Gaza: Neuf proches du journaliste de CNN Ibrahim Dahman tués dans une frappe israélienne

Neuf proches du journaliste de CNN, Ibrahim Dahman, ont été tués et la maison de son enfance  a été détruite par les bombardements israéliens sur Gaza (Photo, X: @cnnipr).
Neuf proches du journaliste de CNN, Ibrahim Dahman, ont été tués et la maison de son enfance a été détruite par les bombardements israéliens sur Gaza (Photo, X: @cnnipr).
Israël a repris ses opérations militaires à Gaza après la fin d’une trêve de plusieurs jours (Photo, AFP).
Israël a repris ses opérations militaires à Gaza après la fin d’une trêve de plusieurs jours (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 05 décembre 2023

Gaza: Neuf proches du journaliste de CNN Ibrahim Dahman tués dans une frappe israélienne

  • Son oncle, sa femme, leur fille et leurs deux petits-enfants, ainsi que sa tante, son mari et leurs deux enfants ont péri
  • Au moins deux autres proches sont dans un état critique et d’autres membres de sa famille demeurent sous les décombres

DUBAÏ: Le journaliste de CNN Ibrahim Dahman a perdu neuf proches dans une frappe aérienne israélienne au nord de Gaza, rapporte CNN.

M. Dahman a pris la fuite pour s’installer en Égypte avec sa famille, mais il a appris dimanche qu’au moins neuf membres de sa famille avaient été tués lorsque le bâtiment dans lequel ils vivaient à Beit Lahia a été directement touché par une frappe israélienne.

Son oncle, sa femme, leur fille et leurs deux petits-enfants, ainsi que sa tante, son mari et leursdeux enfants ont péri, tandis qu’au moins deux autres proches se trouvent dans un état critique et d’autres membres de sa famille demeurent sous les décombres.

La maison d’enfance de M. Dahman, située dans la ville de Gaza, a également été détruite lors d’une autre frappe contre un bâtiment adjacent le même jour, rapporte CNN.

«Je me souviens de chaque pierre et de tous les recoins de la maison dans laquelle je suis né, où j’ai grandi et dans laquelle mes enfants sont nés», confie M. Dahman dans le reportage de CNN.

«C’étaient des gens extrêmement paisibles et simples. Leur vie était entièrement consacrée au travail et à l’éducation de leurs fils et de leurs filles. Ils n’ont aucune affiliation avec une organisation ou un groupe… Que Dieu leur accorde sa miséricorde.»

Le frère de M. Dahman l’avait déjà appelé pour lui dire que son logement dans la ville de Gaza, où il est né et a grandi, avait été réduit en ruine par les bombardements israéliens.

Souvenirs 

Quelques mois avant l’attaque du Hamas, il venait de terminer la rénovation de l’appartement et il a expliqué à CNN qu’il avait de bons souvenirs de sa vie là-bas, notamment la célébration en famille des anniversaires de ses enfants, avec un gâteau et des bougies.

«Malheureusement, j’ai laissé tous mes souvenirs, mes affaires et les cadeaux que mes patrons m’envoyaient au travail dans cette maison. Tout est enterré sous les décombres.»

L’armée israélienne a repris son offensive à Gaza la semaine dernière après avoir accusé le Hamas de violer une trêve temporaire de sept jours en tirant vers le territoire israélien.

La pause de sept jours, qui a débuté le 24 novembre et a été prolongée à deux reprises, a permis l’échange de dizaines d’otages détenus à Gaza contre des centaines de prisonniers palestiniens. Par ailleurs, elle a facilité l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande côtière détruite.

Israël a juré d’anéantir le groupe militant palestinien qui dirige Gaza, en réponse aux événements du 7 octobre, lorsque des hommes armés du Hamas ont tué 1 200 personnes et pris 240 otages.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.