Conférence africaine des start-up, place à l’innovation et la coopération interafricaine

La Conférence s'est déroulée du 5 au 7 décembre 2023 au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif Rahal à Alger. (Photo fournie)
La Conférence s'est déroulée du 5 au 7 décembre 2023 au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif Rahal à Alger. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 13 décembre 2023

Conférence africaine des start-up, place à l’innovation et la coopération interafricaine

  • Cette rencontre a réuni de nombreux ministres africains, des start-up et des porteurs de projets novateurs, s'articulant autour du thème «From Ideas to Impact»
  • «L’environnement pour l’émergence d’un écosystème viable doit encore être amélioré, notamment l’accès au financement, le renforcement de la formation, la gestion et la maîtrise des outils financiers»

PARIS: Sous l’égide du président de la république, Abdelmadjid Tebboune, la deuxième Conférence africaine des start-up, organisée par le ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, s'est déroulée du 5 au 7 décembre 2023 au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif Rahal à Alger. Cette rencontre a réuni de nombreux ministres africains, des start-up et des porteurs de projets novateurs, s'articulant autour du thème «From Ideas to Impact». 

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La Conférence s'est déroulée du 5 au 7 décembre 2023 au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif Rahal à Alger. (Photo fournie)

Collaboration et innovation

Dans un message adressé aux participants, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a appelé les participants «à collaborer collectivement afin de soutenir les initiatives africaines pour relever les défis économiques du continent». De son côté, Yacine el-Mahdi Oualid, ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, a indiqué que cet événement avait pour objectif de renforcer la coopération africaine dans les programmes du numérique et des start-up, d’étudier et d’assurer la valorisation, l’activation et le suivi des décisions prises lors de la première édition qui a rassemblé trente-cinq pays africains.

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Yacine-El Mahdi Oualid, ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises. (Photo fournie)

Il déclare: «Cinquante ministres et décideurs politiques africains sont présents, soulignant l’importance que nous accordons aux start-up dans le développement de la région. De plus, deux cents experts internationaux en technologie et innovation viennent fournir des informations et une expertise précieuses.» Il précise que cet événement «façonne l’avenir des start-up et de l’innovation africaines. Il fournit une plate-forme de collaboration, d’échange de connaissances et d’exploration de solutions aux défis critiques auxquels sont confrontées les start-up de notre région.»

Selon lui, «la conférence africaine sur les start-up est devenue un phare de collaboration, d’innovation et de croissance. Nous ne pouvons ignorer les défis auxquels sont confrontés les pays africains pour maintenir les talents et inverser la fuite des cerveaux, laquelle constitue une menace pour nos ambitions. Il est impératif de s’attaquer aux facteurs qui poussent nos cerveaux les plus brillants à chercher des opportunités ailleurs.»

«Nous ne pouvons ignorer les défis auxquels sont confrontés les pays africains pour maintenir les talents et inverser la fuite des cerveaux, laquelle constitue une menace pour nos ambitions; il est impératif de s’attaquer aux facteurs qui poussent nos cerveaux les plus brillants à chercher des opportunités ailleurs.»

Écosystème

Quelle stratégie pour développer un écosystème fiable et durable et créer une synergie entre les différents acteurs de la filière? Interrogé par Arab News en français sur les avancées enregistrées dans l’écosystème des start-up, Nazim Sini, économiste et spécialiste du numérique, souligne qu’en Algérie, ce dernier a connu ces derniers mois une croissance exponentielle.

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Nazim Sini, enseignant agrégé d’économie à l’université d’Aix en Provence et spécialiste du numérique. (Photo fournie)

«C’est une tendance de fond et non un phénomène de mode. Les acteurs sont mieux accompagnés, mieux formés, et davantage préparés. Il y a un ancrage territorial très fort de ces entreprises qui tendent à révolutionner le quotidien des Algériens, par une rupture technologique à même de répondre aux exigences des consommateurs», explique-t-il pour Arab News en français.

