MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine et le chef de la junte malienne Assimi Goïta ont discuté par téléphone du renforcement de leur coopération sur la sécurité et l'antiterrorisme, selon un communiqué publié mardi par le Kremlin, nouvelle illustration du rapprochement entre Moscou et Bamako.
La junte au pouvoir a poussé vers la sortie la force antidjihadiste française en 2022 et la mission de l'ONU l'année suivante, préférant se tourner, politiquement et militairement, vers la Russie.
Vladimir Poutine et Assimi Goïta "ont confirmé leur volonté mutuelle de renforcer leurs liens commerciaux et économiques et de coopérer sur les questions de sécurité et d'antiterrorisme", selon le communiqué russe.
Assimi Goïta a exprimé "sa gratitude pour l'aide multiforme de la Russie", a précisé le Kremlin, ajoutant que l'appel avait eu lieu à l'initiative de la partie malienne.
L'armée malienne est confrontée dans le nord, entre Gao et Tombouctou, à une reprise depuis fin août des hostilités menées par des groupes armés indépendantistes à dominante touareg. Cette situation s'ajoute aux violences persistantes dans le centre et à l'expansion djihadiste au nord et à l'est.
La junte au pouvoir depuis le putsch contre le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 (suivi d'un second coup d'Etat neuf mois plus tard) avait poussé la France à retirer ses troupes en août 2022, après neuf ans et demi d'engagement dans la lutte antidjihadiste.
Depuis le début de son offensive en Ukraine en février 2022, la Russie a elle cherché à renforcer ses liens diplomatiques et sécuritaires avec l'Afrique, faisant concurrence dans certains pays à la France, notamment via la présence du groupe paramilitaire Wagner.