Tout ce qu'il faut retenir du G20 virtuel de Riyad

Le prince-héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, lors du sommet virtuel du G20 à Riyad (Photo, AFP).
Le prince-héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, lors du sommet virtuel du G20 à Riyad (Photo, AFP).
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Tout ce qu'il faut retenir du G20 virtuel de Riyad

  • Les dirigeants du G20 se sont engagés à «n'épargner aucun effort» pour assurer la distribution équitable des vaccins et des médicaments contre la Covid-19 partout dans le monde
  • «Cette pandémie dépasse toutes les frontières. Elle s'est propagée dans tous les pays et a touché, de manière directe et indirecte, chaque personne sur cette planète, ce qui a catalysé le rôle décisif du G20»

C’était du jamais-vu mais ce fut une réussite : un Groupe des vingt (G20) virtuel à l’aune d’une pandémie et d’une crise économique mondiale. Malgré les épreuves, le sommet du G20 à Riyad a réussi à harmoniser les opinions des leaders du monde entier: seule la solidarité sortira les nations de ces crises.

De la protection des droits humains et de l'économie, en passant par l'égalité des sexes post-Covid, jusqu’à la protection de l’environnement et la préservation de la culture… Voici tout ce qu’il faut retenir du G20 de 2020, présidé par à Riyad.

La solidarité pour l'accès aux vaccins

La pandémie de Covid-19 a fait près d’1,4 million de morts sur la planète. Les dirigeants du G20 se sont engagés à «n'épargner aucun effort» pour assurer la distribution équitable des vaccins et des médicaments contre ce virus partout dans le monde. Cet engagement a été exprimé dans la déclaration finale à l'issue du sommet du G20 de Riyad, sous la présidence de l'Arabie saoudite. Les dirigeants ont affirmé qu'ils soutiendraient les pays en développement dont les économies ont été dévastées par la crise. Le G20 a également approuvé un plan qui prévoit de prolonger le gel des paiements relatifs au service de la dette pour les pays les plus pauvres. Ce point est essentiel puisque le monde ne pourra avancer que si un remède est trouvé et ensuite disponible pour les peuples du monde entier.

Protéger l’humain et l’économie des effets de la pandémie

Le monde d’après la pandémie de Covid-19 a également été une question importante de ce sommet. La protection des vies humaines et de l’économie contre les répercussions de la pandémie du coronavirus était en en tête de la liste des priorités de l’Arabie saoudite. Le sommet du G20 survient dans des circonstances exceptionnelles et le Royaume a «affronté les défis de cette pandémie avec détermination et compétence», a déclaré le prince Faysal ben Farhan. Adel al-Joubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères, a également indiqué que les efforts communs du G20 pour lutter contre la maladie ont prouvé que grâce à la collaboration, la communauté internationale peut, à coup sûr, surmonter cette crise sanitaire. Le but est de protéger tous les humains de façon équitable et de leur assurer une place dans une économie qui se rétablira avec le temps.

Le W20 prépare l’avenir des femmes post-Covid

La pandémie de Covid-19 a mis en évidence et peut-être aggravé les inégalités existant entre les sexes, a déclaré la représentante de l'Arabie saoudite au sein du groupe d'engagement officiel des femmes (Women 20 – W20) au G20. S'adressant aux médias avant le sommet des dirigeants du G20, la sherpa (personne qui participe à la préparation d’un sommet politique) du W20, Salma al-Rashid, a appelé à une «approche plus équitable» de la reprise post-pandémique. «Nous devons souligner à quel point la pleine participation des femmes de manière équitable est essentielle pour une reprise socio-économique durable et plus rapide, alors que nous reconstruisons nos économies dans la période post-Covid-19», déclare-t-elle. La sherpa insiste sur le fait qu'il est important de reconnaître l’impact de la pandémie «selon le sexe», ajoutant que les femmes ont fait face à des défis uniques depuis le début de cette crise. Avec la notion d’égalité entre les sexes, un autre défi important durant cette pandémie est de continuer à protéger la planète.

Protéger la planète et l’environnement
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a déclaré que l'Arabie saoudite a consacré sa présidence du G20 à la construction d'un monde plus fort, plus robuste et plus durable. Au cours d’un discours, lors de la dernière journée du sommet du G20, le prince héritier a affirmé que le Royaume poursuivra son soutien aux efforts internationaux qui ont pour but de fournir des vaccins et des traitements pour la Covid-19, d'une «manière équitable et abordable». Selon le prince héritier «cette pandémie dépasse toutes les frontières. Elle s'est propagée dans tous les pays et a touché, de manière directe et indirecte, chaque personne sur cette planète, ce qui a catalysé le rôle décisif du G20». Le confinement ou les distances sociales n'empêchent pas la protection des choses chères aux humains, telles que l’environnement, mais aussi l’art, la culture, le théâtre…

Préserver la culture qui unit les peuples
Durant le sommet, le G20 a également organisé une réunion ministérielle de la Culture, qui a été soutenue par le Conseil exécutif de l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). La princesse Haïfa benta Abdel Aziz al-Muqrin, représentante permanente du Royaume auprès de l'Unesco, a déclaré que le projet a été très bien accueilli par les États membres et que de nombreux pays ont salué la proposition qui contribuera à la renaissance du multilatéralisme par le biais de nouvelles politiques culturelles, tout en soulignant l’importance de la culture et du dialogue. La culture unit les peuples, mais aussi l’investissement sur les générations futures, autre priorité du G20 à Riyad.

