Conférence humanitaire sur Gaza: Macron appelle «à oeuvrer à un cessez-le-feu»

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence humanitaire internationale en faveur des civils de Gaza, à l'Elysée, à Paris. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence humanitaire internationale en faveur des civils de Gaza, à l'Elysée, à Paris. (Reuters)
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Publié le Jeudi 09 novembre 2023

Conférence humanitaire sur Gaza: Macron appelle «à oeuvrer à un cessez-le-feu»

  • La situation humanitaire se dégrade «chaque jour davantage» à Gaza, a déploré le président français
  • Emmanuel Macron a martelé qu'il était «absolument indispensable» de protéger les civils de la bande de Gaza

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi à "œuvrer à un cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas en ouverture de la conférence humanitaire sur Gaza à Paris et demandé à l'Autorité palestinienne de faire preuve de responsabilité.

"Dans l'immédiat, c'est à la protection des civils qu'il nous faut travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez-le-feu", a déclaré le chef de l'Etat. "Celui-ci doit pouvoir devenir possible", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a martelé qu'il était "absolument indispensable" de protéger les civils de la bande de Gaza et qu'il ne pouvait y avoir de double standard en matière de protection de vies humaines. "Ce n'est pas négociable", a-t-il souligné.

Si le président a répété qu'Israël avait "le droit de se défendre et le devoir de protéger les siens", il a redit que le gouvernement israélien avait aussi "une éminente responsabilité (...) de respecter le droit et protéger les civils". "La lutte contre le terrorisme ne peut jamais aller sans règles", a-t-il poursuivi.

"La souffrance des Palestiniens dure depuis 75 ans", a souligné pour sa part le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh. "Le temps est précieux. Six enfants sont tués par heure" à Gaza, a-t-il dit.

"La solution est de mettre fin à l'occupation, de mettre fin aux colonies. Il faut que la communauté internationale mette fin à cette occupation", a également ajouté le responsable palestinien.

"Votre présence ici suffit à signifier que l'Autorité palestinienne est seule légitime à représenter le peuple palestinien et sa cause", lui a répondu Emmanuel Macron.

"L'Autorité palestinienne a une responsabilité éminente (...) pour oeuvrer avec la communauté internationale et trouver une solution sur la lutte claire contre le terrorisme, sur les questions humanitaires que nous évoquons aujourd'hui et sur la question politique", a-t-il poursuivi. "Je sais pouvoir compter sur vous".

La situation humanitaire se dégrade "chaque jour davantage" à Gaza, a déploré le président français. L'ambition de la conférence qui se tient ce jeudi à Paris est d'"identifier les besoins en argent, en matériels pour les populations".

La France va ainsi porter à 100 millions d'euros son aide d'urgence. 20 millions avaient déjà été annoncés.

Emmanuel Macron a en outre appelé à coordonner l'aide et à l'organiser de manière très concrète afin qu'elle puisse être acheminée.

"On a besoin d'un cessez-le-feu humanitaire. Il s'agit d'imposer le silence aux armes dans un but humanitaire", a déclaré de son côté Martin Griffiths, secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des affaires humanitaires.

Le petit territoire palestinien est sous blocus israélien depuis l'attaque sans précédent lancée en Israël le 7 octobre depuis Gaza par le Hamas, qui a fait plus de 1 400 morts, majoritairement des civils.

Les frappes de représailles d'Israël, qui s'est promis d'"anéantir" le Hamas, ont fait plus de 10 000 morts, essentiellement des civils, selon le mouvement islamiste palestinien.


Le prince héritier saoudien rencontre le premier ministre libanais à La Mecque

Le prince héritier saoudien rencontre le premier ministre libanais à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier saoudien rencontre le premier ministre libanais à La Mecque. (SPA)
Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, et le secrétaire du prince héritier, Bandar bin Obaid Al-Rasheed, ont assisté à la réunion. (SPA)
Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, et le secrétaire du prince héritier, Bandar bin Obaid Al-Rasheed, ont assisté à la réunion. (SPA)
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  • Les deux dirigeants ont échangé leurs vœux à l'occasion de l'Aïd Al-Fitr et ont discuté des relations bilatérales, ainsi que des derniers développements au Liban et dans la région
  • M. Salam a été accueilli à l'aéroport international du roi Abdulaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Saud bin Mishaal bin Abdulaziz, ainsi que par d'autres hauts responsables saoudiens.

MAKKAH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le Premier ministre libanais Nawaf Salam dimanche au palais Al-Safa à La Mecque, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Les deux dirigeants ont échangé leurs vœux à l'occasion de l'Aïd Al-Fitr et ont discuté des relations bilatérales, ainsi que des derniers développements au Liban et dans la région.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, et le secrétaire du prince héritier, Bandar bin Obaid Al-Rasheed, ont assisté à la réunion.

M. Salam a été accueilli à l'aéroport international du roi Abdulaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Saud bin Mishaal bin Abdulaziz, ainsi que par d'autres hauts responsables saoudiens.

M. Salam a déclaré que l'Arabie saoudite contribuait à résoudre les problèmes en suspens avec la Syrie.

Le bureau de M. Salam a ensuite publié un communiqué remerciant l'Arabie saoudite pour ses efforts visant à contrôler la frontière entre la Syrie et le Liban et à résoudre les points de friction entre les deux pays.

