Zelensky presse ses alliés européens et américains de débloquer leur aide

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo, AFP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 13 décembre 2023

Zelensky presse ses alliés européens et américains de débloquer leur aide

  • Plus de cinquante personnes ont été blessées mercredi dans une attaque nocturne de missiles sur Kiev
  • Le Congrès a engagé plus de 110 milliards de dollars pour fournir des équipements militaires à l'Ukraine

OSLO: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mercredi à Oslo ses alliés européens et américains à poursuivre leur aide, au moment où de nouvelles enveloppes sont bloquées par des dissensions tant à Bruxelles qu'à Washington.

"Bien sûr, on ne peut pas gagner sans aide", a dit M. Zelensky lors d'une conférence de presse, après une réunion avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.

Aux Etats-Unis aussi bien qu'au sein de l'Union européenne, le versement de plusieurs dizaines de milliards de dollars au profit de l'Ukraine est actuellement entravé par des divisions internes.

La contre-offensive militaire lancée en juin par l'armée ukrainienne n'ayant pas apporté les résultats espérés, M. Zelensky cherche à remobiliser ses alliés.

Arrivé à Oslo tôt dans la matinée, il a participé à une réunion des dirigeants des cinq pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark, Finlande, Islande) sur lesquels il compte pour financer son projet de production d'armes de type Otan sur le territoire ukrainien.

"Ce que l'Europe peut faire, c'est faire la même chose (...) que ce que font les pays nordiques", a souligné M. Zelensky.

Depuis le début de la guerre en février 2022, les pays nordiques disent avoir consacré au total environ 11 milliards d'euros au soutien de l'Ukraine.

"Ce n'est pas le moment de faiblir", ont affirmé leurs cinq dirigeants dans une lettre ouverte publiée dans le Financial Times.

OSLO: La Norvège, par exemple, a consenti en début d'année une aide pluri-annuelle à l'Ukraine, civile et militaire, de 6,8 milliards d'euros sur la période 2023-2027.

Mercredi, elle a annoncé le versement d'un peu plus de 250 millions d'euros dans le cadre de cette enveloppe, y compris de nouveaux armements antiaériens cruciaux alors que le pays continue d'être bombardé par la Russie.

Plus de cinquante personnes ont été blessées mercredi dans une attaque nocturne de missiles sur Kiev.

La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a de son côté indiqué que son gouvernement présenterait jeudi un "nouveau paquet" d'aides militaires à l'Ukraine d'une valeur proche de 1 milliard d'euros.

Sommet crucial 

L'ouverture de négociations d'adhésion à l'UE et l'approbation d'une aide européenne de 50 milliards d'euros en faveur de l'Ukraine, sous forme de dons et de prêts, seront au menu d'un sommet européen à Bruxelles jeudi et vendredi.

Le nationaliste hongrois Viktor Orban, seul dirigeant de l'UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a menacé de bloquer ces décisions clés pour l'Ukraine, qu'il accuse notamment de corruption.

"Je suis prêt à conclure des accords financiers sur des questions financières", a-t-il cependant dit dans un entretien publié mercredi, mais sans allusion spécifique à l'aide à l'Ukraine.

Pour lui, la question de l'adhésion n'est en revanche pas négociable. Ouvrir des négociations est "une terrible erreur", juge-t-il.

"Je lui ai demandé de me donner une raison, pas trois, cinq ou dix, mais une raison. J'attends toujours la réponse", a commenté M. Zelensky. "Il n'a aucune raison de bloquer une adhésion ukrainienne à l'UE".

Le président ukrainien est arrivé à Oslo en provenance des Etats-Unis où il échoué à convaincre le Congrès, divisé sur la question, d'approuver une nouvelle enveloppe de 61 milliards de dollars pour son pays, disant simplement avoir reçu des signaux "positifs".

Le Congrès a engagé plus de 110 milliards de dollars pour fournir des équipements militaires à l'Ukraine et la soutenir économiquement, mais n'a pas réussi jusqu'à présent à s'entendre sur la rallonge demandée par la Maison Blanche, pour tenir au moins jusqu'à la présidentielle de novembre 2024 aux Etats-Unis.

Les démocrates sont favorables à cette rallonge.

A part une poignée d'élus de la droite radicale, les républicains n'y sont pas totalement opposés. Mais ils lient leur soutien à un durcissement majeur de la politique d'immigration des Etats-Unis.

De son côté, le Kremlin a estimé mardi que toute nouvelle aide américaine était vouée au "fiasco", tandis que l'armée russe a revendiqué des avancées "significatives" sur une partie du front.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.