Mohammed ben Salmane s'adresse au Conseil de la Choura au nom du roi Salmane

Le prince héritier saoudien a prononcé aujourd’hui le discours royal annuel devant le Conseil de la Choura au nom du roi Salmane. (Photo fournie)
Le prince héritier saoudien a prononcé aujourd’hui le discours royal annuel devant le Conseil de la Choura au nom du roi Salmane. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 28 décembre 2023

Mohammed ben Salmane s'adresse au Conseil de la Choura au nom du roi Salmane

  • Le prince héritier a évoqué les secteurs qui se sont développés cette année, notant la croissance historique du secteur touristique saoudien et le fait que l’économie saoudienne est celle qui connaît la croissance la plus rapide au sein du G20
  • Le fait que l’Arabie saoudite ait été sélectionnée pour accueillir l’Expo 2030 confirme sa position de chef de file à l’échelle mondiale, a-t-il ajouté

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a prononcé mercredi, au nom du roi Salmane, l’allocution d'ouverture du discours royal inaugural annuel de la quatrième année de la huitième session du Conseil de la Choura.

Le prince héritier a été reçu au siège du Conseil de la Choura par le gouverneur de Riyad, le prince Faisal ben Bandar, le gouverneur adjoint de Riyad, le prince Mohammed ben Abdel Rahmane ben Abdelaziz, et le président du Conseil de la Choura d'Arabie saoudite, le Dr Abdallah ben Mohammed al-Cheikh.

La réunion annuelle a débuté par la récitation du Coran, puis Al-Cheikh est monté sur le podium pour prononcer le discours d'ouverture avant celui du prince héritier.

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Le prince héritier saoudien a prononcé mercredi le discours royal annuel devant le Conseil de la Choura au nom du roi Salmane (Photo, SPA).

Al-Cheikh a déclaré qu'au cours de la troisième année des huit sessions du Conseil, le Conseil de la Choura avait tenu 48 sessions et émis 379 résolutions.

Dans son allocution d'ouverture, le prince héritier a souligné que l’Arabie saoudite avait accompli d'immenses progrès dans divers secteurs.

Il a signalé: «Votre pays poursuit sa renaissance en matière de développement conformément à la Vision 2030 et à ses programmes ambitieux qui contribueront à préserver la position avancée du pays à l'échelle mondiale, tout en réalisant davantage de développement, de prospérité et de qualité de vie pour ses citoyens.»

À propos du Hajj et de la Omra, le prince héritier a ajouté que l’Arabie saoudite avait accueilli cette année 1,8 million de pèlerins pour le Hajj et plus de 10 millions pour la Omra.

Il a également souligné que le pays avait œuvré au renforcement de la coopération mondiale et des relations amicales avec les pays du monde entier, ajoutant que l'Arabie saoudite avait accueilli un certain nombre de sommets majeurs qui avaient rassemblé plus de 100 pays en 2023.

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Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a prononcé le discours d'ouverture du discours royal inaugural annuel du Conseil de la Choura, mercredi (Photo, SPA).

Le prince héritier a également évoqué les efforts déployés par le Royaume pour organiser des événements tels que le sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique qui s'est tenu à Riyad en novembre et qui a accueilli les dirigeants des États et des gouvernements de l'Organisation de la coopération islamique et de la Ligue des pays arabes.

Il a décrit en détails les efforts déployés par l’Arabie saoudite pour encourager les dirigeants à adopter une position commune afin de faire pression sur la communauté internationale pour qu'elle prenne des positions sérieuses et fermes de manière à mettre fin à l'agression israélienne et d'autoriser l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Le prince héritier a souligné que l'approche de l’Arabie saoudite en matière d'affaires étrangères était fondée sur le respect de la souveraineté nationale de tous les pays, la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, l'engagement permanent envers les principes de la légitimité internationale et ses résolutions, l'adhésion aux principes du bon voisinage et du règlement des différends par des moyens pacifiques, et l'adoption de programmes visant à renforcer la sécurité et la stabilité dans la région et dans le monde.

