Sans Trump, «je ne suis pas sûr que je me présenterais» en 2024, dit Biden

Joe Biden, dont la campagne a du mal à décoller, affirme depuis longtemps qu'il est le mieux placé pour battre à nouveau Donald Trump. (AFP)
Joe Biden, dont la campagne a du mal à décoller, affirme depuis longtemps qu'il est le mieux placé pour battre à nouveau Donald Trump. (AFP)
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Publié le Mercredi 06 décembre 2023

Sans Trump, «je ne suis pas sûr que je me présenterais» en 2024, dit Biden

  • «Nous ne pouvons pas le laisser gagner», a dit Biden lors d'une rencontre avec des donateurs démocrates près de Boston (nord-est), à propos de l'ancien président républicain
  • Le démocrate, dont la campagne a du mal à décoller, affirme depuis longtemps qu'il est le mieux placé pour battre à nouveau Donald Trump

WESTON: "Si Trump n'était pas candidat, je ne suis pas sûr que je me présenterais", a dit mardi le président américain Joe Biden, qui briguera un second mandat lors de la présidentielle de 2024.

"Mais nous ne pouvons pas le laisser gagner", a ajouté le démocrate de 81 ans lors d'une rencontre avec des donateurs démocrates près de Boston (nord-est), à propos de l'ancien président républicain.

"Trump ne se cache même plus. Il nous dit ce qu'il va faire", a déclaré M. Biden, ajoutant à propos de l'élection: "Il y va et je dois y aller".

Si son rival se retirait, ferait-il de même ?

"Non, pas maintenant", a balayé le président.

Trump voulait «rester au pouvoir à tout prix», selon les procureurs

Les procureurs fédéraux poursuivant Donald Trump pour ses tentatives d'inverser les résultats de l'élection de 2020 ont dévoilé mardi leur intention d'introduire des preuves démontrant, selon eux, que l'ex-président américain était déterminé à "rester au pouvoir à tout prix".

Dans un document judiciaire, les services du procureur spécial Jack Smith mettent en avant que le républicain avait, à plusieurs reprises, refusé de promettre une transition pacifique en cas de défaite contre Joe Biden.

L'accusation "fournira des preuves que ce refus démontrait en lui-même la conspiration criminelle du prévenu, car elles exposent son projet de rester au pouvoir à tout prix, même face aux risques de violences", affirment les procureurs.

Donald Trump a été inculpé au niveau fédéral en août pour ses tentatives d'inverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020, le milliardaire de 77 ans soutenant sans fondement avoir remporté le scrutin aux dépens de Joe Biden.

Son procès dans cette affaire doit s'ouvrir le 4 mars 2024, période clé de la campagne des primaires pour l'investiture républicaine à la présidentielle de la même année, pour lesquelles il est le grand favori des sondages.

Les avocats du magnat des affaires ont cherché à plusieurs reprises à retarder l'ouverture de ce procès, au-delà de l'élection de novembre 2024. Ils arguent entre autres que leur client bénéficie d'une "immunité absolue" pour des actes commis pendant qu'il était président.

Stratégie

Dans le document judiciaire dévoilé mardi, les procureurs ont esquissé une partie de la stratégie et des preuves qu'ils comptent utiliser pour ce procès inédit d'un ex-président.

Le ministère public "présentera un certain nombre de déclarations publiques" faites par Donald Trump, dans lesquelles il prévenait qu'il y "aurait de la fraude à l'élection présidentielle de 2020", indiquent-ils.

"Ces déclarations ont instillé la défiance dans les résultats de l'élection présidentielle et ont servi de base aux efforts criminels du prévenu", ajoute l'accusation.

Les déclarations comprennent notamment un tweet de novembre 2012 dans lequel Donald Trump livre des "affirmations infondées" selon lesquelles les machines de vote ont changé les voix en faveur du candidat républicain d'alors, Mitt Romney, au profit du président démocrate sortant, Barack Obama.

Lors de sa campagne présidentielle de 2016 face à Hillary Clinton, le magnat de l'immobilier avait aussi "affirmé à plusieurs reprises, sans fondement, qu'une fraude électorale à grande échelle existait", poursuivent les procureurs.

Selon eux, ces affirmations erronées illustrent "le mobile, l'intention et le projet d'entraver la certification des résultats de l'élection de 2020 et de conserver de manière illégitime le pouvoir" par Donald Trump.

Les procureurs ont également fait un lien entre ces tentatives d'inverser les résultats des urnes et la journée du 6 janvier 2021, lorsque des centaines de partisans de Donald Trump ont pris d'assaut le Capitole à Washington, dans le but d'empêcher l'officialisation de la victoire de Joe Biden.

"Le prévenu a ouvertement et fièrement soutenu" ces individus, y compris "en suggérant qu'il les gracierait s'il était réélu", souligne l'accusation.

Joe Biden, dont la campagne a du mal à décoller, affirme depuis longtemps qu'il est le mieux placé pour battre à nouveau Donald Trump.

Le démocrate, dont l'âge inquiète les électeurs et qui peine à vendre son bilan économique, répète régulièrement que la démocratie elle-même est en jeu dans cette nouvelle confrontation annoncée avec l'ancien homme d'affaires.

Malgré son impopularité et sauf grande surprise ou grave problème de santé l'obligeant à se retirer, le président américain est presque assuré de remporter la nomination de son parti pour l'élection de novembre 2024.

Donald Trump, de son côté, est pour l'heure le grand favori de la primaire républicaine.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.