Reconversion

M. Sini précise qu’actuellement «la création de start-up ne concerne pas uniquement les plus jeunes, mais aussi des personnes en pleine reconversion professionnelle. C’est un signe qui ne trompe pas et qui en dit long sur le cheminement de l’entrepreneuriat en Algérie. Il existe une vraie sensibilité à entreprendre.»

Il rappelle que «les grandes nations se sont bâties avec leurs capitaines d’industrie et leurs petits génies. Désormais, il s’agit de transformer durablement l’essai. Il faut que ces start-up puissent générer de la valeur ajoutée et passer des caps.»

À la question relative aux perspectives de développement de la filière, l’économiste affirme qu’il «reste encore des paliers à franchir, mais ils ne sont plus aussi insurmontables que dans le passé. Dorénavant, avec l’open innovation, le no code (technologies permettant de réaliser des solutions numériques sans code) et l’intelligence artificielle, tout le monde peut créer son application et sa solution numérique.»

«L’environnement pour l’émergence d’un écosystème viable doit encore être amélioré, notamment l’accès au financement, le renforcement de la formation, la gestion et la maîtrise des outils financiers. Nous devons encore travailler à créer des synergies entre acteurs, financeurs et pouvoirs publics. On donne parfois l’impression que chacun travaille en silo, or, dans le milieu des start-up, tout doit être interconnecté et imbriqué. C’est en cela que le continent africain doit encore accomplir des efforts importants pour permettre à nos start-up d’émerger et de durer», conclut-il.

 


France: l'Insee confirme une inflation de 2,2% en avril, en léger ralentissement

Un représentant de l'INSEE relève les prix dans une auto-école à Paris, le 21 avril 2023 (Photo, AFP).
Un représentant de l'INSEE relève les prix dans une auto-école à Paris, le 21 avril 2023 (Photo, AFP).
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  • Les prix des produits manufacturés se sont même légèrement repliés, de 0,1% après +0,1% en mars
  • Les gardiens de l'euro s'attendent à un retour de l'inflation à cette cible en 2025, après 2,3% en 2024

PARIS: Les prix ont augmenté de 2,2% en avril sur un an, a indiqué l'Insee mercredi, confirmant sa première estimation d'un léger ralentissement de l'inflation, sur fond d'une hausse plus modérée des prix alimentaires.

Après une inflation de 2,3% en mars, la baisse "résulte du ralentissement sur un an des prix de l'alimentation (+1,2% après +1,7%) et du tabac (+9,0% après +10,7%)", précise l'institut dans un communiqué.

Les prix des produits manufacturés se sont même légèrement repliés, de 0,1% après +0,1% en mars.

Les prix des services, qui représentent près de la moitié de la consommation, ont augmenté sur un an au même rythme qu'en mars, +3%, selon ces données définitives en ligne avec les chiffres provisoires publiés fin avril.

Sur un mois, l'inflation accélère toutefois, à 0,5% (contre 0,2% en mars), indique l'Insee, confirmant là aussi sa première estimation - une évolution due notamment à la hausse des prix des services (+1%, après une stabilité en mars).

Baisse des taux directeurs 

A contrario, "les prix des produits manufacturés et du tabac sont stables" sur un mois.

Sur un an, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH, qui permet les comparaisons avec les autres pays de l'UE et intéresse particulièrement la Banque centrale européenne pour sa politique monétaire) augmente de 2,4% en avril 2024, comme en mars, et de 0,6% sur le mois, après +0,2% en mars. Ces chiffres sont également conformes aux premières estimations.

Lors de sa dernière réunion en avril, la BCE a jugé "plausible" de commencer à baisser ses taux directeurs - actuellement à leur plus haut - en juin si les données confirment d'ici là le retour anticipé de l'inflation dans le zone euro à la cible de 2%, selon le compte rendu publié la semaine passée.