Il a ajouté que la sélection de l’Arabie saoudite comme hôte de l'Expo 2030 confirmait son statut mondial et son climat de confiance en tant qu'interface idéale pour accueillir des forums internationaux de premier plan.

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Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a prononcé le discours d'ouverture du discours royal inaugural annuel du Conseil de la Choura, mercredi (Photo, SPA).

Le prince héritier a également souligné une étape historique dans le secteur du tourisme en Arabie saoudite, en déclarant que le secteur a augmenté de 64% au cours du premier trimestre de 2023.

Il a ajouté que l'Arabie saoudite était devenue l'économie à la croissance la plus rapide parmi les pays du G20 en 2022, avec un taux de croissance de 8,7% du produit intérieur, ainsi qu'une croissance du produit intérieur non pétrolier d'environ 4,8%, ce qui la place parmi les 20 pays les plus compétitifs du monde.

Le prince héritier a déclaré que l’Arabie saoudite continuera d'œuvrer à la transformation économique conformément aux objectifs de la Vision 2030, ajoutant que les résultats positifs déjà obtenus laissaient présager davantage de succès dans les futures réformes économiques afin de renforcer la position financière du Royaume.

En clôturant la session du Conseil de la Choura, le prince héritier a remercié ses frères et sœurs du Conseil pour leur contribution au service de leur patrie.

Le discours royal annuel du Conseil de la Choura sert de feuille de route pour les ambitions de l’Arabie saoudite et aborde un large éventail de sujets et de questions, notamment les questions intérieures, étrangères et économiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le Hamas estime que les déclarations de Biden sur les otages sont «  un revers » pour les négociations

Selon l'ONU, quelque 1,4 million de Palestiniens pour la plupart déplacés par les bombardements israéliens et les combats s'entassent à Rafah. (AFP).
Selon l'ONU, quelque 1,4 million de Palestiniens pour la plupart déplacés par les bombardements israéliens et les combats s'entassent à Rafah. (AFP).
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  • M. Biden a estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible "demain" si les otages retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre étaient relâchés
  • Plus de 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée

DOHA: Le Hamas a estimé dimanche que les déclarations la veille du président américain Joe Biden sur les otages constituaient "un revers" pour les négociations en vue d'une trêve dans la bande de Gaza.

M. Biden a estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible "demain" si les otages retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre étaient relâchés.

Plus de 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

"Nous condamnons cette position du président américain, nous la considérons comme un revers par rapport aux résultats du dernier cycle de négociations", a déclaré le mouvement dans un communiqué.

Vendredi, le Hamas a déclaré qu'Israël avait "rejeté la proposition soumise par les médiateurs" égyptien, qatari et américain, tandis que le mouvement islamiste palestinien l'avait "acceptée", après des pourparlers au Caire pour arracher une trêve à Gaza associée à la libération d'otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Dimanche, le Hamas a également affirmé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était "empressé de faire capoter" les pourparlers en attaquant Rafah, ville du sud de la bande de Gaza qu'il considère comme le dernier bastion du Hamas.


Une offensive à Rafah n'éliminerait pas le Hamas, juge Blinken

 Une offensive majeure d'Israël à Rafah provoquerait "le chaos" et "l'anarchie", sans pour autant éliminer le Hamas, a alerté le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. (AFP).
Une offensive majeure d'Israël à Rafah provoquerait "le chaos" et "l'anarchie", sans pour autant éliminer le Hamas, a alerté le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. (AFP).
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  • Le plan actuellement envisagé par Israël à Rafah "risque de provoquer d'énormes dégâts auprès de la population civile sans pour autant résoudre le problème", a estimé le chef de la diplomatie américaine, M. Blinken, sur NBC
  • Selon lui, une intervention israélienne à Rafah risquerait de créer "le chaos", "l'anarchie", et à terme, un retour du Hamas

WASHINGTON: Une offensive majeure d'Israël à Rafah provoquerait "le chaos" et "l'anarchie", sans pour autant éliminer le Hamas, a alerté le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken dimanche, maintenant la pression sur Israël.

