Bilan de l’année 2023: le Liban en crise est au bord de la guerre

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Publié le Vendredi 29 décembre 2023

Bilan de l’année 2023: le Liban en crise est au bord de la guerre

  • Le pays est confronté à une crise économique paralysante, que les commentateurs considèrent comme «sans précédent» dans l’époque moderne
  • Les échanges de tirs presque quotidiens entre des militants basés au Liban et Israël ont fait au moins 150 morts, dont le caméraman de Reuters Issam Abdallah

BEYROUTH: Son économie est toujours en ruines, son gouvernement complètement paralysé et l’on redoute que la guerre qui fait rage à Gaza entre Israël et le Hamas ne déborde bientôt de ses frontières. Les problèmes auxquels fait face le Liban n’ont fait que s’aggraver en 2023.

Effondrement économique

Environ 80% des citoyens libanais vivent désormais dans la pauvreté. Le pays est confronté depuis 2019 à une crise économique paralysante que les commentateurs considèrent comme «sans précédent» à l’époque moderne. Au début de l’année 2023, l’inflation a atteint 190%.

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Le FMI affirme que la crise a été aggravée et prolongée par ceux qui ont des intérêts particuliers et qui œuvrent à garantir que les réformes ne se matérialisent pas. (AFP)

Le gouvernement libanais a conclu un accord pour un programme d’une valeur de 3 milliards de dollars (1 dollar = 0,90 euro) avec le Fonds monétaire international (FMI). Cependant, le plan de sauvetage n’a pu être mis en application en raison des obstacles aux réformes nécessaires à l’accord.

En réponse à ces retards, le FMI affirme que la crise a été aggravée et prolongée par ceux qui ont des intérêts particuliers et qui œuvrent à garantir que les réformes ne se matérialisent pas.

Un rapport ultérieur publié par l’organisme international soutient que, sans réformes urgentes, la dette publique pourrait atteindre 547% du produit intérieur brut du Liban d’ici à 2027.

Impasse politique

La nécessité de sortir de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays est essentielle pour mettre en place les réformes. Cependant, le Liban attend un nouveau président depuis la fin du mandat présidentiel de Michel Aoun, le 31 octobre 2022.

Des élections législatives – les premières depuis 2019 – ont eu lieu en mai 2022.Treize réformistes indépendants autoproclamés ont remporté des sièges. Cependant, avec un gouvernement intérimaire toujours en place bien plus d’un an plus tard, le Liban n’a pas encore été témoin de changements positifs.

L’incapacité à remettre en question ce statu quo signifie que tout effort sérieux pour enquêter sur les raisons et poursuivre les responsables de l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020, continue de se heurter à des entraves et au peu de coopération de la part des dirigeants politiques.

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À Beyrouth, une femme est assise avec ses enfants sur le trottoir sous des affiches électorales. (AFP)

Le 4 août, lors de la plus grande explosion non nucléaire de l’histoire, au moins 218 personnes ont été tuées et quelque 7 000 autres blessées. Par ailleurs, près de 300 000 individus se sont retrouvés sans abri lorsque des tonnes de nitrate d’ammonium mal stockées dans un entrepôt ont pris feu.

Les familles des victimes ont exigé une mission d’enquête indépendante mandatée par l’ONU pour traduire les responsables en justice. Cependant, leurs appels sont restés sans réponse.

En outre, l’enquête interne sur l’explosion a été suspendue à plusieurs reprises après que des hommes politiques ont porté plainte contre les juges en charge.

Maltraitance des enfants

Parallèlement à son effondrement économique et politique, le tissu social libanais semble s’effilocher. Un exemple de cette faillite institutionnelle est la révélation, cette année, de la maltraitance généralisée des enfants.

C’est le cas d’une fillette de 6 ans décédée cette année en août après avoir été violée par son oncle maternel. Cela met en évidence l’échec des autorités libanaises et de ses services sociaux, qui sont dans l’incapacité de prévenir de tels cas.

Parmi les autres crimes qui ont été révélés, citons une employée d’une garderie qui se serait filmée en train de frapper des tout-petits et de les nourrir de force.

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Leen Taleb. (Photo Twitter)

Un autre cas se rapporte à une ONG locale créée dans le but de s’occuper d’enfants abandonnés. Elle a été fermée après qu’il a été prouvé qu’elle se livrait à du trafic d’enfants à des fins d’abus sexuels.

