Manifestation propalestinienne: enquête pour «apologie du terrorisme» ouverte à Montpellier

Des manifestants brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire « Gaza, arrêtez le génocide ! » lors d'une manifestation «en solidarité avec le peuple palestinien» sur la place de la République, à Paris, le 4 novembre 2023 (Photo d'ALAIN JOCARD / AFP).
Des manifestants brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire « Gaza, arrêtez le génocide ! » lors d'une manifestation «en solidarité avec le peuple palestinien» sur la place de la République, à Paris, le 4 novembre 2023 (Photo d'ALAIN JOCARD / AFP).
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Publié le Lundi 06 novembre 2023

Manifestation propalestinienne: enquête pour «apologie du terrorisme» ouverte à Montpellier

  • Dans une vidéo relayée par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), on peut entendre un militant qui, en fin de manifestation, qualifie, au micro, l'attaque du mouvement islamiste armé Hamas du 7 octobre d'«acte de résistance»
  • Le sénateur socialiste de l'Hérault Hussein Bourgi avait également indiqué saisir la justice, tandis que la Licra a dit souhaiter que «cette apologie publique du terrorisme ne reste pas sans réponse judiciaire»

MONTPELLIER: Saisi par le préfet de l'Hérault, le parquet de Montpellier a ouvert une enquête pour "apologie du terrorisme" après qu'un manifestant a qualifié "d'acte de résistance" l'attaque d'Israël par le Hamas, à la fin d'une manifestation propalestienne samedi à Montpellier.

"Le parquet de Montpellier a été saisi (dimanche) d'un signalement émis par le Préfet au titre de l'article 40 suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo représentant un homme qualifiant l'acte du Hamas du 7 octobre notamment +d'acte de résistance (et) d'un battement d'ailes de papillon+", a indiqué à l'AFP la procureure de la République adjointe de Montpellier Moune Mercan.

"Nous avons immédiatement saisi le commissariat de Montpellier d'une enquête du chef d'apologie du terrorisme", a-t-elle précisé.

Le préfet de l'Hérault, François-Xavier Lauch, avait dénoncé dimanche des "propos extrêmement graves (...) faisant l'apologie d'un acte de terrorisme" tenus lors de cette manifestation ayant rassemblé 1 750 personnes selon la préfecture (4 000 selon les associations organisatrices).

Le préfet avait annoncé avoir saisi le procureur de Montpellier, regrettant que "les engagements" des organisateurs "de prévenir ce type de propos (...) n'aient pas été tenus".

Dans une vidéo relayée par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), on peut entendre un militant qui, en fin de manifestation, qualifie, au micro, l'attaque du mouvement islamiste armé Hamas du 7 octobre d'"acte de résistance", d'"acte héroïque" et de "battement d'ailes de papillon".

Le sénateur socialiste de l'Hérault Hussein Bourgi avait également indiqué saisir la justice, tandis que la Licra a dit souhaiter que "cette apologie publique du terrorisme ne reste pas sans réponse judiciaire".

Dans une lettre ouverte en réponse au préfet, La Libre Pensée de l'Hérault, l'une des associations ayant appelé au rassemblement de samedi, a pour sa part estimé que "tout s'est très bien passé" lors de la manifestation elle-même et que les propos tenus par un "individu alors que la manifestation était terminée n'engagent que lui et ne sont pas ceux des organisateurs".

"Nous nous étonnons qu'un incident impliquant un individu isolé après la dispersion puisse être monté ainsi en épingle", indique l'association, qui regrette que de nombreuses expressions de "soutien au massacre des Palestiniens" dans les médias français n'aient pas "provoqué de poursuite ou de réaction du gouvernement ou d'une préfecture".


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".