Le plan actuellement envisagé par Israël à Rafah "risque de provoquer d'énormes dégâts auprès de la population civile sans pour autant résoudre le problème", a estimé le chef de la diplomatie américaine, M. Blinken, sur NBC.

Selon lui, une intervention israélienne à Rafah risquerait de créer "le chaos", "l'anarchie", et à terme, un retour du Hamas.

"Nous avons vu le Hamas revenir dans les zones qu'Israël a libérées dans le nord, même à Khan Younès", ville en ruines proche de Rafah, a assuré le secrétaire d'Etat.

Les Etats-Unis ont publiquement menacé de suspendre la livraison de certaines catégories d'armes à leur allié Israël, notamment des obus d'artillerie, si Israël lançait une offensive majeure dans la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à laquelle le président Joe Biden s'oppose.

Des inquiétudes réitérées par le conseiller à la sécurité nationale américain, Jake Sullivan, lors d'un entretien dimanche avec son homologue israélien Tzahi Hanegbi, selon un communiqué de la Maison Blanche.

D'après l'exécutif américain, M. Hanegbi a confirmé qu'Israël "prenait bien en compte les préoccupations des Etats-Unis".

A la question de savoir si les Etats-Unis considéraient que davantage de civils avaient été tués à Gaza que de membres du Hamas, Antony Blinken a répondu "oui", dimanche à la chaîne CBS.

M. Blinken s'est par ailleurs entretenu dimanche avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et a insisté de nouveau sur l'opposition américaine à une opération terrestre majeure à Rafah, a rapporté le département d'Etat.

Le secrétaire d'Etat "a souligné le besoin urgent de protéger les civils et les travailleurs humanitaires à Gaza et exhorté le ministre (Gallant) à garantir que de l'aide puisse entrer dans Gaza", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 35.034 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Le conflit actuel a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.


Pas de répit dans les frappes israéliennes à Gaza, plus de 35.000 morts selon le Hamas

Considéré comme un groupe terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis, le Hamas a pris en 2007 le pouvoir à Gaza, une étroite bande de terre voisine du sud d'Israël. (AFP).
Considéré comme un groupe terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis, le Hamas a pris en 2007 le pouvoir à Gaza, une étroite bande de terre voisine du sud d'Israël. (AFP).
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  • Les plus grandes craintes internationales concernent aujourd'hui la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et les quelque 1,4 million de Palestiniens qui s'y entassent
  • Israël, qui a juré d'anéantir le Hamas, veut lancer une offensive terrestre à Rafah qu'il considère comme le dernier bastion du mouvement dans le territoire palestinien assiégé

RAFAH: Les frappes et les opérations au sol meurtrières israéliennes ne connaissent pas de répit dans la bande de Gaza assiégée et menacée de famine, plus de sept mois après le début de la guerre qui a coûté la vie à plus de 35.000 Palestiniens selon le Hamas dimanche.

L'offensive majeure de l'armée israélienne, déclenchée par une attaque sanglante sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, a dévasté le petit territoire palestinien surpeuplé, où selon l'ONU il n'y a plus "d'endroit sûr" pour les quelque 2,4 millions d'habitants.

Les plus grandes craintes internationales concernent aujourd'hui la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et les quelque 1,4 million de Palestiniens qui s'y entassent, en majorité déplacés par les bombardements destructeurs et les combats.

Israël, qui a juré d'anéantir le Hamas, veut lancer une offensive terrestre à Rafah qu'il considère comme le dernier bastion du mouvement dans le territoire palestinien assiégé par son armée depuis le 9 octobre.

Mais pour le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, dont le pays s'oppose à un assaut majeur à Rafah, "il restera toujours des milliers de membres armés du Hamas", même avec une telle intervention.

