PARIS : Les gardes à vue de trois des quatre personnes interpellées pour avoir organisé des fêtes clandestines à Paris malgré le couvre-feu dans la nuit de samedi à dimanche ont été levées et la quatrième sera convoquée devant le tribunal correctionnel, a indiqué dimanche le parquet.
Cette personne doit être présentée à un magistrat du parquet qui devrait lui remettre une convocation devant le tribunal pour «mise en danger de la vie d'autrui», a précisé le parquet, qui va demander son placement sous contrôle judiciaire.
Elle est soupçonnée d'avoir réuni une cinquantaine de personnes pour une soirée dans le XVIIe arrondissement. Un individu, placé en garde à vue pour avoir participé à l'organisation de ces festivités, a été relâché et la procédure a été classée sans suite.
Les gardes à vue de deux autres personnes, suspectées d'avoir organisé une fête ayant rassemblé une quarantaine de personnes dans le VIIIe arrondissement, ont été levées et leur procédure classée sans suite.
Selon une source policière, 46 personnes participant à la fête ont par ailleurs été verbalisées pour non-respect du couvre-feu dans le XVIIe, et une quarantaine dans le VIIIe.
Les deux enquêtes ont été confiées aux commissariats des deux arrondissements, selon le parquet.
Les policiers sont aussi intervenus lors d'une soirée organisée dans le XIIIe arrondissement, sous un tunnel de la «petite ceinture», ancienne ligne de chemin de fer qui faisait le tour de Paris, et à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), a précisé une source policière.
À Tremblay, la fête illégale se déroulait dans une maison de quartier et était organisée par un agent municipal en CDD, a indiqué le maire de la commune François Asensi (FG). «C'est complètement irresponsable», s'est insurgé l'édile qui va "sanctionner" son agent.
Au total, 93 verbalisations ont été dressées lors de "rassemblements festifs" dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué la préfecture de police de Paris dans un tweet.