Aux Etats-Unis, la Fed maintient le cap, note que l'économie ralentit

Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, tient une conférence de presse à la fin de la réunion du Comité de politique monétaire à Washington le 13 décembre 2023 (Photo, AFP).
Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, tient une conférence de presse à la fin de la réunion du Comité de politique monétaire à Washington le 13 décembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 14 décembre 2023

Aux Etats-Unis, la Fed maintient le cap, note que l'économie ralentit

  • La banque centrale américaine a maintenu ses taux dans une fourchette de 5,25 à 5,50%
  • Ce discours a été bien reçu à Wall Street, où l'indice boursier Dow Jones a bondi de 1,35% à un niveau record

WASHINGTON: Statu quo à la Fed qui a, comme prévu, laissé ses taux en l'état mercredi, et prévoit de les baisser à plusieurs reprises en 2024, prenant acte du ralentissement de l'activité économique, malgré une inflation toujours "trop élevée".

La banque centrale américaine a maintenu ses taux dans une fourchette de 5,25 à 5,50%, au plus haut en 22 ans, une décision prise à l'unanimité, selon un communiqué publié à l'issue de la réunion.

Ses responsables anticipent majoritairement trois ou quatre baisses l'année prochaine, pour les amener à 4,6% fin 2024.

Ce discours a été bien reçu à Wall Street, où l'indice boursier Dow Jones a bondi de 1,35% à un niveau record, célébrant le statu quo sur les taux et la possibilité de futures baisses, sur fond de chute des rendements obligataires.

"L'inflation a baissé depuis son pic, et cela sans hausse significative du chômage. C'est une très bonne nouvelle", a souligné le président de la Fed, Jerome Powell, en introduction de sa conférence de presse, mercredi.

Avant de temporiser son enthousiasme: "mais l'inflation reste trop élevée. Les progrès en cours pour la faire baisser ne sont pas assurés, et le chemin est incertain".

Dans ses prévisions actualisées, la Fed voit toutefois l'inflation ralentir un peu plus vite que prévu, pour tomber à 2,4% fin-2024 (contre 2,5% anticipés lors des précédentes, en septembre).

Mais il faudra attendre 2026 pour la voir retrouver le niveau tant attendu de 2,0%.

Quant à la croissance, elle sera cette année plus forte qu'initialement anticipé, à 2,6% (contre 2,1%), mais devrait ralentir plus que prévu l'an prochain, à 1,4% (contre 1,5%), et accélérer de nouveau ensuite.

Pas de changement en revanche pour le taux de chômage, attendu à 3,8% cette année, et 4,1% en 2024.

La décision de la Fed a pénalisé le dollar, mais fait rebondir le pétrole.

Croissance ralentie

"Les récents indicateurs suggèrent que la croissance de l'activité économique a ralenti depuis son rythme solide du troisième trimestre", a commenté le comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, à l'issue de la réunion entamée mardi matin.

Le président de l'institution, Jerome Powell, est toutefois resté prudent: "bien que les responsables (de la Fed) jugent peu probable qu'il soit approprié de relever de nouveau les taux, ils n'ont cependant pas non plus exclu cette possibilité", a-t-il averti.

Avec un ton plus encourageant que prévu, il a quand même reconnu que le comité monétaire a discuté d'un début de calendrier pour les baisses de taux, ce qu'il avait jusqu'à présent écarté du revers du bras.

"Bien que nous pensions que les taux sont à leur sommet ou presque pour ce cycle, l'économie a surpris les prévisionnistes de multiples façons", a-t-il commenté.

La Fed a relevé ses taux à 11 reprises depuis mars 2022 pour juguler la forte inflation. Elle n'y a toutefois plus touché depuis juillet, afin d'observer les effets de ces hausses, et éviter de faire plonger l'économie américaine dans la récession.

«Atterrissage en douceur»

Après avoir flambé à des niveaux qui n'avaient plus été vus depuis le début des années 1980, l'inflation est désormais engagée sur la pente ascendante. Elle a ralenti à 3,1% sur un an en novembre, selon l'indice CPI, et à 3,0% en octobre selon l'indice PCE, celui que la Fed veut ramener à 2% - et pour lesquels les données de novembre n'ont pas encore été publiées.

La hausse des salaires, bien que moins forte qu'il y a quelques mois, reste trop élevée pour permettre à l'inflation de retourner au niveau voulu, a cependant mis en garde Jerome Powell.

Avec la baisse de l'inflation cependant, les gains de salaire sont plus élevés que la hausse des prix, et permettent une progression du pouvoir d'achat des ménages.

"D'ici fin 2024, l'indice de l'inflation commencera sûrement par le chiffre 2", c'est-à-dire qu'elle sera comprise entre 2,00 et 2,9%, a anticipé mercredi la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, sur la chaîne CNBC.

Et la première économie du monde semble bien partie pour un "atterrissage en douceur", une baisse de l'inflation sans récession, a-t-elle estimé.

"La situation de l'emploi semble toujours excellente et l'inflation diminue très rapidement. Et c'est exactement ce que nous avons promis", avait également récemment salué le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.