Au procès civil de Donald Trump pour fraudes, sa fille Ivanka prend ses distances

Ivanka Trump, fille de l'ancien président américain Donald Trump,devant la Cour suprême de l'État de New York, à New York, le 8 novembre 2023 (Photo, AFP).
Ivanka Trump, fille de l'ancien président américain Donald Trump,devant la Cour suprême de l'État de New York, à New York, le 8 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 09 novembre 2023

Au procès civil de Donald Trump pour fraudes, sa fille Ivanka prend ses distances

  • Ivanka Trump n'a cessé d'affirmer qu'elle ne se «souvenai(t) pas» en détail des négociations qu'elle avait avec des banques sur des conditions de prêts
  • Elle n'est pas poursuivie au civil dans cette affaire et avait quitté la holding Trump Organization en 2017 pour conseiller son père

NEW YORK: Au procès civil pour fraudes financières contre Donald Trump, sa fille Ivanka a pris ses distances avec son rôle précis dans l'empire familial immobilier et au côté de son père, jurant sous serment ne pas se souvenir de négociations de prêts avantageux avec des banques dans les années 2010.

Ivanka Trump n'est pas poursuivie au civil dans cette affaire et avait quitté la holding Trump Organization en 2017 pour conseiller son père quand il est entré à la Maison Blanche, où il rêve de retourner le 20 janvier 2025.

Arrivée souriante et décontractée au palais de justice de Manhattan, vêtue d'un ensemble noir sur un tee-shirt blanc, Ivanka Trump a prêté serment devant la cour suprême de l'Etat de New York (tribunal de première instance, ndlr), où ont déjà témoigné la semaine dernière et lundi ses frères Don Jr et Eric Trump, et l'ancien président des Etats-Unis.

Lorsque le représentant du ministère public l'a appelée à s'exprimer, le juge Arthur Engoron qui préside les débats depuis le 2 octobre a lancé en plaisantant: "Qui est-elle?".

D'une voix très douce et à peine audible, Ivanka Trump n'a cessé d'affirmer qu'elle ne se "souvenai(t) pas" en détail des négociations qu'elle avait avec des banques sur des conditions de prêts, comme en attestent des courriels qu'elle a échangés en 2011 et 2016 avec des banques et que le procureur lui présente.

«Je ne me rappelle pas»

"Assise ici aujourd’hui, je ne me rappelle pas ces conditions remontant à 2011", a-t-elle assuré.

Interrogée également sur son rôle éventuel au côté de son père pour établir ses "déclarations financières personnelles", Ivanka Trump a répondu: "Ce n'était pas des choses dont j'étais au courant (...) Je n'étais pas impliquée dans ses déclarations financières personnelles".

Elle a aussi répondu à des questions de l'avocat de la défense, Jesus Suarez, qui semblent avoir fait rire les procureurs.

"Ils rient". "Ils pensent que c'est drôle", a-t-il éructé, une scène qui a marqué la fin du témoignage d'Ivanka Trump.

Avant l'audience, la procureure générale de l'Etat de New York Letitia James, qui poursuit Trump père et fils, avait accusé "Ivanka Trump (d'avoir) bouclé et négocié des prêts avantageux fondés sur des déclarations financières frauduleuses" avant de quitter la Trump Organization.

"Elle va tenter de prendre ses distances avec l'entreprise mais, malheureusement, les faits vont montrer qu'elle était très impliquée", avait martelé cette haute magistrate, élue du Parti démocrate, qui réclame au clan Trump 250 millions de dollars de réparation.

Donald Trump, qui s'était défendu lundi de manière virulente devant le tribunal, est accusé avec ses fils et l'état-major de la Trump Organization d'avoir frauduleusement gonflé de manière colossale la valeur de leurs actifs – une myriade de sociétés gérant des gratte-ciel, hôtels et résidences de luxes ou golfs dans le monde entier – pour décrocher de meilleurs prêts bancaires et des conditions d'assurance plus favorables.

Avant le procès, le juge Engoron avait estimé dans une ordonnance cinglante fin septembre que le parquet général de l'Etat de New York présentait "des preuves concluantes qu'entre 2014 et 2021, les prévenus ont surévalué les actifs" du groupe de "812 millions (à) 2,2 milliards de dollars" selon les années, dans les chiffres inscrits sur les états financiers annuels de Donald Trump.

En conséquence de "fraudes répétées", il avait ordonné la liquidation des sociétés gérant ces actifs, comme la Trump Tower sur la 5e Avenue de New York ou le gratte-ciel de style néo-gothique et bientôt centenaire du 40 Wall Street.

Si cette décision --pour l'instant suspendue en appel-- est appliquée, le milliardaire républicain perdrait le contrôle d'une partie de son empire immobilier.

Ce procès n'est qu'une des premières épreuves judiciaires qui attendent Donald Trump. Il doit notamment comparaître à partir de mars 2024 devant la justice fédérale à Washington pour ses tentatives présumées d'inverser le résultat de l'élection de 2020.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.