PARIS : Le ministre délégué au Commerce extérieur et à l'Attractivité Olivier Becht a laissé entrevoir samedi sur France Inter "plusieurs milliards d'euros" d'investissements étrangers en France, annoncés "dans les prochaines semaines", notamment dans le domaine de la santé.
Interrogé sur les rumeurs qui prêtent au laboratoire américain Moderna et au constructeur chinois de voitures électriques BYD l'intention de s'implanter en France, M. Becht a indiqué que des "discussions" se poursuivaient avec "ces deux grands acteurs".
"Il n’est pas impossible qu’ils puissent décider de choisir la France", a prudemment ajouté le ministre délégué, invité de l'émission "On n'arrête pas l'éco".
Après avoir attiré, à grand renfort de subventions, le spécialiste américain des semi-conducteurs GlobalFoundries en 2022 et le fabricant taïwanais de batteries ProLogium en 2023, "nous aurons dans les prochaines semaines d’autres annonces avec plusieurs milliards d’euros d’investissements, dans le domaine notamment de la santé", a assuré M. Becht.
Refusant de confirmer qu'un accord d'investissement dans la santé était déjà signé, il s'est contenté de répéter ses "bons espoirs d’avoir de belles annonces dans les prochaines semaines."
Depuis l'élection du président Emmanuel Macron en 2017, les gouvernements successifs mettent régulièrement en avant l'attractivité de la France pour les investisseurs étrangers.
Plusieurs sommets "Choose France" qui réunissent dans l'Hexagone des patrons du monde entier pour annoncer des projets d'investissements ont déjà été organisés par le chef de l'Etat.
Symboles de la réindustrialisation du pays selon le gouvernement, ces grands investissements se font parfois au prix de coûteuses aides publiques: 1,5 milliard d'euros pour l'usine de ProLogium à Dunkerque, et près du double (2,9 milliards) pour celle de GlobalFoundries et STMicroelectronics dans l'Isère.
Si ces généreuses subventions sont "effectivement une incitation" à investir en France, Olivier Becht a jugé samedi que les "réformes" du gouvernement ont également joué dans les décisions d'investissement des entreprises étrangères. Il a notamment cité "la baisse de la fiscalité" ou les "crédits d’impôts verts".