Le «Black Friday» est lancé, dans un contexte économique incertain aux États-Unis

Des personnes font leurs achats chez Macy's lors du "Black Friday" à New York, le 24 novembre 2023. (Photo, AFP)
Des personnes font leurs achats chez Macy's lors du "Black Friday" à New York, le 24 novembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 24 novembre 2023

Le «Black Friday» est lancé, dans un contexte économique incertain aux États-Unis

  • Un millier de personnes ont franchi les portes du grand magasin historique Macy's à Manhattan lorsqu'elles ont ouvert à 6 heures (11H00 GMT), après un compte à rebours symbolique
  • La fièvre liée à cette traditionnelle journée de promotions s'était emparée depuis plusieurs semaines des vitrines américaines et des boutiques sur internet. Les boîtes e-mail sont saturées de sollicitations

NEW YORK: La chasse aux bonnes affaires du "Black Friday" a débuté vendredi notamment aux États-Unis où les magasins affichent des réductions pouvant aller jusqu'à 75% dans un environnement économique meilleur qu'anticipé, mais vérolé par des incertitudes.

Un millier de personnes ont franchi les portes du grand magasin historique Macy's à Manhattan lorsqu'elles ont ouvert à 6 heures (11H00 GMT), après un compte à rebours symbolique.

"Des pulls, du maquillage, un veste... Il y a de belles promotions", s'est réjouie Shira Clements, 27 ans, venue avec son amie Dani Ditchek, 26 ans.

"C'est plus sympa" de venir en boutique que d'acheter sur internet. "On passe du temps ensemble. C'est une véritable expérience", ajoutent-elles.

"C'est Black Friday, il y a de grosses promotions. Il n'y a pas de meilleur endroit que Manhattan pour faire du shopping pour Noël", a expliqué Sandee Foster, 74 ans, qui a déjà fait quasiment toutes ses courses de Noël. "Donc maintenant, c'est juste pour moi".

Que cherche-t-elle avec son ami George Lawrence, 72 ans? Une quelconque bonne affaire "qui surgira". Ils viennent chaque année, pour "l'atmosphère".

Pour Cristina Carradero, venue de Porto Rico, le "Black Friday" est aussi une tradition avec sa mère. Elle sort de Macy's avec une bague pour ses trente ans, "avec une très belle promotion".

La fièvre liée à cette traditionnelle journée de promotions s'était emparée depuis plusieurs semaines des vitrines américaines et des boutiques sur internet. Les boîtes e-mail sont saturées de sollicitations.

De nombreuses enseignes offrent des réductions estampillées "Black Friday" de plus en plus tôt, tout particulièrement cette année, dès le mois d'octobre.

"Les commerçants sont inquiets. Ils essaient de capter les dépenses des consommateurs tôt pour être sûrs de les obtenir", relève Randy Allen, professeur de gestion à l'université Cornell.

Mais les "plus gros rabais sont attendus pour +Black Friday+ et +Cyber Monday+" lundi, qui devraient générer pour le e-commerce respectivement 9,6 milliards et 12 milliards, précise Adobe Analytics.

Au total, la "Cyberweek" — qui s'étend du jeudi de Thanksgiving le 23 novembre au lundi suivant — devrait rapporter 37,2 milliards sur internet (+5,4%).

Selon la Fédération nationale du commerce de détail (NRF), plus de 182 millions de personnes devraient faire des achats en boutique et sur internet pendant la "Cyberweek". C'est près de 16 millions de plus qu'en 2022 et un record depuis le début de son suivi en 2017.

Elle n'a pas fait de prévision en montant pour cette période, mais anticipe des ventes pour la saison des fêtes (novembre-décembre) allant jusqu'à 966,6 milliards (+4%).

Shopping utile

Les achats via des appareils mobiles devraient dépasser pour la première fois celles sur ordinateurs, d'après Adobe Analytics, spécialiste du e-commerce.

Beaucoup de consommateurs se limitent aux emplettes pour les cadeaux de fin d'année: vêtements, cartes cadeaux, jouets, livres, jeux vidéos, produits d'hygiène et de beauté, selon la NRF.

De plus en plus d'Américains utilisent l'option "Acheter maintenant, Payer plus tard", qui devrait générer 17 milliards (+16,9% sur un an) sur internet, pour étaler encore davantage leurs dépenses.

"Les clients vont chercher les articles dont ils ont vraiment envie et besoin plutôt qu'acheter beaucoup de choses par impulsivité", explique Neil Saunders, directeur à GlobalData. "Ce qui n'est pas forcément bon pour les commerçants".

Pression

De leur côté, "les enseignes font prudemment des rabais ciblés plutôt que de vastes promotions tous azimuts", ajoute-t-il.

Leur objectif consiste surtout à écouler leurs stocks, selon les analystes.

La récession tant annoncée ne s'est pas concrétisée et le consommateur américain s'est montré particulièrement "résilient", soulignent plusieurs experts, mais les incertitudes macroéconomiques incitent à la prudence.

L'inflation est freinée, mais pas au niveau souhaité par la Banque centrale américaine (Fed), qui fait une pause depuis juillet dans le relèvement des taux directeurs, au plus haut depuis vingt-deux ans.

Les économies accumulées durant la pandémie ont fondu, s'établissant même sous le niveau pré-Covid, le moratoire sur le remboursement des prêts étudiants n'existe plus et l'endettement sur cartes de crédit atteint des sommets tout comme leurs taux d'intérêt qui flirtent avec les 20%.

Côté positif: le taux de chômage reste stable à des niveaux historiquement bas.

"L'emploi est la charpente de l'économie américaine depuis le début de l'année", souligne Zachary Warring, analyste de CFRA Research.

Le "Black Friday" s'est exporté, notamment en France et au Royaume-Uni, où Hargreaves Lansdown s'attend à une édition "difficile" dans un environnement "super difficile".

En moyenne, les Français comptent dépenser 416 euros, d'après un sondage OpinionWay pour le spécialiste du commerce Bonial.

Au Fnac-Darty du Forum des Halles au centre de Paris dans le rayon jeux vidéo, Noam Terki, 19 ans, scrute les promotions sur les consoles Playstation.

L'étudiant en médecine n'exclut pas de monter jusqu'à "600-700 euros, si on parle de cadeaux", explique-t-il à l'AFP.

Par ailleurs, plusieurs centaines de salariés d'Amazon font grève vendredi en Allemagne et au Royaume-Uni, dans le cadre d'un long conflit salarial. Selon les syndicats, ce "Black Friday" pourrait être la plus grosse journée de grève de l'histoire d'Amazon.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".