Le budget de défense du Maroc en 2024 : Entre nécessité et renouvellement du matériel

Avec une croissance modérée de 4%, le budget général de l'armée marocaine s'établit à 54,4 MMDH (Photo d'illustration, X).
Avec une croissance modérée de 4%, le budget général de l'armée marocaine s'établit à 54,4 MMDH (Photo d'illustration, X).
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Publié le Samedi 11 novembre 2023

Le budget de défense du Maroc en 2024 : Entre nécessité et renouvellement du matériel

  • Avec une croissance modérée de 4%, le budget général s'établit à 54,4 MMDH, une part significative de cette somme, soit 41,3 MMDH, est dédiée au personnel
  • Le renforcement de la sécurité maritime est également un axe majeur, avec le renouvellement des flottes de patrouille et de transport maritime

CASABLANCA: Au cœur de la stratégie sécuritaire du Royaume du Maroc, le budget alloué à l'armée demeure un sujet de discussion primordial. Pour l'année 2024, le ministère de la Défense nationale se voit attribuer une enveloppe de 65,9 milliards de dirhams (MMDH), marquant une légère augmentation des ressources financières allouées à la défense nationale.

Contrairement aux idées reçues, le budget de l’armée marocaine pour 2024 n’a pas connu de hausse spectaculaire. Avec une croissance modérée de 4%, le budget général s'établit à 54,4 MMDH. Une part significative de cette somme, soit 41,3 MMDH, est dédiée au personnel.

Des Engagements Anticipés et Maîtrisés

Les 124,7 milliards de dirhams alloués au poste d'Engagement par anticipation ne sont pas, en revanche, précisés dans les débats parlementaires. Ces fonds sont destinés à l’achat d'armes et au financement du développement de l'industrie de la défense. Une gestion prudente et réfléchie est mise en place pour que les remboursements de ces emprunts ne dépassent pas le budget annuel de 10,8 MMDH.

Modernisation

La modernisation de l’armée est au cœur des préoccupations exprimées par les parlementaires de l'opposition comme de la majorité. Le Maroc s'engage dans une démarche de renouvellement de son arsenal défensif, en conformité avec ses capacités financières. Cela passe notamment par la mise à jour de la flotte d’hélicoptères, cruciale pour la mobilité et la réactivité face aux menaces, ainsi que par la modernisation des équipements terrestres et maritimes.

Les enjeux

Le renforcement de la sécurité maritime est également un axe majeur, avec le renouvellement des flottes de patrouille et de transport maritime. Ces efforts s'inscrivent dans une volonté de protéger les côtes marocaines à l'Atlantique et de garantir la sûreté des eaux territoriales conformément à la volonté exprimée par le Roi Mohammed VI lors du discours du 6 novembre. L'implantation d'une artillerie de défense côtière est également prévue dans le cadre de la programmation militaire.

Dans un contexte où le Maroc renforce sa sécurité nationale à travers un budget de défense, un regard sur les tendances régionales et mondiales en matière de dépenses militaires s'avère instructif. En Europe comme dans le Maghreb, on assiste à une augmentation notable des budgets de défense. Cette hausse s'inscrit dans un climat de tensions géopolitiques accrues et de préoccupations sécuritaires émergentes, allant des défis liés à l'immigration aux menaces terroristes et aux conflits régionaux en particulier, au Sahara. 


Guerre au Soudan: l'armée affirme avoir pris le contrôle total de Khartoum

La guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l'armée du général Burhane et les FSR commandées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait selon l'ONU des dizaines de milliers de morts, a déraciné plus de 12 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire majeure. (AFP)
La guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l'armée du général Burhane et les FSR commandées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait selon l'ONU des dizaines de milliers de morts, a déraciné plus de 12 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire majeure. (AFP)
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  • "Nos forces ont réussi aujourd'hui à nettoyer par la force les dernières poches (de résistance) de la milice terroriste Daglo dans la localité de Khartoum"
  • Mercredi soir, le commandant de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait déclaré Khartoum "libérée", depuis le palais présidentiel où il est arrivé au terme d'une offensive lancée par ses troupes pour reconquérir la capitale aux mains des FSR

KHARTOUM: L'armée soudanaise a affirmé avoir pris le contrôle total de la capitale Khartoum, une semaine après avoir repris le palais présidentiel aux paramilitaires lors d'une offensive majeure, après bientôt deux ans de guerre dans ce pays d'Afrique de l'Est.

"Nos forces ont réussi aujourd'hui à nettoyer par la force les dernières poches (de résistance) de la milice terroriste Daglo dans la localité de Khartoum", a déclaré le porte-parole de l'armée, Nabil Abdoullah, dans un communiqué jeudi soir, en référence aux Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le commandant Hamdane Daglo.

Mercredi soir, le commandant de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait déclaré Khartoum "libérée", depuis le palais présidentiel où il est arrivé au terme d'une offensive lancée par ses troupes pour reconquérir la capitale aux mains des FSR.

Une source au sein de l'armée avait déclaré à l'AFP que les combattants des FSR fuyaient par le pont de Jebel Aouliya, leur seule voie de sortie de l'agglomération de Khartoum.

Les paramilitaires avaient affirmé un peu plus tard qu'ils continueraient à "défendre le sol de la patrie" et prévenu qu'il n'y aurait "ni retraite ni reddition".

La guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l'armée du général Burhane et les FSR commandées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait selon l'ONU des dizaines de milliers de morts, a déraciné plus de 12 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire majeure.

Elle a divisé en deux ce pays d'Afrique de l'Est, le troisième plus grand d'Afrique: l'armée contrôle le nord et l'est, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l'ouest, limitrophe du Tchad.


Israël menace de frapper Beyrouth après des tirs de roquettes depuis le Liban

Le Hezbollah libanais a assuré vendredi qu'il n'était pas à l'origine des tirs de roquettes qui ont visé une localité frontalière dans le nord d'Israël dans la matinée. (AFP)
Le Hezbollah libanais a assuré vendredi qu'il n'était pas à l'origine des tirs de roquettes qui ont visé une localité frontalière dans le nord d'Israël dans la matinée. (AFP)
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  • C'est la deuxième fois depuis le début du cessez-le-feu qui a mis fin à deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement libanais Hezbollah que des roquettes sont tirées depuis le Liban vers Israël
  • Le Hezbollah libanais a assuré vendredi qu'il n'était pas à l'origine des tirs de roquettes qui ont visé une localité frontalière dans le nord d'Israël dans la matinée, auxquels Israël a menacé de riposter avec force

JERUSALEM: Israël a bombardé vendredi le sud du Liban et menacé "d'agir avec force" jusqu'à Beyrouth, en riposte à des tirs de roquettes depuis le Liban vers son territoire, alors qu'une trêve fragile est en vigueur depuis le 27 novembre.

L'armée israélienne a annoncé peu après ces tirs mener des frappes contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

Des images tournées par l'AFP vendredi matin montrent de la fumée s'élevant au-dessus du village libanais de Khiam, proche de la frontière, tandis que les écoles ont fermé dans plusieurs localités, notamment dans la région de Nabatiyé, après les menaces israéliennes.

C'est la deuxième fois depuis le début du cessez-le-feu qui a mis fin à deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement libanais soutenu par l'Iran que des roquettes sont tirées depuis le Liban vers Israël, la précédente remontant au 22 mars.

Le Hezbollah, comme il l'avait déjà fait le 22 mars, a nié être à l'origine de ces tirs et affirmé respecter le cessez-le-feu.

Vendredi, l'armée israélienne a annoncé que deux "projectiles" avaient été tirés depuis le Liban, dont l'un a été intercepté et le second est tombé sur le sol libanais.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a aussitôt menacé: "S'il n'y a pas de calme à Kiryat Shmona et dans les localités de Galilée", dans le nord d'Israël, "il n'y aura pas de calme à Beyrouth", a-t-il dit.

"Le gouvernement libanais porte une responsabilité directe pour tout tir vers la Galilée. Nous ne permettrons pas un retour à la réalité du 7 octobre. Nous garantirons la sécurité des habitants de la Galilée et agirons avec force face à toute menace", a affirmé M. Katz.

 


Sécurité des frontières: les ministres de la Défense libanais et syrien signent un accord

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  • Les deux parties formeront des comités juridiques et spécialisés dans un certain nombre de domaines 
  • Elles activeront des mécanismes de coordination bilatérale pour faire face aux défis sécuritaires et militaires, en particulier dans la zone frontalière

RIYAD: La Syrie et le Liban ont signé un accord soulignant l'importance stratégique de la démarcation des frontières entre les deux pays, a rapporté Al-Ekhbariya tôt vendredi.

Les ministres de la Défense du Liban et de la Syrie se sont rencontrés jeudi à Djeddah pour coordonner et renforcer la coopération en matière de sécurité et de questions militaires.

La délégation syrienne était dirigée par Mourhaf Abou Qasra et la délégation libanaise par Michel Menassa.

Les deux parties formeront des comités juridiques et spécialisés dans un certain nombre de domaines et activeront des mécanismes de coordination bilatérale pour faire face aux défis sécuritaires et militaires, en particulier ceux qui pourraient survenir dans la zone frontalière.

Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, qui a facilité les négociations, a déclaré qu'il espérait que l'accord marquerait une nouvelle phase dans les relations entre les deux voisins.

Les ministres se sont déclarés satisfaits des discussions et sont convenus de tenir une réunion de suivi en Arabie saoudite.

Les tensions frontalières se sont aggravées au début du mois de mars après que les nouvelles autorités syriennes ont accusé le groupe armé libanais Hezbollah d'avoir enlevé trois soldats et de les avoir tués au Liban.

Le groupe soutenu par l'Iran, qui a combattu aux côtés des forces du président syrien déchu Bachar el-Assad, a nié toute implication.

Les affrontements transfrontaliers qui ont suivi ont fait sept morts parmi les Libanais.

Dans un communiqué, l'Arabie saoudite a déclaré qu'elle soutenait la Syrie et le Liban dans la résolution de leurs différends par le biais d'un dialogue politique et diplomatique, tout en respectant la souveraineté, la stabilité et le droit international, selon Asharq.

L'Arabie saoudite a affirmé son soutien total à tout ce qui permet d'assurer la sécurité et la stabilité en Syrie et au Liban et qui contribue à préserver la sécurité et la stabilité dans la région, a rapporté Al-Ekhbariya.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com