gaga, joker de luxe de la cérémonie des JO

Lady Gaga est partout: en pleine préparation d'un nouvel album, très attendue dans la suite du film "Joker", la mégastar américaine de la pop s'est produite à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. (AFP)
Lady Gaga est partout: en pleine préparation d'un nouvel album, très attendue dans la suite du film "Joker", la mégastar américaine de la pop s'est produite à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. (AFP)
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  • Lors de ce show en mondovision, la chanteuse, en bustier noir et traîne noire et rose Dior, a entonné "Mon truc en plumes" de Zizi Jeanmaire, titre emblématique du music-hall français
  • Rien de surprenant pour celle qui a chanté, en français, "La vie en rose", standard d'Édith Piaf dans le film "A star is born" en 2018

PARIS: Lady Gaga est partout: en pleine préparation d'un nouvel album, très attendue dans la suite du film "Joker", la mégastar américaine de la pop s'est produite à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris.

Lors de ce show en mondovision, la chanteuse, en bustier noir et traîne noire et rose Dior, a entonné "Mon truc en plumes" de Zizi Jeanmaire, titre emblématique du music-hall français.

Rien de surprenant pour celle qui a chanté, en français, "La vie en rose", standard d'Édith Piaf dans le film "A star is born" en 2018.

Zizi Jeanmaire, disparue en 2020 et dont on célèbre le centenaire de la naissance, est restée l'une des voix d'un Paris gouailleur et canaille.

Une prestation qui ravira les fans de Lady Gaga, ses "little monsters" ("petits monstres"), terme affectueux tatoué à l'intérieur d'un de ses bras.

Son été 2024 est chargé. Mi-juillet, Stefani Germanotta, pour l'état civil, 38 ans, a fait savoir sur ses réseaux sociaux qu'elle prépare un nouvel album.

Elle est également très attendue sur grand écran en octobre dans "Joker: Folie à deux", présenté en amont à la Mostra de Venise.

Dans la peau de Harley Quinn, anti-héroïne de comics, elle donne la réplique à Joaquin Phoenix. Ce prolongement du précédent "Joker", réalisé déjà par Todd Phillips, fait saliver.

"Elle va vous bluffer", a lâché dans le magazine américain Variety la directrice du casting, Francine Maisler, qui n'avait pas choisi la chanteuse, élue du réalisateur.

De quoi faire oublier Margot Robbie, précédente incarnation de Harley Quinn dans le film "Suicide squad" ?

Lady Gaga avait déjà surpris et convaincu dans "A star is born", où le comédien et réalisateur Bradley Cooper avait réussi à la filmer sans fard, dans tous les sens du terme.

« Package multimédia complet »

Car c'est d'abord parée de maquillages extravagants et de tenues excentriques que le phénomène s'est fait un nom. "Poker face", son tube de 2008, doit son titre à cette capacité d'un joueur de cartes à dissimuler ses émotions.

En interview, Lady Gaga s'amuse alors de sa quête du paraître bling-bling, répétant qu'elle préférerait mourir plutôt que d'arriver sans talons hauts devant ses fans.

Pour ne rien arranger, Tom Corson, vice-président de RCA Music, lance à l'époque au Wall Street Journal que Lady Gaga est un "package multimédia complet".

De quoi nourrir ses détracteurs qui ne voient dans la chanteuse qu'une business-woman experte en placement de produit dans ses clips, à l'instar de celui de "Bad romance" (2009).

Et voilà qu'elle multiplie les déclarations mégalos. Comme quand elle lâche au journal français Le Monde en 2010: "+Bad Romance+ est certainement le titre pop le plus novateur de ces dix dernières années".

On l'accuse d'avoir tout dérobé à Madonna. Le parallèle est tentant, les deux stars ont des racines italiennes, ont marqué un tournant dans la pop ou relancé la dance. Et les deux comptent une grosse légion de fans dans la communauté LGBT.

Art contemporain

Mais si Madonna vient de la classe moyenne du Michigan, avant de tenter sa chance à New York, Lady Gaga est née dans une famille new-yorkaise aisée.

Son nom de scène vient de "Radio Ga Ga", titre du groupe Queen. Son art de la performance a été façonné durant ses années de vaches maigres auprès de la DJ Lady Starlight.

Derrière les postures se cache une vraie musicienne qui sidère public et critiques quand elle délaisse musiques à effets pour s'installer au piano durant ses concert, un instrument appris à 4 ans.

Sa voix lui permet également de se promener dans divers registres et lui vaut notamment des louanges pour son album "Cheek to cheek" (2014) en duo avec le crooner Tony Bennett, à un moment où on la dit dans une impasse artistique.

Sous les couches de superficialité et provocations -- costumes bondage, robe viande et poses suggestives --, l'artiste multiplie aussi sur disques ou sur scène les références à l'art contemporain, l'architecture avant-gardiste ou les clins d'œil à l'opéra. Il ne manquait plus que les JO.


Yusra Mardini soutient l'équipe olympique des réfugiés à Paris

Le parcours de Yusra et de sa sœur Sarah, de réfugiées de guerre syriennes à athlètes olympiques, a été relaté dans le film "The Swimmers", nominé aux BAFTA.  Les deux sœurs ont fui leur pays déchiré par la guerre en 2015, effectuant un périlleux voyage vers l'Europe qui les a amenées à nager pendant trois heures pour pousser un bateau en perdition. (Photo fournie)
Le parcours de Yusra et de sa sœur Sarah, de réfugiées de guerre syriennes à athlètes olympiques, a été relaté dans le film "The Swimmers", nominé aux BAFTA. Les deux sœurs ont fui leur pays déchiré par la guerre en 2015, effectuant un périlleux voyage vers l'Europe qui les a amenées à nager pendant trois heures pour pousser un bateau en perdition. (Photo fournie)
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  • "S'il vous plaît, soutenez-les de tout votre cœur, et quand vous les verrez, montrez votre soutien en partageant votre cœur avec eux".
  • Mercredi, Mardini a porté la flamme olympique en tant que représentante de l'équipe olympique des réfugiés

DUBAI : La nageuse olympique syrienne Yusra Mardini soutiendra l'équipe olympique des réfugiés aux Jeux olympiques de Paris cette semaine.