Il s'agissait de la première visite officielle de M. Salam dans le Royaume depuis qu'il a été invité à former un nouveau gouvernement le mois dernier.

Jeudi, les ministres de la défense du Liban et de la Syrie ont officialisé un accord de sécurité à Djeddah, en Arabie saoudite, visant à répondre aux menaces frontalières.


La Turquie confirme l'arrestation d'un journaliste suédois pour «terrorisme»

"Recherché pour les crimes 'd'appartenance à une organisation terroriste armée' et 'insulte au président', l'individu a été arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars", a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm. (AFP)
"Recherché pour les crimes 'd'appartenance à une organisation terroriste armée' et 'insulte au président', l'individu a été arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars", a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm. (AFP)
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  • "Ce mandat d'arrêt n'a rien à voir avec des activités journalistiques", a assuré le gouvernement alors qu'un reporter de la BBC a été expulsé et au moins une dizaine de journalistes turcs arrêtés pour avoir couvert la contestation qui secoue la Turquie
  • Joakim Metin se voit reprocher d'avoir participé "le 11 janvier 2023 à une manifestation organisée par les partisans de l'organisation terroriste PKK/KCK à Stockholm"

ISTANBUL: Le journaliste suédois Joakim Medin, arrêté et placé en détention à Istanbul, est accusé de "terrorisme" et "d'insulte au président" Recep Tayyip Erdogan, ont indiqué dimanche les autorités turques.

"Recherché pour les crimes 'd'appartenance à une organisation terroriste armée' et 'insulte au président', l'individu a été arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars", a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm.

"Ce mandat d'arrêt n'a rien à voir avec des activités journalistiques", a assuré le gouvernement alors qu'un reporter de la BBC a été expulsé et au moins une dizaine de journalistes turcs arrêtés pour avoir couvert la contestation qui secoue la Turquie depuis l'arrestation du maire d'Istanbul, le 19 mars.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliées occidentaux.

Joakim Metin se voit reprocher d'avoir participé "le 11 janvier 2023 à une manifestation organisée par les partisans de l'organisation terroriste PKK/KCK à Stockholm", lors de laquelle une marionnette figurant le chef de l'Etat turc aurait été moquée.

"Le Bureau d'enquête sur les crimes terroristes du parquet général d'Ankara a ouvert une enquête sur l'incident le 13 janvier 2023" à l'encontre de "quinze suspects, dont Medin".

En outre, le journaliste est accusé d'avoir "fourni des contacts entre l'organisation terroriste PKK/KCK et la presse".


Iran: le guide suprême promet une «riposte ferme» en cas d'attaque contre son pays

Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie. (AFP)
Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie. (AFP)
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  • M. Trump a encore assuré dans un entretien à la chaîne NBC publié dimanche qu'"il y aura des bombardements" en Iran en l'absence d'un accord sur le nucléaire iranien. "S'ils ne signent pas d'accord, il y aura des bombardements", a-t-il insisté
  • Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie

TEHERAN: Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde lundi contre une "riposte ferme" de l'Iran si le pays était attaqué, après des menaces du président américain, Donald Trump, en cas d'échec de la diplomatie sur la question du nucléaire.

"Ils menacent de faire des dégâts (...), si c'est le cas, il y aura assurément une riposte ferme" de l'Iran, a déclaré Ali Khamenei lors d'un discours à Téhéran à l'occasion de la fin du ramadan, le mois de jeûne pour les musulmans.

Il n'a fait aucune mention explicite de Donald Trump mais son allocution apparaît comme une réponse aux menaces du président américain ces derniers jours.

M. Trump a encore assuré dans un entretien à la chaîne NBC publié dimanche qu'"il y aura des bombardements" en Iran en l'absence d'un accord sur le nucléaire iranien. "S'ils ne signent pas d'accord, il y aura des bombardements", a-t-il insisté.

Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie.

Le pays avait conclu en 2015 un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Mais en 2018, Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l'accord de manière unilatérale et rétabli les sanctions américaines.

Lettre et "pression maximale" 

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, il se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran, et a écrit une lettre en ce sens aux dirigeants iraniens.

L'Iran a indiqué jeudi avoir formulé une réponse à cette lettre par l'intermédiaire du sultanat d'Oman.

Donald Trump a en parallèle renforcé sa politique dite de "pression maximale" à l'encontre de Téhéran: sanctions supplémentaires pour réduire à zéro ses exportations de pétrole et ses sources de revenus et menace d'action militaire en cas de refus de pourparlers.

L'Iran et les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.

Mais les deux pays échangent indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran qui représente les intérêts américains en Iran.

Le sultanat d'Oman a également joué un rôle de médiateur dans le passé et le Qatar dans une moindre mesure. La lettre de Donald Trump a été remise à l'Iran par le biais des Emirats arabes unis.

Le président iranien Massoud Pezeshkian a réitéré dimanche que son pays s'opposait à des négociations directes avec les Etats-Unis sous la menace.

Mais Téhéran est disposé à échanger avec Washington indirectement, a-t-il précisé dans une vidéo diffusée par la télévision d'Etat.