Inclure les jeunes partout et tout le temps
Les jeunes devraient être inclus dans les débats importants sur les grandes questions mondiales, en particulier au sein des plates-formes du G20, afin que leurs voix soient davantage entendues, a déclaré Othman Almoamar, le président du Youth 20 (Y20), un sommet dédié à la jeunesse dans le cadre du G20. Les objectifs du Y20 étaient de s'assurer de la représentation des jeunes au sein du G20, d'autant plus que la majorité de la population mondiale est âgée de moins de 30 ans. La réunion d’information, intitulée «Les jeunes: la ressource la plus importante du XXI siècle», a présenté trois principales revendications du Y20: la préparation du futur, l'autonomisation des jeunes, et la citoyenneté mondiale. Et c’est aussi à travers l’inclusion de la jeunesse que l’on peut réduire le terrorisme, autre point essentiel du sommet.

Lutte contre l'extrémisme
Lors d’un entretien téléphonique avec la chancelière allemande, Angela Merkel, le roi Salmane a déclaré que le Royaume condamne fermement les attentats terroristes commis récemment en France et en Autriche. Le roi a également réitéré la position du Royaume, qui condamne fermement les caricatures offensantes du prophète Mahomet. Il a affirmé que «la liberté d'expression est une valeur morale primordiale qui favorise le respect et la coexistence entre les peuples, et non un outil pour répandre la haine et mener à une confrontation entre les cultures et les civilisations.»


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.


Australie: la communauté juive, bouleversée et en colère, enterre «le Rabbin de Bondi»

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
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  • Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies
  • Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé

SYDNEY: Dans une synagogue bondée, emplie de cris et de larmes, la communauté juive de Sydney traumatisée a rendu hommage mercredi au rabbin Eli Schlanger, première victime de l'attentat antisémite de la plage de Bondi a être mise en terre.

Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies.

Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé.

David Deitz, homme d'affaires de 69 ans, qui connaissait M. Schlanger "depuis très, très longtemps", explique à l'AFP que le rabbin a eu "une influence positive sur beaucoup de gens".

"C'est un choc pour l'Australie de voir un tel événement se produire ici. Ce n'est pas dans la nature des Australiens", poursuit-il.

Une forte présence sécuritaire a été mobilisée lors des obsèques, avec des policiers alignés dans la rue fermée au public.

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme.

En 2021, le nombre de juifs australiens était estimé à 117.000.

"Ils auraient pu nous écouter" 

Jillian Segal, la responsable de la lutte contre l'antisémitisme en Australie, a fustigé cette semaine des préjugés antijuifs "qui s’insinuent dans la société depuis de nombreuses années et contre lesquels nous ne nous sommes pas suffisamment élevés".

Mme Segal a été la première nommée à ce poste après une série d'attaques antisémites à Melbourne et à Sydney, au début de la guerre d'Israël dans la bande de Gaza.

Au cours des 12 mois suivant l’attaque du Hamas en Israel du 7 octobre 2023 qui a déclenché cette guerre, les incidents de nature antisémite en Australie ont augmenté de 316%, dépassant les 2.000, dit-elle.

"Nous devrions pouvoir être qui nous sommes sans avoir peur", a déclaré Brett Ackerman, un analyste de données âgé de 37 ans.

La colère gagne certains membres de la communauté qui estiment que leur cri d'alarme face à la montée de l'antisémitisme depuis le 7-Octobre n'a pas été pris en compte.

"Ils auraient pu nous écouter" se désole M. Ackerman. Pour lui, l'attaque n'était "pas une surprise".

A côté de lui, le rabbin Yossi Friedman acquiesce. "Le message était clair depuis un peu plus de deux ans", soutient-il. "Est-ce que nous nous sentons en sécurité? Pour être honnête, pas vraiment."

"Nous pensions être en sécurité. Nos grands-parents et arrière-grands-parents étaient des survivants de la Shoah, et beaucoup d’entre eux sont venus ici pour échapper à la haine et au sang versé, aux pogroms, à la persécution (...) et c'est ce qu'on retrouve ici", observe-t-il.

"Problème de société"

Le Premier ministre Anthony Albanese a dénoncé l'attaque de Bondi comme un acte terroriste antisémite de "pure méchanceté" perpétré par des hommes inspirés par l’idéologie jihadiste du groupe État islamique.

