MOSCOU: Les autorités russes ont inclus jeudi le chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kirill Boudanov, dans la liste de personnes recherchées, cette structure étant considérée comme responsable de plusieurs attaques contre la Russie.
Le nom de Kirill (Kyrylo en ukrainien) Boudanov, 37 ans, apparaît désormais dans la base de données du ministère russe de l'Intérieur des personnes recherchées pour des violations du code pénal.
La Russie dit avoir neutralisé neuf drones se dirigeant vers Moscou
La Russie a dit jeudi avoir neutralisé neuf drones ukrainiens se dirigeant vers Moscou, quelques heures avant que le président Vladimir Poutine participe dans la capitale russe à une séance de questions-réponses avec des journalistes et de citoyens.
"Une tentative du régime de Kiev de commettre une attaque terroriste avec des drones aériens contre des sites sur le territoire russe a été déjouée", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
"Neuf drones ukrainiens ont été détruits ou interceptés" au-dessus de la région de Kalouga, à 160 km de la capitale russe, et de celle de Moscou, selon la même source.
Pour sa part, le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a précisé sur Telegram que deux de ces drones "se dirigeant vers Moscou" avaient été neutralisés dans le district de Naro-Fominsk, près de la capitale russe.
Selon de premières informations, la chute des débris de ces drones "n'a pas fait de dégâts, ni de blessés", a-t-il souligné.
Les autorités ne précisent pas ce qu'elles lui reprochent.
M. Boudanov, qui dirige le département du renseignement militaire au sein du ministère ukrainien de la Défense depuis 2020, est accusé par les autorités russes d'avoir organisé en octobre 2022 l'attaque qui a partiellement détruit le pont reliant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou, à la Russie.
Fin novembre, l'Ukraine a affirmé soupçonner la Russie de l'empoisonnement aux métaux lourds de l'épouse de M. Boudanov, Marianna Boudanova, qui conseille le maire de Kiev Vitali Klitschko.
Le Kremlin a rejeté ces accusations, son porte-parole Dmitri Peskov ayant assuré à la presse que "l'Ukraine accuse toujours de tout la Russie".