Gaza: Londres double son aide humanitaire, appelle au «plein respect» de l'accord entre Israël et le Hamas

Des manifestants participent à un sit-in à la gare de Waterloo en marge de la "Marche nationale pour la Palestine" dans le centre de Londres, le 11 novembre 2023, pour demander un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et le Hamas. (Photo Henry Nicholls AFP)
Des manifestants participent à un sit-in à la gare de Waterloo en marge de la "Marche nationale pour la Palestine" dans le centre de Londres, le 11 novembre 2023, pour demander un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et le Hamas. (Photo Henry Nicholls AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 24 novembre 2023

Gaza: Londres double son aide humanitaire, appelle au «plein respect» de l'accord entre Israël et le Hamas

  • Londres avait déjà débloqué deux tranches d'aide, de 10 millions de livres (11,5 millions d'euros), puis de 20 millions (23 millions d'euros) fin octobre
  • Après avoir rencontré hier en Israël Benjamin Netanyahu, le chef de la diplomatie britannique doit s'entretenir vendredi avec des responsables palestiniens

LONDRES : Le Royaume-Uni va doubler son aide humanitaire pour Gaza avec l'annonce vendredi du déblocage de 30 millions de livres supplémentaires (34,5 millions d'euros) et appelle à ce que l'accord conclu entre Israël et le Hamas soit «respecté pleinement».

«Je peux annoncer aujourd'hui un nouveau financement de 30 millions de livres qui sera consacré à de l'aide vitale, telle que des abris et du matériel médical», a affirmé, cité dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères David Cameron, actuellement en déplacement dans la région.

«Il est vital de protéger les civils et nous étudions tous les moyens d'acheminer l'aide vers Gaza, dont les voies terrestres, maritimes et aériennes», a-t-il ajouté.

Londres avait déjà débloqué deux tranches d'aide, de 10 millions de livres (11,5 millions d'euros), puis de 20 millions (23 millions d'euros) fin octobre.

La trêve entre Israël et le Hamas est entrée en vigueur vendredi matin et doit permettre, outre la libération dans l'après-midi de 13 otages enlevés par le groupe islamiste, de faire entrer davantage d'aide humanitaire dans le territoire palestinien en état de siège.

Elle est le fruit de l'accord conclu mercredi entre Israël et le Hamas, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne.

-Soutien à l'Autorité palestinienne-

Après avoir rencontré hier en Israël Benjamin Netanyahu, le chef de la diplomatie britannique doit s'entretenir vendredi avec des responsables palestiniens.

Leurs discussions porteront sur l'effort pour «contribuer à lutter contre la crise humanitaire croissante à Gaza», mais aussi le soutien à l'Autorité palestinienne et la perspective «d'une solution politique de long terme à la crise», a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

Londres appelle aussi «toutes les parties» à «s'assurer que l'accord est respecté pleinement».

David Cameron doit également rencontrer vendredi des associations humanitaires qui distribuent l'aide financée par le Royaume-Uni.

Quatre avions britanniques amenant de l'aide humanitaire à Gaza ont atterri jusqu'ici en Egypte.

La guerre a été déclenchée par l'attaque, d'une ampleur et d'une violence inédites dans l'histoire d'Israël, menée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien.

Selon les autorités israéliennes, 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées et environ 240 personnes enlevées le jour de l'attaque.

En représailles, Israël, qui a promis «d'anéantir» le Hamas, bombarde sans relâche la bande de Gaza, où 14.854 personnes ont été tuées, dont 6.150 enfants, selon le gouvernement du Hamas.


Algérie: sept personnes en garde à vue après la noyade de cinq écoliers

La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
Short Url
  • La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie
  • Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux «Sablettes»

ALGER: Sept personnes ont été placées en garde à vue lundi en Algérie dans le cadre d'une enquête ouverte après la noyade de cinq écoliers lors d'une sortie scolaire dans la capitale, a annoncé la Cour d'Alger.

La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie, dont le président Abdelmadjid Tebboune a envoyé un message de condoléances aux familles.

Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux "Sablettes", une station de loisirs à Alger.