Mais il a rejeté les critiques selon lesquelles son gouvernement n'avait pas réagi suffisamment à l'appel de Mme Segal.

Le Premier ministre a souligné que son gouvernement avait pénalisé les discours de haine et interdit le salut nazi et les symboles haineux, entre autres.

Depuis la fusillade, M. Albanese mène une initiative conjointe entre le gouvernement central et les Etats d'Australie en faveur d’un contrôle plus strict des armes à feu. L'assaillant le plus âgé possédait six armes dûment enregistrées.

Mais pour l'écrivain Danny Gingef, 66 ans, "la réforme des armes à feu est une diversion totale par rapport au vrai problème, qui est la haine, il faut identifier la haine là où elle commence".

Au départ du cercueil, les spectateurs ont entonné des chants en hébreu. Submergés par l’émotion, certains se sont effondrés dans les bras de leurs proches, à peine capables de tenir debout.

"Je sens que ces dernières années, les Juifs ont été en état d’alerte maximale", dit M. Gingef. Il se sent triste et en colère, et fait référence aux "marches de la haine" où il a vu des manifestants porter des drapeaux du Hezbollah.

Pour lui, il n’y a pas "beaucoup plus que nous puissions faire" sans le soutien des autorités et d’autres groupes.

"L’antisémitisme n’est pas un problème que les Juifs doivent résoudre, c’est un problème de société".

lec-oho/mjw/lgo/alh/pt

 


La BBC va "se défendre" face à la plainte en diffamation à 10 milliards de dollars de Trump

Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump poursuit la BBC pour diffamation et pratiques trompeuses, réclamant jusqu’à 10 milliards $ après un montage contesté de son discours du 6 janvier 2021
  • L’affaire secoue l’audiovisuel public britannique : démissions à la tête de la BBC, lettre d’excuses envoyée à Trump, et réexamen annoncé de la charte royale

LONDRES: La BBC a assuré mardi qu'elle allait "se défendre" contre la plainte en diffamation du président américain Donald Trump, qui réclame 10 milliards de dollars au groupe audiovisuel public britannique pour un montage vidéo contesté de l'un de ses discours.

La plainte, déposée lundi devant un tribunal fédéral à Miami par le président américain et consultée par l'AFP, demande "des dommages et intérêts d'un montant minimum de 5 milliards de dollars" pour chacun des deux chefs d'accusation: diffamation et violation d'une loi de Floride sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales.

"Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche", s'est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi devant la presse.

"Nous allons nous défendre dans cette affaire", a répondu un porte-parole de la BBC mardi matin, sans faire davantage de commentaire sur la procédure.

Le groupe audiovisuel britannique, dont l'audience et la réputation dépassent les frontières du Royaume-Uni, est dans la tourmente depuis des révélations sur son magazine phare d'information "Panorama".

Ce dernier a diffusé, juste avant la présidentielle américaine de 2024, des extraits distincts d'un discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, montés de telle façon que le républicain semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington.

Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce jour-là le sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

"La BBC, autrefois respectée et aujourd'hui discréditée, a diffamé le président Trump en modifiant intentionnellement, malicieusement et de manière trompeuse son discours dans le but flagrant d'interférer dans l'élection présidentielle de 2024", a dénoncé lundi un porte-parole des avocats du républicain contacté par l'AFP.

"La BBC a depuis longtemps l'habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche", a-t-il ajouté.

- Lettre d'excuses -

Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le brûlant débat sur le fonctionnement de l'audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a déjà été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.

L'affaire a poussé à la démission son directeur général Tim Davie et la patronne de BBC News Deborah Turness.

Le président de la BBC Samir Shah a pour sa part envoyé une lettre d'excuses à Donald Trump et la BBC a indiqué "regretter sincèrement la façon dont les images ont été montées" mais contesté "fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation".

Le groupe audiovisuel a "été très clair sur le fait qu'il n'y a pas matière à répondre à l'accusation de M. Trump en ce qui concerne la diffamation. Je pense qu'il est juste que la BBC reste ferme sur ce point", a soutenu mardi matin le secrétaire d'Etat britannique à la Santé Stephen Kinnock, sur Sky News.

Le gouvernement a également annoncé mardi le début du réexamen de la charte royale de la BBC, un processus qui a lieu tous les dix ans, pour éventuellement faire évoluer sa gouvernance, son financement ou ses obligations envers le public britannique.

La plainte de Donald Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC "n'a manifesté ni véritables remords pour ses agissements ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d'empêcher de futurs abus journalistiques".

Le président américain a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux Etats-Unis, dont certains ont dû verser d'importantes sommes pour mettre fin aux poursuites.

Depuis son retour au pouvoir, il a fait entrer à la Maison Blanche de nombreux créateurs de contenus et influenceurs qui lui sont favorables, tout en multipliant les insultes contre des journalistes issus de médias traditionnels.

L'un de ces nouveaux venus invités par le gouvernement Trump est la chaîne conservatrice britannique GB News, proche du chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage.