BEYROUTH: Huit civils, dont une femme enceinte, ont été tués et six autres blessés dimanche lors de bombardements de l'armée syrienne dans le nord-ouest de la Syrie, le dernier grand bastion rebelle du pays, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
"Les forces du régime ont commis un massacre en ciblant directement des zones résidentielles, à l'aide d'obus d'artillerie et de lances-roquettes à Darat Izza, dans la province d'Alep", a déclaré l'ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
"Six civils, parmi lesquels deux femmes dont une enceinte ont été tués à Darat Izza, et deux autres civils dans la localité d'Abzimou", dans la même province, selon l'OSDH. Six personnes ont en outre été blessées.
L'OSDH avait fait état de sept morts dans un précédent bilan.
Plus tôt, cinq soldats du régime de Bachar al-Assad ont été tués par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ancienne branche locale d'Al-Qaïda), dans le nord de la province de Lattaquié, a ajouté l'ONG.
L'OSDH précise que l'attaque de HTS était une réponse aux "14 civils blessés" dimanche en début d'après-midi dans des bombardements de l'armée syrienne contre des secteurs résidentiels de la ville d'Idleb.
Violents combats
Hayat Tahrir al-Cham, qui contrôle des pans entiers de la province d'Idleb et des parties des provinces voisines d'Alep, Hama et Lattaquié, échange régulièrement des tirs avec les forces syriennes et leur allié russe.
Si le HTS est le principal groupe rebelle actif dans le nord-ouest de la Syrie, d'autres factions rebelles moins influentes, soutenues à des degrés divers par la Turquie, y sont également actives.
Ces derniers jours, certains secteurs dans la région ont été le théâtre de violents combats, selon l'OSDH.
Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations antigouvernementales, la guerre en Syrie a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes.
La région d'Idleb est soumise à un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie après une offensive du régime en mars 2020, mais qui a été violé à plusieurs reprises.