RIYAD: L'Arabie saoudite a décidé mardi de prolonger la réduction volontaire de sa production de brut d'un million de barils par jour jusqu'à la fin du premier trimestre 2024, en coordination avec certains membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+), a rapporté l’agence de presse saoudienne, citant une source officielle du ministère de l'Énergie.
Cette décision s'inscrit dans la continuité de celle prise par le Royaume en juillet, a ajouté l'agence.
Selon sa dernière décision, la production de brut de l'Arabie saoudite demeurera à environ 9 millions de bpj jusqu'à fin mars 2024. Le rapport ajoute qu'après le premier trimestre, «en vue de soutenir la stabilité du marché, ces réductions supplémentaires» seront modifiées progressivement en fonction des conditions du marché.
La source a également indiqué que cette réduction volontaire s'ajoutait à la réduction volontaire de 500 000 bpj annoncée par le Royaume en avril 2023, qui s'étend jusqu'à fin décembre 2024.
Elle a confirmé que ces réductions volontaires supplémentaires visaient à renforcer les mesures déployées par l'Opep+, pour soutenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers.
La Russie a également annoncé jeudi qu'elle intensifierait la réduction volontaire de sa production pétrolière à 500 000 bpj, et la prolongerait jusqu'à la fin du premier trimestre 2024.
Ces réductions supplémentaires visent à «maintenir la stabilité et l’équilibre du marché pétrolier», a déclaré le vice-Premier ministre, Alexander Novak, dans un communiqué, à l’issue d’une réunion des ministres de l’Opep+ qui s’est tenue à Vienne.
Le Koweït a suivi cet exemple en annonçant des réductions volontaires de 135 000 bpj pendant trois mois à compter du 1er janvier, a rapporté jeudi l'agence de presse officielle koweïtienne KUNA, citant le ministre koweïtien du Pétrole.
La production pétrolière du Koweït s'élèvera à 2,413 millions de bpj d'ici fin mars 2024, a déclaré Saad al-Barrak. Il a affirmé que cette réduction s'ajoutait à une réduction volontaire de 128 000 bpj annoncée en avril, a indiqué la KUNA.
Ces annonces sont intervenues après la réunion en ligne des membres de l'Opep+ sur la production mondiale de pétrole. Les ministres de l'Opep+ ont fixé des quotas pour l'Angola, le Congo et le Nigeria après avoir reporté de quatre jours leur réunion initialement prévue pour dimanche. Il n’y a eu aucune information dans l’immédiat sur des réductions de la part des autres pays membres.
Le Brésil invité
Le Brésil espère rejoindre l'Opep+ en janvier après une analyse technique de la charte de coopération, a déclaré jeudi le ministre brésilien de l'Énergie, selon Reuters.
Le bureau du président, Luiz Inacio Lula da Silva, a confirmé avoir reçu cette invitation lors de son voyage en Arabie saoudite, mais a indiqué qu’il n’y avait pas répondu officiellement.
Le bureau du président et le ministère des Mines et de l’Énergie n’ont pas précisé si le Brésil participerait en tant qu’observateur de l’Opep+, ou en tant que participant à part entière aux quotas de production communs du groupe.
Le ministre des Mines et de l'Énergie, Alexandre Silveira, a affirmé à ses homologues de l'Opep+ que le Brésil se réjouissait de rejoindre officiellement le groupe lors d'une prochaine réunion à Vienne, après un examen technique de la charte de coopération.
«Tout est prêt. Mais le document que nous venons de recevoir doit être analysé en détail par notre équipe technique, cette phase fait partie du protocole au Brésil», a déclaré Alexandre Silveira en portugais lors d'une réunion virtuelle, où ses propos ont été accueillis par une ovation debout des ministres de l'Opep+.
Dans un communiqué, l'Opep+ a indiqué avoir accueilli Alexandre Silveira à la réunion, ajoutant que le Brésil «rejoindra la charte de coopération de l'Opep+ à partir du mois de janvier 2024».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com