A Rome, la culture et le patrimoine de l'Arabie saoudite à travers le regard d'une artiste saoudienne

Susan Baaghil considère l'art et la photographie comme un langage universel qui rapproche les gens et contribue à promouvoir la paix et la coexistence. (Photo AN)
Susan Baaghil considère l'art et la photographie comme un langage universel qui rapproche les gens et contribue à promouvoir la paix et la coexistence. (Photo AN)
Susan Baaghil considère l'art et la photographie comme un langage universel qui rapproche les gens et contribue à promouvoir la paix et la coexistence. (Photo AN)
Susan Baaghil considère l'art et la photographie comme un langage universel qui rapproche les gens et contribue à promouvoir la paix et la coexistence. (Photo AN)
Susan Baaghil considère l'art et la photographie comme un langage universel qui rapproche les gens et contribue à promouvoir la paix et la coexistence. (Photo AN)
Susan Baaghil considère l'art et la photographie comme un langage universel qui rapproche les gens et contribue à promouvoir la paix et la coexistence. (Photo AN)
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Publié le Vendredi 03 novembre 2023

A Rome, la culture et le patrimoine de l'Arabie saoudite à travers le regard d'une artiste saoudienne

  • L'exposition présente des photos des deux Saintes Mosquées, des sites archéologiques, du musée ouvert d'AlUla, du désert de Rub al-Khali, d'Al-Hassa, d'Abha et de Najran
  • Le public italien a exprimé à la fois son admiration pour les photos et son impatience de visiter le Royaume

DJEDDAH: L'histoire, l'art, la culture, le patrimoine et la beauté naturelle de l'Arabie saoudite ont été mis en valeur à Rome lors d'une exposition spéciale consacrée aux œuvres de la célèbre photographe Susan Baaghil.

L'exposition personnelle de cette pionnière de la photographie saoudienne, intitulée «Art et culture de l'Arabie saoudite», a été inaugurée le 6 octobre dans le cadre de la 4e Journée annuelle de la culture arabe, organisée par la société italo-arabe de Rome.

L'exposition comprenait des photos des deux Saintes Mosquées, des sites archéologiques, du musée ouvert d'AlUla, du désert de Rub al-Khali, d'Al-Hassa, d'Abha et de Najran, des sites du patrimoine culturel du Royaume, ainsi que d’autres qui mettent en valeur le folklore et les costumes traditionnels.

L’événement se déroulait au siège de la municipalité de Rome, la Sala della Protomoteca. Des militants de la société civile italienne, des représentants de partis politiques italiens, des intellectuels et des écrivains ainsi qu'un certain nombre d'ambassadeurs arabes en Italie, dont l'envoyé saoudien, y ont assisté.

La cérémonie a été marquée par une prestation musicale des membres de la fanfare militaire italienne. Ces derniers ont interprété un chant traditionnel arabe, Talah al-Badru Alayna.

Mme Baaghil a exprimé sa joie d'avoir été invitée à présenter la culture et le patrimoine de son pays. Elle a souligné son attachement à l'Italie, déclarant: «Je suis très heureuse d'avoir été invitée par l'Association italo-arabe à participer à l'événement annuel de la 4e Journée de la culture arabe. Je n'ai pas hésité à accepter cette invitation, car l'Italie me tient à cœur.»

«Ma participation à ce festival représente une extension de ma présence internationale dans le monde entier, qui a pour but de donner une image de marque des arts visuels saoudiens et arabes dans de tels forums culturels internationaux».

Elle a tout particulièrement remercié l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Rome pour ses encouragements et pour son soutien.

«Et, surtout, je voudrais remercier le roi du royaume d'Arabie saoudite, le roi Salmane, et le prince héritier, qui ont accordé aux femmes leurs droits et ont favorisé leur autonomisation.»

Mme Baaghil a confié qu'elle était ravie de participer pour la première fois à un événement qui «a donné à des artistes comme moi l’opportunité d'exposer des photographies».

«J'ai également voulu participer, parce que je peux facilement m'identifier à la culture saoudienne et que je voulais exprimer mon point de vue sur cette culture à travers des images».

Elle a indiqué que sa participation à l’événement s'inscrivait dans le cadre d'un devoir moral qui vise à diffuser la culture du peuple saoudien et à jeter des ponts de communication et de connaissance entre les nations.

Mme Baaghil considère que l'art et la photographie constituent un langage universel qui rapproche les gens et contribue à promouvoir la paix et la coexistence. Elle a insisté sur le fait que l'art doit jouer un rôle dans la consolidation des relations.

