Une délégation égyptienne en visite à Tripoli, une première depuis 2014

Une délégation égyptienne a rencontré dimanche dans la capitale libyenne de hauts responsables du Gouvernement d'union nationale.(AFP)
Une délégation égyptienne a rencontré dimanche dans la capitale libyenne de hauts responsables du Gouvernement d'union nationale.(AFP)
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Publié le Lundi 28 décembre 2020

Une délégation égyptienne en visite à Tripoli, une première depuis 2014

  • Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée depuis 2015 par deux autorités rivales: le GNA, reconnu par l'ONU et soutenu par la Turquie, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar
  • Le ministre libyen de l'Intérieur Fathi Bachagha a tenu «une réunion de haut niveau» avec la délégation égyptienne composée notamment du vice-directeur des services de renseignement

TRIPOLI : Une délégation égyptienne a rencontré dimanche dans la capitale libyenne de hauts responsables du Gouvernement d'union nationale (GNA), une première depuis six ans alors que l'Egypte est considérée comme un soutien du camp rival à l'exécutif basé à Tripoli.

Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée depuis 2015 par deux autorités rivales: le GNA, reconnu par l'ONU et soutenu par la Turquie, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est du pays, soutenu par la Russie, les Emirats arabes unis et l'Egypte.

Le ministre libyen de l'Intérieur Fathi Bachagha a tenu «une réunion de haut niveau» avec la délégation égyptienne composée notamment du vice-directeur des services de renseignement, a annoncé son ministère dans un communiqué.

A l'ordre du jour de cette visite, à laquelle assistait Imed Trabelsi, chef de l'Organe libyen de la Sûreté générale, «les moyens de renforcer la coopération sécuritaire» ainsi que «l'appui au cessez-le-feu», selon le ministère. 

Les camps rivaux libyens ont conclu un accord de cessez-le-feu en octobre dernier sous l'égide de l'ONU, mettant fin à plus d'un an de conflit déclenché par une offensive sur Tripoli des forces du maréchal Khalifa Haftar en avril 2019.

Dimanche, les deux parties ont «examiné les conclusions de la commission militaire conjointe 5+5 en appui aux efforts déployés par l'ONU (...) pour une sortie de crise par des voies politiques et pacifiques», selon le communiqué.

C'est la première visite d'une délégation officielle égyptienne à Tripoli depuis 2014, date à laquelle l'Egypte avait fermé son ambassade à Tripoli en raison de violences.

La délégation égyptienne a également été reçue par le chef de la diplomatie libyenne Mohamad Taher Siala.

Le but est de «normaliser les relations diplomatiques» entre Tripoli et Le Caire et d'évoquer «la coopération dans divers domaines», a précisé sur Twitter Mohamad Elgeblawi, porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères.

Selon M. Elgeblawi, la délégation égyptienne s'est engagée à rouvrir l'ambassade égyptienne «le plus tôt possible» et rétablir les liaisons aériennes entre les deux capitales, interrompues depuis plusieurs années. 

Cette visite intervient après que Khalifa Haftar a menacé jeudi de «chasser l'occupant» turc en Libye, où Ankara a envoyé des troupes pour soutenir le GNA. 

Lors d'une visite samedi à Tripoli, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a lui promis de riposter à toute attaque contre les forces turques. 

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.