BEYROUTH: Au moins six combattants soutenus par l'Iran ont été tués vendredi par une frappe de missiles israéliens sur leurs positions dans la province occidentale de Hama, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les combattants tués par ces tirs dans la nuit de jeudi à vendredi dans la région de Massyaf sont tous des paramilitaires non syriens qui combattent aux côtés des forces du président Bachar al-Assad, a déclaré le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
Les missiles, tirés au-dessus du Liban voisin, ont touché les positions des milices soutenues par l'Iran à Massyaf ainsi qu'un centre de recherche dirigé par le régime. Ce centre été touché à plusieurs reprises par des frappes israéliennes ces dernières années, a ajouté l'Observatoire basé en Grande-Bretagne.
De son côté, l'armée israélienne a déclaré qu'elle ne commentait pas les informations de médias étrangers.
Selon les Etats-Unis, du gaz sarin serait fabriqué dans ce centre, une affirmation démentie par les autorités syriennes qui répètent que le pays ne possède pas d'armes chimiques après un accord en 2013 prévoyant la restitution de l'arsenal chimique syrien.
L'agence de presse syrienne SANA a déclaré vendredi que la défense aérienne avait intercepté des missiles tirés par Israël sur Massyaf.
«Notre défense aérienne a intercepté une attaque israélienne sur la zone de Massyaf» dans la campagne de Hama, a rapporté SANA. L'agence a ajouté que la défense aérienne avait touché «la plupart» des missiles avant qu'ils n'atteignent leur cible. La télévision d'Etat syrienne a diffusé des images prétendant montrer la défense aérienne répondant à l'attaque israélienne.
Des missiles ont été entendus survolant des régions voisines du Liban peu avant les frappes, selon des correspondants de l'AFP. De nombreux Libanais se sont exprimés sur les réseaux sociaux vendredi matin pour dénoncer une attaque d'Israël au moment de Noël.
Israël a mené des centaines de frappes en Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011, ciblant les troupes gouvernementales, les forces alliées iraniennes et les combattants du mouvement chiite libanais Hezbollah.
L'Etat hébreu confirme rarement les détails de ses opérations en Syrie, mais affirme que la présence de l'Iran en soutien au président Bachar al-Assad constitue une menace et qu'elle poursuivra ses frappes.