LONDRES: La Haute Cour de justice de Londres jugera en février un nouveau recours du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, contre son extradition aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels, ont annoncé ses partisans mardi.
L'audience, qui a été fixée aux 20 et 21 février, "pourrait être la dernière chance pour Julian Assange d'empêcher son extradition aux États-Unis", ont-ils écrit dans un communiqué.
Deux magistrats vont examiner la décision de la Haute Cour prise par un juge unique le 6 juin de refuser à Julian Assange l'autorisation de faire appel, ont expliqué ses partisans.
Après l'audience de février, Julian Assange aura donc soit "d'autres occasions de plaider sa cause" devant la justice britannique, "soit il aura épuisé tous les appels sans possibilité d'appel supplémentaire au Royaume-Uni et entrera donc dans le processus d'extradition".
Une requête devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) "reste possible", ont cependant indiqué ses partisans.
"Avec la dernière étape du processus judiciaire désormais prévue pour février, Julian Assange est dangereusement proche de l'extradition", a réagi Rebecca Vincent, directrice de campagne chez Reporters sans frontières (RSF).
"Si son sort est dans la balance, l'issue n'est aucunement inévitable, avec des négociations en cours entre les gouvernements américain et australien, des spéculations autour d'un accord avec la justice, et les appels croissants pour une réforme de la loi sur l'espionnage, sous laquelle il est le premier éditeur à être poursuivi", a-t-elle ajouté.
"Il est plus crucial que jamais que le gouvernement américain agisse pour protéger le journalisme et la liberté de la presse en trouvant une solution pour libérer Assange avant qu'il ne soit trop tard", a-t-elle fait valoir.
Le ressortissant australien de 52 ans est poursuivi aux Etats-Unis pour avoir publié à partir de 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.
Il encourt à ce titre des dizaines d'années en prison.
Arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans reclus à l'ambassade d'Equateur à Londres pour éviter d'être extradé en Suède sur la base d'accusations d'agression sexuelle, il est détenu depuis quatre ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans l'Est de Londres.
Ses partisans le présentent comme un martyr de la liberté de la presse.
Le gouvernement britannique a accepté, en juin 2022, son extradition, mais Julian Assange a fait appel.