Les scientifiques espèrent des avancées dans le cadre du programme saoudien pour la longévité

Des officiels saoudiens assistent à l'inauguration de l'hôpital virtuel Seha dans la ville numérique de la capitale saoudienne Riyad, le 28 février 2022 (Photo, AFP).
Des officiels saoudiens assistent à l'inauguration de l'hôpital virtuel Seha dans la ville numérique de la capitale saoudienne Riyad, le 28 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 10 décembre 2023

Les scientifiques espèrent des avancées dans le cadre du programme saoudien pour la longévité

  • La Fondation Hevolution s'engage à verser 1 milliard de dollars par an pour encourager la recherche sur la longévité et les startups dans le monde entier
  • Les scientifiques affirment que les efforts saoudiens peuvent changer les soins de santé mondiaux, qui sont basés sur le traitement plutôt que sur la prévention

SINGAPOUR : Les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour développer la science de l'espérance de vie favorisent la recherche et démocratisent les stratégies visant à maintenir les gens en bonne santé, affirment les plus grands spécialistes mondiaux de la longévité, le Royaume soutenant des idées novatrices visant à inverser certains aspects du vieillissement. 

Lancée en 2021, dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, la fondation à but non lucratif Hevolution, basée à Riyad, accorde des subventions pour encourager la recherche indépendante et l'esprit d'entreprise dans le domaine de la longévité. 

Supervisée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, Hevolution promet un investissement d'un milliard de dollars par an dans les efforts visant à comprendre les processus de vieillissement et à trouver et rendre accessibles des moyens d'augmenter le nombre d'années que les gens vivent en bonne santé. 

« L'objectif est de prolonger les années de vie en bonne santé. Il s'agit de pousser beaucoup plus loin notre longévité en bonne santé, ce qui profitera à tous les pays et à tous les habitants de la planète », a déclaré le Dr Brian Kennedy, professeur distingué de biochimie et de physiologie à l'école de médecine Yong Loo Lin de l'université nationale de Singapour.

« Je pense qu'il s'agit d'une initiative très noble pour essayer d’intégrer le plus rapidement possible les technologies de santé qui sont en train d'émerger sur le devant de la scène ». 

Kennedy, dont le travail est consacré à la compréhension de la biologie du vieillissement et l'application des découvertes de la recherche au traitement et à la prévention des maladies associées au vieillissement, s'est entretenu avec Arab News en marge de l'Advanced Tomorrow 2023 Singapore Summit, organisé cette semaine par la NUS. 

Hevolution

Membre du conseil consultatif scientifique d'Hevolution, il a déclaré que la fondation soutenait à la fois les initiatives universitaires et le développement du secteur privé, la recherche sur le vieillissement étant largement sous-financée à l'échelle mondiale. 

« Ils vont financer des projets dans le monde entier, pas seulement en Arabie saoudite ou aux États-Unis, mais partout », a expliqué Kennedy. « Ils donnent l’occasion à la recherche de démocratiser les stratégies qui permettent aux gens de rester en bonne santé plus longtemps. 

Ces efforts pourraient également redéfinir l'approche actuelle des soins de santé, qui consiste à attendre que les gens tombent malades et à les traiter ensuite. 

« Cela ne fonctionne pas parce qu'une fois que les gens tombent malades, ils vacillent. Le processus homéostatique vise à maintenir l’individu en bonne santé tout au long de sa vie... Il ne retrouve presque jamais l'état de santé qui était le sien avant qu'il ne tombe malade », a affirmé Kennedy. 

« Tout le monde devrait être soigné en cas de maladie, mais nous devrions déployer autant d'efforts pour essayer de maintenir les gens en bonne santé, car c'est ce que l'on veut vraiment. L’objectif n'est pas d'être traité efficacement pour la maladie d'Alzheimer, mais d'éviter d'être atteint de cette maladie.  Ce sont les interventions précoces qui permettent d'éviter de tomber malade ». 

