Viols et violences sexuelles, «armes» de l'Iran contre la contestation, accuse Amnesty

Cette capture extraite d'une vidéo UGC mise à disposition sur la plateforme ESN le 19 octobre 2022 montre des personnes se rassemblant à l'aéroport international Imam Khomeini de Téhéran pour accueillir Elnaz Rekabi, une grimpeuse iranienne qui a fait sensation en participant à un événement à l'étranger sans un hijab (Photo, AFP).
Cette capture extraite d'une vidéo UGC mise à disposition sur la plateforme ESN le 19 octobre 2022 montre des personnes se rassemblant à l'aéroport international Imam Khomeini de Téhéran pour accueillir Elnaz Rekabi, une grimpeuse iranienne qui a fait sensation en participant à un événement à l'étranger sans un hijab (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 06 décembre 2023

Viols et violences sexuelles, «armes» de l'Iran contre la contestation, accuse Amnesty

  • Les forces de sécurité iraniennes ont employé la violence sexuelle comme «arme» pour «écraser» les manifestants du mouvement «Femme, vie, liberté», accuse Amnesty
  • L'ONG de défense des droits humains affirme avoir documenté les «terribles épreuves» que 45 victimes - 26 hommes, douze femmes et sept mineurs - ont dû affronter après leur arrestation

PARIS: Des viols dans des prisons, véhicules, immeubles vides, commis sur des hommes, femmes, enfants, par un ou plusieurs agresseurs : les forces de sécurité iraniennes ont employé la violence sexuelle comme "arme" pour "écraser" les manifestants du mouvement "Femme, vie, liberté", accuse Amnesty international mercredi.

L'ONG de défense des droits humains affirme avoir documenté les "terribles épreuves" que 45 victimes - 26 hommes, douze femmes et sept mineurs - ont dû affronter après leur arrestation "arbitraire" lors de la contestation secouant l'Iran depuis l'automne 2022.

"Des agents des services de renseignement et de sécurité iraniens ont utilisé le viol et d’autres formes de violences sexuelles afin de torturer et de punir des manifestants, notamment des enfants ayant à peine douze ans, et de leur infliger des dommages physiques et psychologiques durables", affirme sa secrétaire générale Agnès Callamard.

Les témoignages "bouleversants" révèlent "des pratiques consistant à utiliser la violence sexuelle comme une arme clef dans l’arsenal des autorités iraniennes afin de réprimer les manifestations et l’opposition, dans le but de s’accrocher au pouvoir coûte que coûte", poursuit-elle dans un rapport fouillé de 120 pages.

Amnesty indique avoir transmis ses conclusions aux autorités iraniennes le 24 novembre, mais n'avoir reçu "aucune réponse à ce jour".

"Ils ont commencé par arracher mes vêtements, et quand je les ai suppliés de s'arrêter, il m'ont frappée très fort à la bouche, qui s'est remplie de sang. Ils étaient trois, dont mon interrogateur. Ils m'ont brutalement violée", utilisant notamment "une bouteille", et "après cela, j'ai perdu connaissance", raconte à l'ONG Maryam, qui dit avoir été victime de membres des Gardiens de la révolution.

Des violences subies selon Maryam parce que ses amies et elle avaient "enlevé (leur) voile" lors des manifestations ayant éclaté en Iran après septembre 2022, quand une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, est morte après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour non respect du strict code vestimentaire islamique.

"J'ai rencontré deux autres femmes dans ma cellule. Elles avaient aussi été violées (...) et elles souffraient", poursuit Maryam.

«Plaintes retirées»

Sur les 45 victimes répertoriées par Amnesty international, seize ont subi des viols: six femmes, sept hommes, une jeune fille de 14 ans et deux garçons de 16 et 17 ans.

Quatre femmes - dont Maryam - et deux hommes "ont subi des viols collectifs perpétrés par un nombre d’agents masculins ayant pu aller jusqu’à dix", s'indigne Amnesty, qui a interrogé à distance ces personnes, issues de plus de la moitié des provinces iraniennes, leurs proches ou d'autres témoins.

Farzad a déclaré à l'ONG avoir subi un viol collectif dans un fourgon appartenant aux forces spéciales de la police, plusieurs "agents en civil" l'ayant d'abord "torturé", lui cassant "le nez et des dents". Puis "ils ont baissé mon pantalon et m’ont violée (...) J’ai beaucoup vomi et je saignais du rectum."

Les 29 autres victimes recensées par Amnesty ont subi d'autres formes de violence sexuelle par des agents de l'Etat qui "systématiquement" les "empoignaient, palpaient, frappaient (leurs) seins, (leurs) parties génitales et (leurs) fesses", ou leur donnaient "des coups de poing et de pied dans ces zones", "imposant" encore "la nudité, parfois devant des caméras vidéo" ou "insérant des aiguilles" dans les testicules des hommes.

L'écrasante majorité des victimes a déclaré à Amnesty International n’avoir "pas porté plainte après leur libération par crainte de subir d’autres préjudices".

Sur trois d'entre elles l'ayant fait, "deux ont été contraintes de la retirer après que les forces de sécurité ont menacé de les enlever et/ou de les tuer, elles ou leurs proches", souligne Amnesty, qui dénonce "l'impunité" des forces de sécurité.

"Femme, vie, liberté" a été réprimé dans le sang, faisant des centaines de morts et des milliers d'arrestations, selon des ONG. Les manifestations sont désormais plus rares en Iran.

