Elections en RDC: Vers une large victoire du sortant Tshisekedi

Une large victoire du président sortant Félix Tshisekedi aux élections des 20-21 décembre en République démocratique du Congo semblait assurée jeudi soir au vu de résultats partiels (Photo, AFP).
Une large victoire du président sortant Félix Tshisekedi aux élections des 20-21 décembre en République démocratique du Congo semblait assurée jeudi soir au vu de résultats partiels (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 29 décembre 2023

Elections en RDC: Vers une large victoire du sortant Tshisekedi

  • Sur 12,5 millions de voix comptabilisées Félix Tshisekedi, 60 ans en obtient 9,5 millions
  • Près de 44 millions d'électeurs, sur un total d'environ 100 millions d'habitants, étaient appelés aux urnes

KINSHASA: Une large victoire du président sortant Félix Tshisekedi aux élections des 20-21 décembre en République démocratique du Congo semblait assurée jeudi soir au vu de résultats partiels de plus en plus consistants lui accordant officiellement 76% des voix.

Sur 12,5 millions de voix comptabilisées par la commission électorale (Céni), Félix Tshisekedi, 60 ans, qui brigue un second mandat de cinq ans, en obtient 9,5 millions.

Suivent l'homme d'affaires et ancien gouverneur du Katanga (sud-est) Moïse Katumbi (16,5%) et l'autre opposant Martin Fayulu (4,4%). La vingtaine d'autres candidats sur les rangs, notamment le prix Nobel de la paix Denis Mukwege, n'atteignent pas 1%.

Près de 44 millions d'électeurs, sur un total d'environ 100 millions d'habitants, étaient appelés aux urnes. La Céni n'a pas établi de taux de participation, mais des médias congolais ont d'ores et déjà calculé que le président sortant ne pouvait plus être rattrapé par ses adversaires et ont titré: "Félix Tshisekedi réélu".

Aucune déclaration officielle n'a toutefois été faite jeudi soir. Un programme établi de longue date par la Céni prévoit la publication le 31 décembre des résultats complets provisoires de la présidentielle, une élection à un seul tour. Le dernier mot doit revenir en janvier à la Cour constitutionnelle.

"Nous n'accepterons jamais ce simulacre d'élections et ces résultats", fruits d'une "fraude organisée, planifiée", déclarait mardi Martin Fayulu, alors que la police venait d'empêcher une première manifestation de contestation post-électorale.

En plus de la présidentielle, des élections législatives, provinciales et locales ont été organisées la semaine dernière.

Le quadruple scrutin était prévu le 20 décembre. Mais en raison de nombreux problèmes logistiques, il a été étendu au 21 par la Céni et s'est poursuivi plusieurs jours dans certaines zones reculées, jusqu'au 27 selon une mission d'observation des Eglises catholique et protestante qui a publié jeudi son rapport préliminaire.

«Irrégularités»

Selon son propre "comptage parallèle", cette mission dit avoir constaté qu'un candidat, dont elle ne précise pas le nom, "s'est largement démarqué des autres, avec plus de la moitié des suffrages à lui seul".

Elle ajoute cependant avoir "documenté de nombreux cas d'irrégularités susceptibles d'affecter l'intégrité des résultats de différents scrutins, en certains endroits".

Depuis le début du processus, les opposants accusent le pouvoir de planifier la fraude et appellent leurs militants à la "vigilance". Dès le 20 décembre, ils avaient qualifié les élections de "chaos total" et dénoncé eux aussi des "irrégularités".

Peu après, une quinzaine d'ambassades appelaient à la "retenue".

Des tensions sont redoutées à l'annonce des résultats, dans un pays à l'histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol immensément riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre.

"Nous avons pris toutes les dispositions pour que la paix règne", avait assuré mardi le ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, en annonçant que la manifestation prévue le lendemain par certains opposants était interdite.

Il avait souligné que la sécurité avait été renforcée notamment à Lubumbashi (sud-est), fief de Moïse Katumbi, où des éléments de l'armée ont été déployés pendant le week-end de Noël.

"Le chaos n'est pas arrivé et il n'arrivera pas", avait affirmé à ses côtés le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

En plus du climat politique tendu, la campagne électorale a été empoisonnée par la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, qui connaît un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence de la rébellion du M23, soutenue par le voisin rwandais.

Certains candidats ont été accusés d'être des "étrangers", une manière de les discréditer dans un pays meurtri par des années de conflits.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.