Iran: Washington, Paris, Berlin et Londres condamnent l'accélération de la production d'uranium enrichi

L'Iran a augmenté sa production d'uranium enrichi à 60 pour cent à un rythme d'environ neuf kilogrammes par mois depuis fin novembre, a indiqué l'organisme de surveillance de l'ONU (Photo, Dossier/AFP).
L'Iran a augmenté sa production d'uranium enrichi à 60 pour cent à un rythme d'environ neuf kilogrammes par mois depuis fin novembre, a indiqué l'organisme de surveillance de l'ONU (Photo, Dossier/AFP).
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Publié le Vendredi 29 décembre 2023

Iran: Washington, Paris, Berlin et Londres condamnent l'accélération de la production d'uranium enrichi

  • «Nous condamnons cette mesure qui aggrave l'escalade continue du programme nucléaire iranien» ont indiqué les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne
  • Selon l'AIEA, l'Iran a «augmenté sa production d'uranium hautement enrichi au cours des dernières semaines»

PARIS: Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont condamné jeudi l'accélération de la production d'uranium hautement enrichi par la République islamique d'Iran, révélée dans un rapport publié mardi par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

"Nous condamnons cette mesure qui vient encore aggraver l'escalade continue du programme nucléaire iranien", ont-ils indiqué dans une déclaration commune, estimant que "la production par l'Iran d'uranium hautement enrichi n’a aucune justification civile crédible".

Selon l'agence onusienne, l'Iran a "augmenté sa production d'uranium hautement enrichi au cours des dernières semaines, alors qu'il avait ralenti le rythme depuis le milieu de l'année 2023".

"Ces faits constituent un pas dans la mauvaise direction de la part de l’Iran, avec pour conséquence le triplement de sa production mensuelle d'uranium enrichi à 60%", dénoncent dans leur communiqué Washington, Paris, Berlin et Londres, qui s'inquiètent des "risques significatifs de prolifération".

"Ces décisions démontrent l'absence de volonté de l'Iran de s'engager dans une désescalade de bonne foi et traduisent un comportement irresponsable dans un contexte régional de tension", ajoutent-ils, appelant Téhéran à "coopérer pleinement avec l’AIEA".

L'Iran a de son côté affirmé mercredi qu'il n'y avait "rien de nouveau" dans le rapport de l'AIEA. "Nous produisions le même (taux) d'enrichissement à 60%. Nous n'avons rien changé et nous n'avons pas développé de nouvelles capacités", a affirmé le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, cité par l'agence officielle Irna.

L'Iran enrichit désormais à des niveaux loin du plafond fixé à 3,67% par l'accord international de 2015 encadrant les activités atomiques de Téhéran, et se rapproche des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique. Il dément cependant vouloir se doter de l'arme nucléaire.

Le ralentissement du rythme de production à 60%, constaté par l'AIEA il y a quelques mois, avait été vu par des experts comme un geste alors que des pourparlers avaient repris avec les Etats-Unis.

L'accord sur le nucléaire iranien avait volé en éclats à la suite du retrait de Washington en 2018, décidé par le président américain de l'époque, Donald Trump. Son successeur Joe Biden a tenté de le ranimer via des discussions menées à Vienne, mais elles sont au point mort depuis l'été 2022.

Toutefois, l'animosité est remontée d'un cran ces derniers mois avec le conflit entre Israël et le Hamas palestinien, que Washington et Téhéran s'accusent mutuellement d'aggraver.

La République islamique a par ailleurs exclu des inspecteurs de l'AIEA et débranché des caméras nécessaires à la surveillance de son programme nucléaire.


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com