Israël/Gaza: les manifestants pro-palestiniens de nouveau dans la rue pour un «cessez-le-feu immédiat»

Des manifestants brandissent des drapeaux et des pancartes alors qu'ils participent à une manifestation pour exiger "l'arrêt des massacres à Gaza", à Strasbourg, le 18 novembre 2023 (Photo, AFP).
Des manifestants brandissent des drapeaux et des pancartes alors qu'ils participent à une manifestation pour exiger "l'arrêt des massacres à Gaza", à Strasbourg, le 18 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 19 novembre 2023

Israël/Gaza: les manifestants pro-palestiniens de nouveau dans la rue pour un «cessez-le-feu immédiat»

  • Le cortège parisien comptant plusieurs milliers de participants s'est élancé sous la pluie
  • Des mobilisations sont organisées dans 83 villes en France, a précisé la N.1 de la CGT

PARIS: Les mobilisations pour demander un "cessez-le-feu immédiat à Gaza" ont rassemblé samedi à travers la France des milliers de manifestants qui exhortent Paris à s'investir davantage au profit des Palestiniens pour résoudre le conflit.

Après une première vague d'interdictions décidées par les pouvoirs publics, les manifestants pro-palestiniens ont défilé pour le troisième week-end consécutif, bravant parfois comme à Paris, une pluie battante.

Selon le ministère de l'Intérieur, 45.000 personnes ont manifesté en France, dont 7.000 à Paris. Pour la CGT, 100.000 personnes l'ont fait dans le pays, dont 60.000 dans la capitale.

Les manifestants français n'étaient pas seuls à défiler ce samedi en Europe. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans le centre de Lisbonne. Des rassemblements "dans le calme" ont également eu lieu à Varsovie et à Amsterdam, selon les autorités. Dans la capitale des Pays-bas, une autre manifestation demandant la libération d'otages détenus par le Hamas a également été organisée.

"L'heure est grave pour nos amis palestiniens", a résumé à Paris Bertrand Heilbronn, président de l'association France Palestine Solidarité.

Décrivant des "indescriptibles souffrances", le militant de la cause palestinienne a également mis en cause la "position illisible" de l'exécutif français "qui fait honte à notre pays".

"La France doit immédiatement appeler à un cessez-le-feu pour que les armes se taisent", a développé Sophie Binet la secrétaire générale de la CGT qui, aux côtés des syndicats Solidaires et FSU, a relayé les appels à manifester du collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

"Les attaques sanglantes du Hamas que nous condamnons, ne justifient en rien la punition collective qui est organisée à Gaza", a-t-elle affirmé.

Omar Alsoumi, animateur du collectif Urgence Palestine, fustige lui les opérations militaires visant l'hôpital Al-Chifa de Gaza qu'Israël justifie par la présence d'un repaire du Hamas installé notamment dans un réseau de tunnels, ce que le mouvement islamiste dément.

"Il y a un plan" qui est "de rendre la bande de Gaza totalement inhabitable, totalement invivable", a tonné le militant. "C'est un projet de nettoyage ethnique. C'est un projet génocidaire que porte le gouvernement fasciste en Israël", a-t-il accusé.

Leaders de gauche

A Paris, la manifestation s'est déroulée en présence de représentants de la gauche: Marine Tondelier (EELV), Fabien Roussel (PCF), Olivier Faure (PS) ou Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI.

En amont du défilé parisien, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a concédé "une évolution de la position du président de la République" à qui il "aura fallu 32 jours pour parvenir qu'on entende pour la première fois prononcé le mot cessez–le-feu".

Emmanuel Macron a appelé le 9 novembre à "œuvrer à un cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas.

Mais M. Mélenchon a aussitôt taclé "la position de la France (qui) dans ce contexte paraît comme quasi complaisante avec les crimes de guerre qui se déroulent là-bas".

Selon la CGT, des mobilisations étaient prévues dans 83 villes.

A Lyon, entre 7.600 (préfecture) et 15 à 20.000 personnes (organisateurs) ont défilé aux cris de "Palestine vivra, Palestine vaincra".

"Les réseaux sociaux ont tout changé, on voit ce qu'il se passe", a souligné Nouri Haytham, 27 ans, expliquant selon lui l'affluence du cortège lyonnais.

A Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont réunies près du Vieux Port. Une minute de silence a été observée pour les victimes palestiniennes, a constaté une journaliste de l'AFP.

A Toulouse, un cortège a rassemblé entre 1.200 personnes selon la préfecture et 4.000 selon la CGT.

A Nice, Perpignan, Strasbourg: les défilés ont compté plusieurs centaines de personnes, parfois au-delà comme à Rennes, Saint-Etienne ou Montpellier où la préfecture a recensé 1.800 participants.