D'après Amnesty international, cinq protestataires ayant "subi des viols ou d'autres formes de violences sexuelles" ont été condamnés à mort, après des confessions "arrachées sous la torture". L'un d'entre eux, Javad Rouhi, y est mort fin août "dans des conditions suspectes". Un autre, Majid Kazemi, a été exécuté en mai.


Les autorités saoudiennes accueillent le premier groupe de pèlerins du Hajj arrivant à Médine

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
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  • Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins,
  • La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction

RIYAD : La présidence des Affaires religieuses en Arabie saoudite a accueilli le premier groupe de pèlerins arrivés à Médine à la Mosquée du Prophète pour accomplir le pèlerinage du Hajj, comme l’a rapporté vendredi l'agence de presse saoudienne.

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d'orientation dans leurs langues respectives.

Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins, de créer une atmosphère de dévotion religieuse et de garantir le succès de leur voyage de foi.

La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction, conformément aux aspirations et aux directives des dirigeants saoudiens.


La Royal Saudi Air Force a achevé sa participation à l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis

La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
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  • Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs
  • L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes

RIYAD : Les Forces aériennes royales saoudiennes ont achevé vendredi leur participation à l'exercice multinational « Desert Flag » sur la base aérienne d'Al-Dhafra aux Émirats arabes unis, a annoncé le ministère saoudien de la Défense.

La RSAF a pris part à cet exercice aux côtés des forces d’un certain nombre de pays alliés.

Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs, notamment en favorisant l’échange d'expériences militaires, en renforçant la préparation et l'efficacité au combat, ainsi qu’en consolidant les relations avec les forces participantes.

 Il a également souligné le professionnalisme du personnel de la RSAF.

L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes.

La force aérienne saoudienne a participé avec six avions de chasse F-15SA, ainsi qu'avec des équipages aériens, techniques et de soutien, tout en effectuant 80 sorties de jour et de nuit en assurant des ravitaillements en vol.


Les troupes israéliennes pénètrent davantage dans Rafah alors que les chars coupent la ville en deux

Cette photo, diffusée par l'armée israélienne le 10 mai 2024, montre des soldats israéliens de la Brigade Givati opérant dans le territoire palestinien à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
Cette photo, diffusée par l'armée israélienne le 10 mai 2024, montre des soldats israéliens de la Brigade Givati opérant dans le territoire palestinien à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
Cette photo, fournie par les forces de défense israéliennes, montre un char israélien pénétrant du côté gazaoui du passage frontalier de Rafah le 7 mai 2024. (AP)
Cette photo, fournie par les forces de défense israéliennes, montre un char israélien pénétrant du côté gazaoui du passage frontalier de Rafah le 7 mai 2024. (AP)
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  • Quatre soldats israéliens ont été tués alors que le Hamas et le Djihad islamique opposent une résistance farouche
  • L'incursion d'Israël dans Rafah n'a pas atteint l'ampleur de l'invasion totale dont il menaçait

JEDDAH : Les troupes israéliennes ont pénétré davantage dans Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vendredi, alors que leurs chars coupaient la ville en deux et encerclaient la partie orientale.

Les forces israéliennes ont fait face à une résistance farouche de la part des combattants du Hamas et du Jihad islamique. Par ailleurs, les combats ont également repris dans le nord de Gaza, où le Hamas s'est regroupé après avoir été chassé plus tôt dans la guerre. Quatre soldats israéliens ont été tués lors de ces combats.

L'incursion d'Israël dans Rafah n'a pas atteint l’ampleur de l’invasion totale dont il menaçait. Les États-Unis et d'autres alliés d'Israël s’opposent vivement à une offensive majeure, et Washington a menacé de suspendre les livraisons d'armes à Israël.

Cependant, les violents combats ont secoué la ville et font craindre l'imminence d'un assaut plus dévastateur à venir.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens a rapporté que plus de 110 000 personnes avaient fui Rafah, et que des familles, déjà contraintes à plusieurs déplacements pendant la guerre, ont dû le faire à nouveau.

« L'invasion totale n'a pas encore commencé et la situation est déjà désastreuse », a témoigné Raëd Al-Fayomi, un réfugié à Rafah. « Il n'y a ni nourriture ni eau. »

Les personnes en fuite ont établi de nouveaux camps de tentes à Khan Younes, partiellement détruite lors d'une précédente offensive israélienne, et dans la ville de Deir Al-Balah. L'organisation caritative Projet Espoir a signalé une augmentation du nombre de personnes de Rafah cherchant des soins pour des blessures par explosion, des infections et des grossesses dans sa clinique à Deir Al-Balah.

« Les gens sont contraints de fuir vers le néant. Il n'y a pas de maisons ni d'abris appropriés où se réfugier », a déploré Moses Kondowe, le chef d'équipe de l'organisation à Gaza à Rafah.

Georgios Petropoulos, un responsable de l'aide de l'ONU, a souligné le manque d'approvisionnement des travailleurs humanitaires pour s'installer dans de nouveaux endroits.

« Nous ne disposons tout simplement pas de tentes, de couvertures, de literie, ni des articles essentiels attendus par une population en mouvement et normalement fournis par le système humanitaire », a-t-il expliqué.

Les combats à Rafah ont rendu les points de passage cruciaux de l'aide inaccessibles, alors que les denrées alimentaires et autres fournitures étaient en quantité critique, selon les agences d'aide. Le Programme alimentaire mondial n'aura plus de nourriture à distribuer dans le sud de Gaza d'ici samedi, a averti Petropoulos.

De plus, les groupes d'aide ont signalé que le carburant sera également bientôt épuisé, ce qui entraînera l'interruption des opérations critiques des hôpitaux et la cessation des livraisons de secours dans le sud et le centre de Gaza.