Tunnel effondré en Inde: les secours près d'extraire les 41 ouvriers bloqués

L'opération de sauvetage des 41 mineurs coincés, qui a duré plus de deux semaines, a été frappée par des revers répétés (Photo, Reuters).
L'opération de sauvetage des 41 mineurs coincés, qui a duré plus de deux semaines, a été frappée par des revers répétés (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 28 novembre 2023

Tunnel effondré en Inde: les secours près d'extraire les 41 ouvriers bloqués

  • Les hommes secourus étaient drapés de guirlandes de fleurs couleur orange en guise de célébration alors qu'ils étaient accueillis par des représentants de l'Etat, selon des photos gouvernementales
  • Les équipes de secours avaient réussi à poser dans la journée la dernière section du tuyau en acier devant permettre de libérer ces 41 ouvriers

TUNNEL DE SILKYARA: Engagées dans une véritable course contre la montre, les équipes de secours indiennes ont sauvé mardi les 41 ouvriers piégés depuis 17 jours dans le tunnel effondré de Silkyara, où des ambulances quittaient l'entrée du site.

"Je suis totalement soulagé et heureux que 41 ouvriers piégés dans l'effondrement du tunnel de Silkyara aient été secourus", a déclaré le ministre du transport routier Nitin Gadkari.

Le ministre a salué des efforts bien coordonnés" ayant permis "l'une des opérations de sauvetage les plus importantes de ces dernières années".

Les hommes secourus étaient drapés de guirlandes de fleurs couleur orange en guise de célébration alors qu'ils étaient accueillis par des représentants de l'Etat, selon des photos gouvernementales.

Une foule a applaudi leur sortie du tunnel tandis que des véhicules d'urgence, gyrophares allumés, se préparaient à quitter l'entrée du site, où les ouvriers étaient coincés depuis l'effondrement d'une partie de l'ouvrage en construction dans l'Etat himalayen de l'Uttarakhand, le 12 novembre dernier.

Des membres des familles des ouvriers qui attendaient sur place de pouvoir enfin les voir ont confirmé que ces hommes, épuisés, avaient été sortis du tunnel, tirés à travers les 57 mètres d'un tuyau en acier sur des civières spécialement équipées de roues.

Les équipes de secours avaient réussi à poser dans la journée la dernière section du tuyau en acier devant permettre de libérer ces 41 ouvriers.

Des photos des sauveteurs, diffusées sur les réseaux sociaux, montraient des hommes souriant et faisant des signes de victoire alors que le forage se terminait à travers les tonnes de terre, de béton et de gravats qui bloquaient les ouvriers.

Alors que la nuit tombait et que l'attente se poursuivait jusqu'à la sortie du premier homme, des proches des ouvriers ne cachaient plus leur soulagement.

"Nous remercions dieu et les sauveteurs qui ont travaillé dur pour les sauver", a déclaré à l'AFP Naiyer Ahmad, dont le jeune frère Sabah Ahmad fait partie des ouvriers piégés et qui campe sur le site depuis plus de deux semaines.

Sudhansu Shah, qui campait aussi en attendant la sortie de son frère cadet Sonu Shah, a indiqué que ses proches avaient commencé à fêter la fin de son calvaire. "Nous sommes vraiment pleins d'espoir et heureux".

Après des revers répétés, des ingénieurs militaires et des mineurs ont travaillé manuellement à percer la roche et les décombres pour dégager le tronçon final et atteindre les hommes emprisonnés depuis 17 jours.

Des équipes de trois personnes se sont relayées pour creuser et insérer les dernières parties du tube d'acier, juste assez large pour laisser passer un homme et permettre l'évacuation des ouvriers.

Quand l'un creusait, un deuxième évacuait les débris à la main et le troisième les plaçait dans un chariot rejoignant la sortie, a expliqué mardi Rajput Rai, un expert du forage, cité par l'agence Press Trust of India.

Les hommes devaient aussi découper un enchevêtrement de tiges métalliques qui fait obstacle à leur progression.

Pannes successives

Depuis l'effondrement du tunnel, les efforts de sauvetage ont été compliqués et ralentis par les chutes de débris et des pannes successives des foreuses, engins cruciaux pour secourir les ouvriers.

Un autre forage vertical avait aussi été entamé depuis le sommet de la colline boisée surplombant le tunnel, une opération d'excavation complexe au-dessus des hommes dans une zone qui a déjà subi un effondrement.

Les hommes survivaient depuis plus de deux semaines grâce à l'acheminement d'air, de nourriture, d'eau et d'électricité via un conduit par lequel une caméra endoscopique a été introduite. Cette caméra a permis à leurs familles de les voir la semaine dernière, pour la première fois.

Le milliardaire indien Anand Mahindra a rendu hommage aux hommes qui se sont faufilés dans l'étroit tuyau d'acier pour dégager manuellement les roches. "C'est un rappel réconfortant qu'en fin de compte, l'héroïsme est le plus souvent une affaire d'efforts et de sacrifices individuels", a-t-il écrit sur le réseau social X.

Les ouvriers ont été pris au piège dans une zone située à l'intérieur du tunnel, mesurant 8,5 mètres de haut sur quelque deux kilomètres de long.

Le tunnel de Silkyara s'inscrit dans le cadre du projet autoroutier Char Dham, cher au Premier ministre Narendra Modi, conçu pour améliorer les liaisons avec quatre sites hindous parmi les plus importants du pays et aussi avec les régions frontalières de la Chine.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.