A pied, à bord de véhicules ou des triporteurs, des Palestiniens continuent de fuir des secteurs de Rafah pour tenter de trouver refuge ailleurs dans le territoire palestinien.

"Nous avons vécu l'enfer pendant trois jours et les pires nuits depuis le début de la guerre", a raconté à l'AFP Mohammed Hamad, 24 ans, qui fait partie des 300.000 Palestiniens qui, selon Israël, ont fui les zones de l'est de Rafah visées par les bombardements après les ordres d'évacuation de l'armée.

Celle-ci a affirmé que ses troupes poursuivaient des opérations "ciblées" contre le Hamas dans l'est de Rafah, et "dix terroristes y ont été éliminés".

Ces dernières 24 heures, au moins 63 Palestiniens ont péri dans les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. Un hôpital de Rafah a annoncé avoir reçu les corps de 18 personnes.

« Pas d'endroit sûr à Gaza »

"Des véhicules militaires israéliens ont avancé sur environ 2,5 km en profondeur" de Rafah, a dit le porte-parole de l'autorité des points de passages de Gaza, Hicham Adwan.

La branche armée du Hamas a elle revendiqué des tirs d'obus sur des soldats et des véhicules israéliens près du passage de Rafah.

"Les autorités israéliennes continuent d'émettre des ordres de déplacement forcé (...) Cela oblige les habitants de Rafah à fuir n'importe où", a écrit sur X le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. "Parler de zones sûres est faux et trompeur. Aucun endroit n'est sûr à Gaza", a-t-il dit.

Volker Türk, Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, a lui aussi dit qu'"il n'y a pas d'endroit sûr à Gaza". Les villes supposées recevoir des déplacés sont déjà "réduites en ruines".

En attaquant Rafah, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a voulu "faire capoter" les pourparlers sur une trêve et une libération d'otages retenus à Gaza, a accusé dimanche le Hamas.

Ce dernier avait affirmé avoir accepté une proposition des médiateurs -Egypte, Qatar, Etats-Unis- sur une trêve, mais Israël avait répondu que la proposition acceptée était "loin de (ses) exigences".

L'Egypte a elle dit vouloir s'associer à l'Afrique du Sud dans sa demande à la Cour internationale du justice d'imposer de nouvelles mesures d'urgence à Israël, après "l'étendue des attaques israéliennes contre les civils palestiniens".

Le Hamas tente de se reconstruire

Dans le nord de Gaza, l'armée a lancé des opérations à Jabaliya après avoir émis des ordres d'évacuation de ce secteur où selon elle "le Hamas tente de reconstruire ses capacités militaires".

Considéré comme un groupe terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis, le Hamas a pris en 2007 le pouvoir à Gaza, une étroite bande de terre voisine du sud d'Israël.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont lancé une attaque qui a fait plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles. Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, l'armée a lancé des bombardements intenses suivis d'une offensive terrestre le 27 octobre, qui ont ravagé Gaza, déplacé la majorité de la population et provoqué une catastrophe humanitaire avec une menace de famine imminente selon l'ONU et un lourd bilan humain: 35.034 de morts en majorité des civils selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'armée a déploré la perte de 272 de ses soldats dans la campagne militaire à Gaza depuis le 27 octobre.

« Erez-Ouest »

Le patron de l'ONU Antonio Guterres a appelé de nouveau à un cessez-le-feu et à la libération des otages, lors d'une conférence à Koweït où des donateurs se sont engagés à verser plus de 2 milliards de dollars sur deux ans pour les opérations humanitaires à Gaza.

L'entrée des aides à Gaza est quasiment bloquée selon l'ONU depuis que l'armée a pénétré lundi dans l'est de Rafah et pris le point de passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aides.

L'armée a annoncé l'ouverture d'un nouvel accès, "le passage d'Erez-Ouest", dans le nord de Gaza pour permettre l'entrée de l'aide. Une trentaine de camions chargés d'aides et venant du nord du territoire sont ensuite entrés à Gaza-ville, a constaté l'AFP.