Encadrement  

A la suite de ce drame, une enquête a été ouverte pour déterminer "si les conditions légales et réglementaires de protection des enfants concernés par de telles activités ont été respectées, et déterminer la responsabilité de toute personne dont l'implication dans cet incident aura été prouvée," a indiqué le procureur général près la Cour d'Alger dans un communiqué.

"Les résultats préliminaires de l'enquête préliminaire ont conduit à l'arrestation de sept personnes qui ont été placées en garde à vue dans l'attente de la finalisation des procédures d'enquête", selon la même source.


Gaza: l'opération militaire israélienne à Rafah, un «recul» pour les négociations sur une trêve

S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
Short Url
  • «Nous sommes presque dans une impasse», a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar
  • L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah

DOHA: L'opération militaire d'Israël à Rafah a "fait reculer" les négociations avec le Hamas palestinien, a déploré mardi le Premier ministre du Qatar, médiateur dans les discussions pour une trêve dans la bande de Gaza, soulignant que les pourparlers étaient "presque dans une impasse".

"Au cours des dernières semaines en particulier, nous avions constaté un certain élan, mais malheureusement, les choses n'ont pas évolué dans la bonne direction, et en ce moment, nous sommes presque dans une impasse", a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar.

"Bien sûr, ce qui s'est passé à Rafah nous a fait reculer", a-t-il ajouté.

Le Qatar, qui accueille le bureau politique du Hamas à Doha depuis 2012, est engagé -- aux côtés de l'Egypte et des Etats-Unis -- dans une médiation discrète depuis plusieurs mois entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah, ville à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée.

Des frappes ont aussi visé Rafah, où près de 1,4 million de Palestiniens s'entassent. Si la grande majorité de cette population avait trouvé refuge à Rafah pour tenter d'échapper aux frappes et aux combats des derniers mois, une partie d'entre eux désormais fuit désormais cette ville adossée à la frontière fermée de l'Egypte.

"Il n'y a aucune clarté sur la manière d'arrêter la guerre du côté israélien. Je ne pense pas qu'ils envisagent cela comme une option (...), même quand nous parlons d'un accord et de l'éventualité d'un cessez-le-feu," a encore dit le Premier ministre du Qatar.

Israël signale "par ses déclarations qu'il restera là-bas (à Gaza, NDLR), qu'il poursuivra la guerre. Et il n'y a aucune clarté sur ce à quoi Gaza ressemblera après cela", a-t-il ajouté.


Premier employé international de l'ONU tué à Gaza, lors d'une attaque 

Short Url
  • Le secrétaire général est "profondément attristé d'apprendre la mort d'un membre du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies (DSS) et les blessures d'un autre lorsque que leur véhicule de l'ONU a été frappé
  • Il n'a à ce stade pas précisé la nationalité de l'employé décédé et du blessé, et n'a pu donner de détails sur les circonstances

NATIONS-UNIES: Un membre des services de sécurité de l'ONU a été tué lundi lors d'une attaque contre son véhicule à Gaza, a indiqué un porte-parole, précisant qu'il s'agissait du premier employé international des Nations unies tué dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre.

Le secrétaire général est "profondément attristé d'apprendre la mort d'un membre du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies (DSS) et les blessures d'un autre lorsque que leur véhicule de l'ONU a été frappé, alors qu'ils se rendaient à l'hôpital européen de Rafah ce (lundi) matin", a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint d'Antonio Guterres.

Il s'agit de "la première victime internationale" de l'ONU depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre, a-t-il précisé, rappelant que quelque 190 employés palestiniens de l'ONU y ont été tués, principalement du personnel de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Le secrétaire général "condamne toutes les attaques contre le personnel de l'ONU et appelle à une enquête complète", a-t-il ajouté.

Il n'a à ce stade pas précisé la nationalité de l'employé décédé et du blessé, et n'a pu donner de détails sur les circonstances.

"Je n'ai pas tous les détails" mais "je crois qu'il s'agissait d'un convoi en mouvement, et que le véhicule du DSS a été touché", a-t-il indiqué, précisant que tous les véhicules étaient identifiés comme appartenant à l'ONU.

Le DSS assure notamment la sécurité des agences et programmes de l'ONU dans plus de 130 pays.