Al Jazeera critiquée pour son interview d’une mère d’otage israélienne aux côtés d'un responsable du Hamas

Le présentateur a demandé à l'invitée de Haïfa si elle pensait que le gouvernement israélien devait maintenant se retirer des territoires palestiniens occupés (Photo, Twitter).
Le présentateur a demandé à l'invitée de Haïfa si elle pensait que le gouvernement israélien devait maintenant se retirer des territoires palestiniens occupés (Photo, Twitter).
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Publié le Vendredi 17 novembre 2023

Al Jazeera critiquée pour son interview d’une mère d’otage israélienne aux côtés d'un responsable du Hamas

  • Le présentateur Ahmed Taha a posé des questions politiques que certains commentateurs ont qualifiées de «hors sujet»
  • Plusieurs commentateurs ont exprimé leur sympathie à l'égard de la mère, dont la fille a été prise en otage par le Hamas lors de l'attaque du groupe militant contre Israël le 7 octobre

LONDRES: Al Jazeera a été critiquée mercredi après que la mère d'une Israélienne capturée est apparue à l'écran aux côtés de Zahar Jabarin, le responsable du Hamas en charge des otages.

Cette décision a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux, notamment lorsque le présentateur Ahmed Taha a posé des questions politiques que certains commentateurs ont qualifiées de «hors sujet» et de «provocatrices».

Dans un post sur X, le journaliste du Financial Times Samer al-Atrush a déclaré: «Al Jazeera a réalisé d'importants reportages sur le terrain depuis Gaza. Mais accueillir la mère d'une fille retenue en otage, tout en faisant venir un responsable du Hamas et en la bombardant de questions politiques? À quoi pensaient-ils?»

Un autre utilisateur de X a écrit: «Quel étrange animateur, pensant avoir porté un coup fatal alors qu'en fait, c'est elle (l'invitée) qui l'a porté. Elle parle de sa fille kidnappée tandis que Taha parle de l'occupation des terres palestiniennes.»

Question fondamentale

Plusieurs commentateurs ont exprimé leur sympathie à l'égard de la mère, dont la fille a été prise en otage par le Hamas lors de l'attaque du groupe militant contre Israël le 7 octobre.

«Cette question n'est pas pertinente. Vous devriez vous concentrer sur les otages. Elle (la mère) ne peut pas être blâmée pour les actions de son gouvernement», a réagi un utilisateur sur X.

Un autre internaute a critiqué le présentateur: «Ne pourriez-vous pas trouver un autre invité pour parler de politique?»

Taha a demandé à l'invitée de Haïfa, Merhaf, si elle pensait que le gouvernement israélien devait maintenant se retirer des terres palestiniennes occupées et mettre fin au siège de Gaza.

Merhaf a répondu qu’«en tant que mère», tout ce qu'elle voulait, c'est que sa «fille rentre à la maison aujourd'hui. C'est tout», a-t-elle déclaré.

S'adressant à son invitée, Taha a exprimé sa sympathie, mais a insisté sur le fait qu'il posait une question fondamentale.

«Ma fille est retenue en otage depuis six semaines. Elle est blessée. Je veux qu'elle revienne. Je veux que tous les otages reviennent», a ajouté Merhaf, en demandant au présentateur d'arrêter de lui poser des questions sur l'administration et l'occupation israéliennes.

Taha a riposté: «Répondez à ma question, s'il vous plaît. Vous occupez une partie des territoires palestiniens. C'est là le fond de la question des otages.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.

 


Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis

Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
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  • « Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa ».
  • Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

SANNA, YEMEN : Les rebelles houthis du Yémen ont fait état lundi de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis sur la capitale Sanaa, et annoncé de nouvelles attaques contre des navires de guerre américains et israéliens.

« Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa », a rapporté l'agence de presse officielle des rebelles Saba, en citant un communiqué du ministère de la Santé de l'administration houthie.

Des bombardements aériens ont également visé dimanche soir les provinces de Marib, dans le centre du pays, Hodeida, dans l'ouest, et Saada, bastion des Houthis, dans le nord, selon la même source.

Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

Les insurgés yéménites, soutenus par l'Iran, ont commencé à mener des attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, ainsi que contre le territoire israélien après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

Les attaques des Houthis contre le trafic maritime en mer Rouge, par où transite environ 12 % du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic vers la pointe de l'Afrique australe, engendrant ainsi des coûts de transport supplémentaires.

Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024, mais elles se sont intensifiées sous la présidence de Donald Trump.

En réponse aux derniers bombardements sur Sanaa, les Houthis ont affirmé lundi avoir mené des attaques de missiles et de drones contre deux porte-avions américains en mer Rouge et en mer d'Arabie : le Harry S. Truman et le Carl Vinson.

Ils ont également affirmé avoir lancé plusieurs drones en direction d'Israël.

Vendredi, les Houthis avaient fait état de la mort de 80 personnes et de 150 blessés dans le bombardement du port pétrolier de Ras Issa, dans la province de Hodeida, qualifiant cette attaque de la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains au Yémen.