Les experts en protection de l’enfance qui se sont entretenus avec Arab News cet été affirment être au courant de nombreux cas d’abus, mais ils disposent de trop peu de ressources pour faire face à l’ampleur des besoins.

Certains analystes estiment que la vague de maltraitance envers les enfants est le résultat d’un sous-financement chronique des services sociaux et de la police de proximité ainsi que d’une augmentation de la criminalité et du vice en général à la lumière de l’effondrement économique et social du pays.

Sentiment antisyrien

Les difficultés économiques du Liban ont violemment affecté ses importantes communautés de réfugiés syriens et palestiniens, qui se sont retrouvées de plus en plus marginalisées et même tenues pour responsables des maux du pays.

Le Liban accueille près d’un million de réfugiés syriens enregistrés, tandis que le gouvernement estime que 500 000 autres vivent sans papiers à l’intérieur de ses frontières. Leur absence de statut légal et de résidence les rend sujets au harcèlement, à la détention, à l’arrestation et à l’expulsion.

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Une femme lave la vaisselle devant un camp de fortune pour réfugiés syriens dans un district du nord du Liban. (AFP)

À mesure que le tissu social s’effiloche, un nombre croissant de citoyens libanais commencent à accuser les réfugiés syriens de comportements immoraux et appellent à leur expulsion du pays.

Au mois de septembre, un réfugié syrien est mort alors qu’il était détenu par la sûreté de l’État. Il aurait été torturé. Même si des appels ont été lancés pour l’arrestation des officiers impliqués, le manque d’indépendance des tribunaux militaires et judiciaires ne laisse présager rien de bon pour la famille des défunts.

Affrontements dans les camps

Le Liban accueille également plus de 175 000 réfugiés palestiniens installés dans des camps depuis qu’ils ont été chassés d’Israël, en 1948.

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De la fumée s’élève au-dessus des bâtiments après des affrontements dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Heloué, à la périphérie de la ville de Saïda, au sud du Liban. (AFP)

En juillet et septembre, des affrontements armés ont éclaté dans le camp d’Aïn el-Heloué, à Saïda, entre des partisans du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et la Jeunesse musulmane, un groupe extrémiste affilié à Al-Qaïda.

Ces affrontements interviennent après l’assassinat d’Abou Achraf al-Armouchi, un haut commandant du Fatah; ils ont duré plus d’un mois. Au moins treize Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés. Des centaines de familles ont choisi de quitter les camps depuis.

Israël contre le Hezbollah

Des décennies après la fin de la guerre civile libanaise et le désarmement de nombreuses milices du pays, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, reste la force politique la plus puissante et l’entité la plus lourdement armée du Liban.

Depuis le début du conflit entre l’armée israélienne et le groupe militant palestinien Hamas, au mois d’octobre, les forces de défense israéliennes et les combattants du Hezbollah pro-Hamas échangent des tirs au-dessus de la frontière libano-israélienne, ce qui fait craindre un nouveau «front» dans la guerre.

En réalité, les échanges armés ont commencé cet été lorsque les deux parties se sont accusées mutuellement de violer les résolutions de l’ONU régissant la frontière établie il y a dix-huit ans après le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban.

À l’époque, Israël et le Hezbollah se menaçaient mutuellement d’un niveau de destruction qui «ramènerait le pays à l’âge de pierre».

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Les ruines d’une maison après un raid aérien israélien à Majdal Zoun, au Liban. (AFP)

La situation s’est rapidement aggravée après l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a conduit à des échanges de tirs presque quotidiens entre des militants basés au Liban et Israël. Ces affrontements ont fait au moins 150 morts, dont le caméraman de Reuters Issam Abdallah. La plupart des personnes décédées sont des combattants du Hezbollah.

Bien que le gouvernement libanais du Premier ministre intérimaire, Najib Mikati, insiste sur le fait qu’il ne veut pas de confrontation avec Israël, le pays du Cèdre, ravagé par la crise, se prépare au pire, conscient du carnage subi lors de la guerre de 2006.

Les écoles, les hôpitaux et les agences gouvernementales ont commencé à préparer les évacuations en octobre et plusieurs ministères ont déjà alloué des fonds d’urgence au cas où une guerre éclaterait.

Les dirigeants et les commentateurs continuent de spéculer sur la question de savoir si le Hezbollah a l’intention d’augmenter ses attaques contre Israël pour soutenir le Hamas – un scénario qui entraînerait presque certainement le Liban dans la guerre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".