«Il a été positif pour l'ensemble de la communauté italienne de découvrir qui nous sommes et de constater que si des gens du monde entier viennent dans le Royaume pour y vivre, nous avons aussi une culture, des traditions et beaucoup de choses à partager», a-t-elle lancé.

Les contributions de Mme Baaghil lui ont valu une reconnaissance internationale. En 2007, elle a été honorée par l'ancien président italien Giorgio Napolitano, qui lui a décerné l'ordre italien de chevalerie avec le titre de «Cavaliere della Repubblica» («chevalier de la république»). Il s'agit de la première médaille d'or de la solidarité accordée par la république italienne à un artiste arabe.

Elle a été la première photographe saoudienne à réaliser des clichés du Hajj d’un hélicoptère en 2006 et a été chargée par l'ambassade américaine à Riyad de photographier les femmes de la Maison-Blanche.

Au cours des quarante dernières années, elle a participé à plus de 155 expositions locales et internationales en Espagne, en Chine, au Japon, en Suisse, aux États-Unis, au Maroc, en Jordanie, en Italie, en France, en Inde et en Turquie.

«J'aimerais ajouter que, en tant qu'artiste arabe internationale, j’ai participé à de nombreuses participations internationales. Et je suis fière de présenter à la société italienne la culture et le patrimoine de l'Arabie saoudite à travers mon art. Je considère l'art et la photographie comme un langage universel, le langage du monde, celui de la paix et de la coexistence entre les peuples», a-t-elle poursuivi.

Mme Baaghil a expliqué qu'elle avait tenu à décorer le hall de la Sala della Protomoteca avec plus de cent images qui illustrent le riche patrimoine de l'Arabie saoudite.

Elle a également veillé à exposer des photos du Gardien des deux Saintes Mosquées, du roi Salmane ben Abdelaziz et du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le public italien a exprimé à la fois son admiration pour les photos – «étonnantes, pittoresques et expressives», a-t-on notamment pu entendre – et son impatience de visiter le Royaume.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite célèbre la Journée du patrimoine mondial avec six jours d’évènements à Riyad

Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
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  • Les événements, qui se déroulent du 16 au 21 avril à la vallée de Laysen, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles du Royaume et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives
  • Les visiteurs seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en valeur leur importance culturelle

RIYAD : Une série d'événements spéciaux se déroulent cette semaine à la vallée de Laysen à Riyad pour célébrer la Journée du patrimoine mondial le 18 avril.

Organisées par la Commission du patrimoine du ministère de la Culture, ces activités, qui se déroulent du 16 au 21 avril, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles de l'Arabie saoudite et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives.

Selon les organisateurs, les visiteurs de la vallée de Laysen seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en évidence leur importance culturelle par le biais de récits, d'un spectacle de lumière numérique et de recréations en direct des lieux.

Un certain nombre d'artistes participent aux événements, notamment Abdullah Al-Fawzan, dont les œuvres en bois sculpté s'inspirent des motifs najdi. Les portes de l'ancien Najd, connues pour leur riche décoration et leurs motifs inspirés des structures naturelles, sont emblématiques des racines profondes et de la culture de la région centrale de l'Arabie saoudite.

Interrogé par Arab News, M. Al-Fawzan a expliqué que la sculpture sur bois est un élément essentiel des traditions de sa famille, qui remonte à six générations. Sous la direction de son père, il a commencé à apprendre cette technique à l'âge de sept ans. Il a créé une centaine de portes de style najdi pour de nombreux projets dans différentes parties de la capitale, notamment à Diriyah et à Al-Doho, un quartier historique du sud de Riyad.

« On peut dire que les artisans sont considérés comme le pont entre le passé et le présent. Nous travaillons sur des pièces entièrement faites à la main, tout en préservant l'authenticité et l'identité du Najd », a-t-il affirmé. 

M. Al-Fawzan travaille de six à dix heures par jour pour sculpter et peindre ses œuvres, et son métier lui a appris l'art de la patience, en particulier lorsqu'il rencontre des problèmes.

« Nous avons un proverbe qui dit : Celui qui est patient triomphe. Je ne peux pas travailler sur quelque chose de grand si je suis de mauvaise humeur. Je dois être d'humeur claire, loin de tout problème et prêt à travailler », a-t-il lancé. 

Parmi les autres attractions de la Journée du patrimoine figurent un espace réservé aux enfants et des pavillons présentant des objets d'art et d'artisanat traditionnels. Des ateliers, des démonstrations en direct par des artisans et des marchés où les artisans vendront des articles faits à la main sont également prévus. En outre, une série de spectacles de drones sera organisée à Wadi Al-Turath le 18 avril.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com