LONDRES: Des boutons d’alarme seront installés dans les écoles françaises afin d’alerter la police en cas d’attaque terroriste, selon le quotidien britannique The Times.
Cette décision a été prise à la suite du meurtre d’un enseignant par un islamiste le mois dernier et dans un contexte de tensions croissantes dans le pays en raison du conflit à Gaza.
Plusieurs villes de France utilisent déjà des boutons d’alarme dans les écoles, mais la Première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré que le système devrait être introduit à l’échelle nationale.
L’enseignant Dominique Bernard, 57 ans, a été poignardé à mort le mois dernier devant son lycée à Arras, dans le nord-est de la France. Un ancien élève de l’école, Mohammed Mogouchkov, 20 ans, a été accusé du meurtre de M. Bernard. M. Mogouchkov avait enregistré une vidéo dans laquelle il prêtait allégeance à Daech peu de temps avant de commettre l’attentat.
Les réactions des syndicats des enseignants au projet de mise en place de boutons d’alarme dans l’ensemble du pays sont mitigées.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale d’un syndicat d’enseignants du secondaire, a averti que les écoles ne devaient pas être transformées en «bunkers», mais Maxime Reppert, vice-président d’un autre syndicat, a pour sa part déclaré que «toutes les mesures sont les bienvenues».
En 2020, un enseignant, Samuel Paty, a été décapité devant son école à Paris par un terroriste tchétchène qui avait ensuite été abattu par la police. Depuis le début des violences en Israël et à Gaza, la France reçoit une série de fausses alertes à la bombe, notamment dans des écoles.
La ville de Nice, dans le sud de la France, a déjà installé des boutons d’alarme dans les établissements scolaires. L’attentat perpétré à Nice le 14 juillet 2016 a fait 87 morts.
Les boutons situés dans les écoles primaires et secondaires de la ville déclenchent une alarme dans le centre de surveillance urbain local s’ils sont activés. Le personnel du centre peut alors écouter les sons provenant des écoles et, si nécessaire, appeler la police à se rendre sur les lieux.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com