Les gardiens de l'euro s'attendent à un retour de l'inflation à cette cible en 2025, après 2,3% en 2024.


Un commerce bilatéral saoudo-britannique évalué à 30 milliards de livres sterling d’ici à 2030

Lors d’un entretien accordé à Arab News en marge de la conférence Great Futures, le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a mis en lumière l’objectif de Londres de porter le commerce bilatéral à 30 milliards de livres sterling d’ici à 2030. (Photo AN/Loai Elkellawy)
Lors d’un entretien accordé à Arab News en marge de la conférence Great Futures, le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a mis en lumière l’objectif de Londres de porter le commerce bilatéral à 30 milliards de livres sterling d’ici à 2030. (Photo AN/Loai Elkellawy)
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  • La conférence Great Futures, organisée le 14 mai dans le quartier financier du roi Abdallah, comprend quarante-sept sessions et ateliers avec cent vingt-sept intervenants des secteurs public et privé
  • Elle vise à renforcer les partenariats entre l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni dans treize secteurs tels que le tourisme, la culture, l’éducation, la santé et les sports, entre autres

RIYAD: Lors d’un entretien accordé à Arab News en marge de la conférence Great Futures, le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a mis en lumière l’objectif de Londres de porter le commerce bilatéral à 30 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 1,16 euro) d’ici à 2030.

«L’idée de cette conférence est de servir de vitrine pour montrer les possibilités qui s’offrent à nos deux pays. Je pense qu’il existe des occasions considérables pour renforcer le commerce et les investissements», déclare-t-il.

«Nous nous sommes fixé un objectif ambitieux de 30 milliards de livres sterling pour le commerce bilatéral d’ici à 2030. La croissance est déjà impressionnante. Elle représente quelque 17 milliards de livres sterling. Je pense que nous pouvons atteindre notre but.»

La conférence de deux jours, organisée le 14 mai dans le quartier financier du roi Abdallah, comprend quarante-sept sessions et ateliers avec cent vingt-sept intervenants des secteurs public et privé.

Cette conférence vise à renforcer les partenariats entre l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni dans treize secteurs tels que le tourisme, la culture, l’éducation, la santé, les sports, l’investissement, le commerce et les services financiers.

Elle a accueilli quatre cent cinquante représentants britanniques et chefs d’entreprise venus rencontrer des entreprises et des responsables saoudiens.

M. Dowden pense que «la relation entre nos deux pays est plus forte qu’elle ne l’a jamais été».

«Elle repose sur des bases très solides, qu’il s’agisse de relations diplomatiques, militaires ou même des liens entre Sa Majesté, le roi Charles III, et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, au sein de la famille royale d’Arabie saoudite.»

Oliver Dowden soutient qu’il a été témoin, lors de la conférence Great Futures et des visites précédentes, de «possibilités considérables pour l’avenir».

«Le prince héritier a défini la vision pour 2030. Les entreprises britanniques veulent faire partie de cette vision et c’est pour cette raison que je suis accompagné, en Arabie saoudite, de la plus grande délégation commerciale que le Royaume-Uni ait jamais envoyée dans un pays au cours de la dernière décennie», précise-t-il.

Dans le discours d’ouverture du premier jour, le vice-Premier ministre s’est exprimé lors d’une table ronde aux côtés du Dr Majid ben Abdallah al-Qasabi, le ministre saoudien du Commerce.

Il soutient que les deux pays pouvaient collaborer de façon encore plus active dans les domaines de la technologie et de l’intelligence artificielle.

«Je pense que notre coopération pourrait être beaucoup plus importante, car l’Arabie saoudite possède une grande expertise en matière d’intelligence artificielle», déclare M. Dowden.

Au cours de son entretien avec Arab News, Oliver Dowden a également souligné que le nord-est de l’Angleterre était sur le point de recevoir des investissements d’une valeur de 3 milliards de livres sterling de la part du Royaume.

