LONDRES: Une délégation formée des ministres des Affaires étrangères des pays arabes et de la Turquie a réaffirmé samedi l’importance d’un cessez-le-feu immédiat pour rétablir la sécurité et la stabilité dans la bande de Gaza, lors d’une visite dans la capitale canadienne.
La délégation, présidée par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a été reçue par le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, à Ottawa, avant d’entamer une série de pourparlers officiels avec la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, a indiqué le ministère des Affaires étrangères du Royaume.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, et son homologue turc, Hakan Fidan, ont également participé à ces pourparlers.
Les responsables ont discuté de l’évolution de la situation à Gaza et de ses répercussions, ainsi que de l’escalade militaire Israélienne contre les civils palestiniens, a indiqué le ministère dans un communiqué.
La délégation a exhorté la communauté internationale à assumer rapidement sa responsabilité de protéger les civils, ajoutant que les discussions sur l’avenir de Gaza et la question palestinienne «doivent avoir lieu après un cessez-le-feu immédiat et un apaisement de l’escalade militaire injustifiée».
La délégation a insisté sur la nécessité de prendre des mesures sérieuses pour assurer la sécurité des couloirs de secours pour l’acheminement de l’aide humanitaire, alimentaire et médicale urgente à Gaza.
Elle a ensuite mis l’accent sur l’importance de mettre en place les conditions politiques nécessaires à la création d’un État palestinien et a refusé de discuter de l’avenir de Gaza séparément du conflit israélo-palestinien au sens large.
Les ministres se sont déclarés insatisfaits de voir bloqué un appel du Conseil de sécurité des Nations unies en faveur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, et ont exprimé leur inquiétude face à l’ampleur croissante des attaques flagrantes menées par les forces israéliennes contre des civils, et aux violations répétées du droit international.
Vendredi, la délégation, composée de représentants de l’Égypte, de la Jordanie, du Qatar, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et de l’Autorité palestinienne, s’est entretenue avec le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, après que Washington a opposé son veto à la résolution.
Les autorités sanitaires de l’enclave assiégée ont précisé samedi que le nombre de morts avait dépassé les 17 700, dont 70% de femmes et d’enfants, et que plus de 46 000 personnes avaient été blessées.
La majorité de la population de Gaza, qui compte plus de 2 millions d’habitants, a été contrainte à l’exode.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com