Dans de nombreux cas, les maladies associées à l'âge, telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer ou la démence, sont non seulement traitables, mais également évitables, ce qui évite à la société et aux individus une charge financière et émotionnelle inutile. 

Pour le professeur Luigi Fontana, de la faculté de médecine et de santé de l'université de Sydney, qui se consacre à la médecine préventive et au rôle de la nutrition et de l'exercice physique dans le ralentissement des maladies chroniques associées à l'âge, le système médical actuel « n'est pas un système de soins de santé mais plutôt un système de maladies », car il est conçu pour traiter les maladies au lieu de les prévenir. 

« La plupart des gens vivent leurs vingt dernières années en mauvais état, à prendre de nombreux médicaments, à être hospitalisés, à souffrir d'un cancer, d'un accident vasculaire cérébral, de démence... C'est terrible parce que cela représente d’une part un coût énorme pour la société et d’autre part un poids aux niveaux personnel et familial », a-t-il déclaré à Arab News, ajoutant qu'aucun pays ne sera en mesure de se le permettre dans les deux prochaines décennies. 

« La nouvelle ligne de recherche autour de la biologie du vieillissement montre qu'un grand nombre des maladies chroniques courantes que nous constatons actuellement dans les hôpitaux pourraient être évitées. L'Organisation mondiale de la santé affirme qu'au moins 80 % des maladies cardiovasculaires peuvent être évitées. Les données de mon laboratoire suggèrent que le ratio est beaucoup plus élevé que cela ». 

La recherche sur la longévité promet non seulement des moyens de permettre aux gens d'avoir une meilleure qualité de vie en vieillissant, mais aussi de réduire les coûts des soins de santé. 

« Il existe des voies, celles du vieillissement, qui contrôlent l'accumulation de dommages moléculaires métaboliques conduisant à de multiples maladies. En bloquant ou en inhibant ces voies, on peut prévenir plusieurs maladies à la fois, de sorte que les gens vivent en meilleure santé. Et, en règle générale, lorsque vous améliorez la santé, vous augmentez également la longévité », a ajouté Fontana. 

« Nous devons maintenant les transposer à l'homme pour développer des biomarqueurs et une gamme d'interventions qui permettront aux gens de rester en bonne santé plus longtemps ». 

Pour lui, des programmes comme Hevolution permettent de faire avancer la recherche dans ce domaine beaucoup plus rapidement que ne le feraient les institutions publiques, car « en général, les philanthropes aiment les idées novatrices » et puis « c'est comme un investissement providentiel ». 

La semaine dernière, Hevolution s'est associé à la Fondation XPrize et a annoncé un prix de 101 millions de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) pour le premier groupe de chercheurs qui parviendra à inverser certains aspects du vieillissement de 10 ans. 

« C'est une excellente idée », a déclaré Noah Molinski, directeur de recherche à l'Institut Von Ardenne de recherche médicale appliquée de Dresde, en Allemagne.

« Le grand problème est de savoir comment transposer notre innovation dans le monde réel. Les chercheurs ont beaucoup d'idées, mais sans argent, ils ne peuvent pas produire un impact réel. » 

L'investissement d'un milliard de dollars par an d'Hevolution dans la recherche sur la longévité et les start-ups est la plus importante promesse de ce type au niveau mondial. 

« Cela correspond tout à fait à la Vision 2030 de l'Arabie saoudite qui a reconnu plus tôt que d'autres l'importance de la longévité, car les gens ne peuvent travailler que jusqu'à un certain âge et la médecine normale vous aide à prolonger votre vie, mais cela ne signifie pas que vous aurez un plus grand nombre d'années avec une meilleure qualité de vie », a expliqué Molinski. 

« Il faut d'une manière ou d'une autre intégrer l'idée que les gens vivent plus longtemps, mais aussi que les vies vécues plus longtemps doivent être de meilleure qualité. Et c'est là l'objectif principal de la longévité ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.