Elle s'est rendue sur Instagram pour poster un message encourageant le soutien à l'équipe.

Dans une vidéo partagée avec ses 804 000 followers, Mardini a déclaré : "Je suis ici pour vous présenter une équipe très spéciale qui s'est battue plus fort et a voyagé plus loin pour être ici ce soir. Il s'agit de l'équipe olympique des réfugiés.

"S'il vous plaît, soutenez-les de tout votre cœur, et quand vous les verrez, montrez votre soutien en partageant votre cœur avec eux".

L'athlète olympique a également donné à ses fans un coup d'œil dans les coulisses de sa carrière. Une photo la montre posant à côté d'un panneau indiquant "Brésil", avec la légende suivante : "Là où tout a commencé il y a huit ans", un clin d'œil à sa participation aux Jeux olympiques de Rio en 2016.

Mercredi, Mardini a porté la flamme olympique en tant que représentante de l'équipe olympique des réfugiés.
 
La tradition de la flamme olympique remonte aux Jeux olympiques de Berlin de 1936, lorsque Carl Diem, secrétaire général du comité d'organisation des Jeux olympiques, a proposé l'idée d'un relais transportant le symbole depuis le site fondateur des Jeux olympiques antiques jusqu'aux Jeux.

Le parcours de Yusra et de sa sœur Sarah, de réfugiées de guerre syriennes à athlètes olympiques, a été relaté dans le film "The Swimmers", nominé aux BAFTA.

Les deux sœurs ont fui leur pays déchiré par la guerre en 2015, effectuant un périlleux voyage vers l'Europe qui les a amenées à nager pendant trois heures pour pousser un bateau en perdition jusqu'à la rive. Installée en Allemagne, Yusra a repris son entraînement et a rejoint l'équipe olympique des réfugiés, participant aux Jeux olympiques de Rio en 2016 et aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

Elle est également ambassadrice de bonne volonté du HCR et se concentre sur sa fondation Yusra Mardini, qui facilite l'éducation et les opportunités sportives pour les réfugiés.


Cérémonie d'ouverture des JO: les évêques déplorent des «  scènes de dérision et de moquerie du christianisme  »

 Cette cérémonie a malheureusement inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme, ce que nous déplorons très profondément", écrivent-ils dans un communiqué, cosigné par les organisateurs des "Holy Games" -programme de l'Eglise catholique pour concilier sport et foi". (AFP).
Cette cérémonie a malheureusement inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme, ce que nous déplorons très profondément", écrivent-ils dans un communiqué, cosigné par les organisateurs des "Holy Games" -programme de l'Eglise catholique pour concilier sport et foi". (AFP).
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  • Si les scènes ne sont pas précisément évoquées, un moment marquant de la cérémonie a été un tableau intitulé "Festivité" commençant par l'image d'un groupe à table, dont plusieurs drag queens, faisant penser à la Cène, le dernier repas de Jésus
  • "Nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrance et la provocation de certaines scènes"

PARIS: La Conférence des évêques de France (CEF) a déploré samedi "des scènes de dérision et de moquerie du christianisme" lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, comprenant aussi, à leurs yeux, de "merveilleux moments".

"La cérémonie d’ouverture proposée par le COJOP a offert hier (vendredi) soir au monde entier de merveilleux moments de beauté, d’allégresse, riches en émotions et universellement salués. Cette cérémonie a malheureusement inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme, ce que nous déplorons très profondément", écrivent-ils dans un communiqué, cosigné par les organisateurs des "Holy Games" -programme de l'Eglise catholique pour concilier sport et foi.

Si les scènes ne sont pas précisément évoquées, un moment marquant de la cérémonie a été un tableau intitulé "Festivité" commençant par l'image d'un groupe à table, dont plusieurs drag queens, faisant penser à la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses apôtres.

"Nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrance et la provocation de certaines scènes. Nous souhaitons qu’ils comprennent que la fête olympique se déploie très au-delà des partis pris idéologiques de quelques artistes", ajoutent la conférence des évêques et les organisateurs des "Holy Games".

Ils remercient également "les membres des autres confessions religieuses qui nous ont exprimé leur solidarité".

"Le sport est une merveilleuse activité humaine qui réjouit profondément le cœur des athlètes et des spectateurs. L’olympisme est un mouvement au service de cette réalité d’unité et de fraternité humaine. Place au terrain des compétitions, qu’il apporte vérité, consolation et joie à tous!", conclut le communiqué.

Des voix à droite et plus encore à l'extrême droite se sont aussi indignées depuis vendredi soir d'une cérémonie d'ouverture "wokiste", avec, entre autres, une vision qui "cherche à ridiculiser les Chrétiens".

"À tous les chrétiens du monde qui regardent la #cérémoniedouverture et se sont sentis insultés par cette parodie drag queen de la Cène, sachez que ce n'est pas la France qui parle mais une minorité de gauche prête à toutes les provocations", a ainsi lancé l'eurodéputée Marion Maréchal (ex-Reconquête) sur le réseau social X.