PARIS: La préfecture de police n'a pas interdit jeudi la tenue à Paris samedi d'une manifestation de soutien au peuple palestinien, à laquelle le Parti socialiste a annoncé se joindre alors qu'il ne l'avait pas fait jusque là.
"S'il n'interdit pas cette manifestation, le préfet de police maintient cependant sa posture de fermeté adoptée depuis le début du conflit" entre Israël et le Hamas, a expliqué la préfecture de police dans un communiqué, rappelant qu'elle ne "tolérera aucun débordement". Le préfet de police Laurent Nuñez avait rencontré les organisateurs jeudi.
Cette "marche contre la guerre" est prévue entre 14h00 et 19h00 sur un parcours allant de la place de la République à celle de la Nation.
L'appel à manifester - signé par la CGT, FSU, l'UNEF, LFI, EELV, le PCF ou encore le NPA - demande un "cessez-le-feu immédiat", un "arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population", une "levée immédiate du blocus" et une protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie".
"Rien n’a été fait depuis trois semaines pour stopper l’engrenage des tueries", a encore déploré jeudi dans un communiqué le PCF, épinglant "la lâcheté et la complicité diplomatiques" qui ont, selon lui, "donné un blanc-seing au gouvernement d’extrême droite de Netanyahou".
«Cessez-le-feu immédiat»
Initialement en retrait, le Parti socialiste a finalement appelé lui aussi, jeudi, à "se joindre à toutes les initiatives et marches organisées le samedi 4 novembre". Des rassemblements sont prévus dans d'autres villes de France.
"Le parti socialiste appelle à se mobiliser le 4 novembre pour la libération des otages, un cessez-le-feu immédiat, la recherche d'une solution politique", indique le PS, qui précise "appeler à se joindre à toutes les initiatives et marches organisées (...) pour toutes ces raisons et sur ces seules revendications, dans la gravité de la situation et le respect".
Le PS ne rejoint pas pour autant en l'état l'appel collectif lancé par les trois autres partis de la Nupes, les associations et les organisations syndicales à l'origine de la manifestation de samedi.
Un rassemblement de soutien au peuple palestinien a déjà eu lieu jeudi soir à Paris, place de la République, lui aussi autorisé.