L'armée israélienne estime que quelque 240 personnes ont été prises en otage dans la bande de Gaza au cours de l'attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre. Celle-ci a fait environ 1.200 morts en Israël, principalement des civils, selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël bombarde sans répit la bande de Gaza et mène depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but "d'anéantir" le mouvement islamiste au pouvoir dans le territoire palestinien. Ces frappes israéliennes sur Gaza ont fait plus de 12.300 morts dont 5.000 enfants et 3.300 femmes, selon le ministère de la Santé du Hamas.


La France appelle Israël à cesser «sans délai» son opération à Rafah

Cette image prise à partir de séquences diffusées par l'armée israélienne le 7 mai 2024 montre les chars de l'équipe de combat de la 401e brigade entrant du côté palestinien du passage frontalier de Rafah entre Gaza et l'Égypte dans le sud de la bande de Gaza le 7 mai 2024. (Photo de Fayez Nureldine / Armée israélienne / AFP)
Cette image prise à partir de séquences diffusées par l'armée israélienne le 7 mai 2024 montre les chars de l'équipe de combat de la 401e brigade entrant du côté palestinien du passage frontalier de Rafah entre Gaza et l'Égypte dans le sud de la bande de Gaza le 7 mai 2024. (Photo de Fayez Nureldine / Armée israélienne / AFP)
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  • Défiant les mises en garde internationales, l'armée israélienne mène depuis mardi des incursions dans l'est de Rafah, et a pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aide humanitair
  • «Nous appelons les autorités israéliennes à cesser cette opération militaire sans délai et à reprendre la voie des négociations », a indiqué le Quai d'Orsay

PARIS : La France appelle Israël à cesser «sans délai» son opération militaire à Rafah qui menace de créer une «situation catastrophique» pour la population de la bande de Gaza, a indiqué son ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur X dans la nuit de vendredi à samedi.

«Nous appelons les autorités israéliennes à cesser cette opération militaire sans délai et à reprendre la voie des négociations, seule voie possible pour conduire à la libération immédiate des otages et obtenir un cessez-le-feu durable», a indiqué le Quai d'Orsay à propos de la situation à Rafah.

«Une telle opération menace de provoquer une situation catastrophique pour les populations civiles de Gaza, déjà déplacées à de multiples reprises», poursuit le communiqué de la diplomatie française.

Afin de «vaincre» le Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu juge nécessaire une opération à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où se retranchent selon lui les derniers bataillons du mouvement islamiste mais où s'entassent également 1,4 million de Palestiniens, la majorité déplacés par les violences.

Défiant les mises en garde internationales, l'armée israélienne mène depuis mardi des incursions dans l'est de Rafah, et a pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aide humanitaire.

L'armée a indiqué vendredi poursuivre son «opération antiterroriste de précision» dans certains secteurs de l'est de Rafah, et avoir «éliminé des cellules terroristes».

Les Etats-Unis «observent avec préoccupation» l'opération militaire à Rafah, mais ne jugent pas qu'elle soit «majeure», a dit vendredi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

«La France appelle Israël à rouvrir immédiatement le point de passage de Rafah vers l’Egypte, qui est indispensable tant pour l'accès de l’aide humanitaire à la population civile que pour permettre aux personnes les plus vulnérables de quitter la bande de Gaza», a indiqué dans la nuit la diplomatie française.

 


Sort de Meurice et réforme audiovisuelle: séquence à haut risque à Radio France

L'auteur, animateur, écrivain et humoriste français Guillaume Meurice, pose lors d'une séance photo à Paris le 13 mars 2024. (Photo Joel Saget  AFP)
L'auteur, animateur, écrivain et humoriste français Guillaume Meurice, pose lors d'une séance photo à Paris le 13 mars 2024. (Photo Joel Saget AFP)
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  • L'émission «Le grand dimanche soir» de Charline Vanhoenacker, à laquelle participe d'ordinaire Guillaume Meurice, a des chances d'être annulée et les antennes pourraient connaître d'autres perturbations
  • Guillaume Meurice a été écarté de l'antenne le 2 mai dans l'attente d'une éventuelle sanction pouvant aller jusqu'au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahu tenus fin octobre

PARIS : Possible sanction de l'humoriste de France Inter Guillaume Meurice, inquiétudes pour les programmes et, dans toutes les têtes, la réforme prochaine de l'audiovisuel public: le paquebot Radio France se prépare au gros temps.

Au sein de la Maison ronde, une première grève est annoncée pour dimanche, une deuxième les 23 et 24 mai.

L'émission «Le grand dimanche soir» de Charline Vanhoenacker, à laquelle participe d'ordinaire Guillaume Meurice, a des chances d'être annulée et les antennes pourraient connaître d'autres perturbations.

Avec cette première mobilisation, les syndicats de Radio France entendent protester contre «la répression de l'insolence et de l'humour» après la suspension du chroniqueur, ainsi que contre le «sacrifice» d'émissions de France Inter.

Guillaume Meurice a été écarté de l'antenne le 2 mai dans l'attente d'une éventuelle sanction pouvant aller jusqu'au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahu tenus fin octobre.

Il est convoqué jeudi à un premier entretien avec les ressources humaines.

