Noël libanais: violations israéliennes et 1er cas du nouveau variant de la Covid

Des soldats israéliens transportent un obus par un camion à un emplacement près de Moshav Kidmat Tzvi sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 25 décembre 2020 (Photo, AFP/Archives).
Des soldats israéliens transportent un obus par un camion à un emplacement près de Moshav Kidmat Tzvi sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 25 décembre 2020 (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Samedi 26 décembre 2020

Noël libanais: violations israéliennes et 1er cas du nouveau variant de la Covid

  • Jeudi, le Liban a enregistré un nouveau nombre catastrophique de cas d’infections, les tests ayant enregistré 2 708 nouveaux cas
  • Michel Aoun n'a pas assisté à la messe de Noël au patriarcat maronite vendredi

BEYROUTH : Des avions de chasse israéliens volant à basse altitude ont violé l'espace aérien libanais 40 minutes après le début de la messe de minuit vendredi matin en ciblant des installations iraniennes missiles à Hama, en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

En parallèle, le ministre de la Santé du gouvernement démissionnaire Hamad Hassan a annoncé l'enregistrement du premier cas de la nouvelle souche de la Covid-19 au Liban.

Hassan a affirmé que la personne infectée était de retour à Beyrouth de Londres le 21 décembre.

Il a appelé les passagers du même vol et leurs familles à faire preuve de prudence et à rester en quarantaine chez eux pendant dix jours tout en soulignant que le ministère «suit de près l'affaire ainsi que les personnes qui sont entrées en contact avec elle».

L’infecté est un ressortissant libanais qui vit à Tripoli, a-t-il révélé, ajoutant qu'il était actuellement en isolement à la maison avec sa mère et son «état est stable».

Cette évolution a également suscité des inquiétudes; le député Georges Adwan a appelé les responsables à arrêter immédiatement les vols en provenance de la Grande-Bretagne et à prendre des mesures strictes avant qu'il ne soit trop tard.

Néanmoins, le ministre a expliqué que «la décision de fermer l’aéroport ou d’annuler les vols n’appartient certainement pas au ministère de la Santé. De telles décisions sont la prérogative du gouvernement et du comité scientifique qui a son tours recommande la suspension des vols avec la Grande-Bretagne, et le comité technique doit donner suite à cette recommandation».

Le président Michel Aoun n'a pour sa part pas assisté à la messe de Noël au patriarcat maronite vendredi, une tradition brisée pour la première fois en raison de la pandémie du coronavirus.

Jeudi, le Liban a enregistré un nouveau nombre catastrophique de cas d’infections, les tests ayant enregistré 2 708 nouveaux cas, portant le nombre total à 165 933 avec 20 nouveaux décès.

Lors d'une messe célébrée au patriarcat maronite et lors de laquelle toutes les dispositions sanitaires et de distanciation sociale ont été prises, le patriarche Bechara Al-Rai a réitéré sa critique de «la loyauté de certains politiciens envers leurs partis, de loin placée avant l’intérêt général du Liban, ce qui empêche la formation d’un nouveau gouvernement».

«Nous nous attendions à ce que l’autorité politique saisisse les recommandations des conférences internationales et de l’assistance des États donateurs pour entreprendre les projets de réforme en vue d’arrêter l’effondrement, mais hélas nous avons été surpris que les plans de réforme étaient interrompus et les initiatives et les conférences internationales qui ont pour objectif la remise sur pied notre Liban, étaient complètement abandonnées », a précisé Al-Rai.

«Nous nous attendions également à ce que les responsables se précipitent pour former un gouvernement capable de relever les défis afin de relancer l'État et les institutions et de prendre des décisions responsables, mais nous avons été surpris par la mise en place de conditions et de conditions opposées et de nouvelles limites qui lient la formation du gouvernement libanais à tous les conflits de la région et du monde entier. Nous nous retrouvons maintenant sans pouvoir constitutionnel opérationnel, et l'effondrement est de plus en plus aggravé», a martelé le patriarche.

Al-Rai s’est ainsi montre virulent en affirmant que si «le respect des pouvoirs et des critères et la répartition des portefeuilles sont importants, l’honneur du peuple est sans aucun doute au-dessus de tout, et surtout au-dessus des individus».

Il a en outre ajouté qu'il avait demandé au président et au Premier ministre désigné Saad Hariri de «former une équipe non partisane, libérée de toutes pressions politiques, et de coopérer dans la seule finalité de former un gouvernement de technocrates apolitiques». Des souhaits qui selon a précisé Al-Rai «se sont heurtés à des pratiques qui n'ont pas leur place à ce stade et qui n'ont aucune justification dans un gouvernement de technocrates».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.