«Prenez le nord-est de l’Angleterre, qui ne représente qu’une partie du Royaume-Uni. Nous sommes convenus d’un investissement de 3 milliards de livres sterling qui soutiendra deux mille emplois. Je pense que nous pouvons faire encore beaucoup plus», poursuit-il.

Avant la conférence, le vice-Premier ministre a insisté sur l’importance de cet événement dans l’établissement de partenariats entre les secteurs commerciaux de l’Arabie saoudite et du Royaume-Uni.

«La conférence Great Futures permet également aux entreprises britanniques de se familiariser avec les réglementations commerciales, les incitations et les avantages liés à la conduite des affaires en Arabie saoudite», conclut M. Dowden.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Qatar Investment Authority s’engage à soutenir le secteur français des semi-conducteurs

Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire dans la société japonaise Kokusai Electric Corp. (Shutterstock)
Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire dans la société japonaise Kokusai Electric Corp. (Shutterstock)
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  • Grâce à cette initiative, la Qatar Investment Authority (QIA) contribuera à un fonds thématique novateur destiné à renforcer l’industrie des semi-conducteurs en Europe
  • Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement plus large de la QIA, qui consiste à s’engager auprès d’entreprises de premier plan à la pointe de l’innovation

RIYAD: Le Qatar va se lancer dans l’industrie technologique française, un grand organisme d'investissement qui a annoncé son intention de s’engager financièrement dans Ardian Semiconductor.

Grâce à cette initiative, la Qatar Investment Authority (QIA) contribuera à un fonds thématique novateur destiné à renforcer l’industrie des semi-conducteurs en Europe. Cela confirme son rôle de partenaire financier privilégié dans les sous-secteurs technologiques clés, notamment dans le développement de la chaîne d’approvisionnement.

Selon un communiqué officiel, l’attention stratégique que la QIA accorde à ce secteur reflète sa conviction du rôle essentiel que jouent les semi-conducteurs dans la stimulation des transformations numériques et écologiques dans des industries vitales telles que l’intelligence artificielle, la mobilité et la technologie grand public.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement plus large de la QIA, qui consiste à s’engager auprès d’entreprises de premier plan à la pointe de l’innovation.

Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire prise en juin 2023 dans la société japonaise Kokusai Electric Corp., leader dans la fabrication de semi-conducteurs. Cela témoigne de l’engagement continu de la QIA à réaliser des investissements importants dans ce domaine à l’échelle mondiale.

En outre, le 13 mai, la QIA a annoncé son intention de porter son partenariat d'investissement avec Bpifrance à 300 millions d’euros, renforçant ainsi leur engagement commun à stimuler la croissance économique et l’innovation en France. Cela marque un tournant dans leur collaboration, initialement établie dans le cadre de la coentreprise Future French Champions.

Lors de la première phase de ce partenariat, qui s’est achevée en 2021, près de 300 millions d’euros ont été consacrés à la création d’emplois, au développement économique et, plus particulièrement, au renforcement du secteur des petites et moyennes entreprises françaises.

Fortes de ces réalisations, les deux entités sont passées à la deuxième phase de leur collaboration en janvier 2023, s’engageant à verser 300 millions d’euros supplémentaires.

Ils prévoient désormais d’entamer une troisième phase, en promettant jusqu’à 300 nouveaux millions d’euros une fois que les fonds actuels auront été entièrement déployés.

Le partenariat renouvelé se focalisera sur des priorités stratégiques telles que l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs, l’informatique quantique, les soins de santé, le secteur aérospatial et la transition énergétique.

Ces investissements sont destinés à faire progresser les capacités technologiques, à améliorer la compétitivité dans divers secteurs et à promouvoir une croissance durable, reflétant ainsi l’engagement des deux parties à promouvoir des innovations importantes et à soutenir les objectifs économiques à long terme de la France.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com