Il avait comparé le Premier ministre israélien à une «sorte de nazi mais sans prépuce», ce qui lui avait valu des accusations d'antisémitisme et une plainte, récemment classée sans suite.

En plein conflit Israël-Hamas, sa satire est diversement appréciée à Radio France. C'est une «blague pourrie» pour sa collègue Sophia Aram.

Le régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, avait adressé à l'automne une mise en garde à Radio France. La ministre de la Culture Rachida Dati a jugé mardi que le groupe public «ne pouvait pas ne pas réagir», après la répétition des propos litigieux.

Cette affaire peut toutefois «interroger sur la liberté d'expression», a admis la ministre.

- accélération sur la réforme -

Le sujet est hautement sensible alors que les syndicats CGT, CFDT, FO, SNJ, Sud et Unsa s'inquiètent de «menaces» pesant selon eux «sur des émissions populaires et singulières», en particulier sur France Inter où se prépare la grille de rentrée.

A tel point que les Sociétés des journalistes (SDJ) et des producteurs (SDPI) de l'antenne ont récemment dénoncé «un virage éditorial» de la première radio de France, sur fond d'économies budgétaires. Le programme sur l'environnement «La terre au carré» doit notamment évoluer.

«C'est le travail de grille habituel et cela reste léger», assure-t-on côté direction.

Mais les calendriers s'entrechoquent: la température monte à Radio France en même temps que se prépare une réforme structurelle pour l'ensemble de l'audiovisuel public.

Mardi et mercredi, les députés vont examiner en commission la proposition de loi sénatoriale prévoyant la création d'une holding chapeautant le secteur. Rachida Dati a repris à son compte ce texte, qui passera devant l'Assemblée nationale en première lecture les 23 et 24 mai.

Ce chantier d'une gouvernance unique pour Radio France, France Télévisions, France Médias Monde (RFI, France 24) et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel) est un serpent de mer. Dressant un constat sévère de l'existant, Emmanuel Macron avait prôné un rapprochement dès 2017.

La ministre de la Culture en a fait son cheval de bataille, souhaitant un audiovisuel public «plus puissant, plus efficace» avec une mise en oeuvre en 2025. Elle entretient cependant le flou sur le degré d'intégration envisagé: jusqu'à la fusion?

La perspective alarme à Radio France, où un préavis de grève a été déposé pour les 23 et 24 mai. «Non à la holding! Non à toutes formes de fusion!», clament les syndicats. «Cela nous flinguerait» car la spécificité de la radio, qui fait sa force, disparaîtrait, d'après un responsable.

La présidente de Radio France Sibyle Veil est elle-même favorable à une holding mais opposée à une fusion.

Au-delà, les syndicats fustigent un climat peu propice, pointant «une campagne de dénigrement et de calomnies orchestrée par des partis politiques, organisations ou personnalités franchement hostiles au service public de la radio». Ce dernier est fréquemment accusé par des personnalités de droite de pencher nettement à gauche.

Rachida Dati a estimé qu'il faudrait davantage «que le service public soit le reflet de la diversité des opinions des Français».

Une cadre de la Maison ronde s'en désole: «On est censés parler de l'avenir du service public mais le débat risque d'être +ils sont trop de gauche+ ou +trop de droite+».

 


Foot: Kylian Mbappé officialise son départ du Paris SG

L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
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  • Sa dernière saison parisienne aura été très mouvementée avec une mise à l'écart à l'été 2023, après son refus d'activer une option dans son contrat lui permettant de rester jusqu'en 2025

PARIS: L'attaquant Kylian Mbappé a officialisé vendredi son départ du Paris SG en fin de saison après sept ans passés au club parisien, sans annoncer sa future destination.

"C'est ma dernière année au Paris SG, je ne vais pas prolonger et je vais terminer mon aventure dans quelques semaines, je vais jouer mon dernier match au Parc des Princes dimanche" (en championnat contre Toulouse, ndlr), a annoncé le joueur de 25 ans sur son compte Instagram.

Arrivé au PSG en provenance de Monaco peu avant la fermeture du mercato estival en 2017, Mbappé s'est forgé un palmarès impressionnant dans la capitale où il a conquis six titres de champion de France (2018, 2019, 2020, 2022, 2023 et 2024) en plus de celui en 2017 avec Monaco.

Il a également remporté trois coupes de France avec le club de la capitale (2018, 2020 et 2021).

C'est également au PSG qu'il s'est affirmé au niveau international avec à la clé le titre ultime de champion du monde avec les Bleus en Russie en 2018, devenant du même coup une superstar internationale.

Sa dernière saison parisienne aura été très mouvementée avec une mise à l'écart à l'été 2023, après son refus d'activer une option dans son contrat lui permettant de rester jusqu'en 2025.

Même s'il n'a pas dévoilé sa future destination, la presse espagnole affirme depuis quelques mois que Mbappé et le Real Madrid ont signé un accord qui verrait le joueur français rejoindre le géant espagnol le 1er juillet prochain.