Mutation du virus: l'Europe desserre le cordon sanitaire autour du Royaume-Uni, l'OMS se réunit

Pour la première fois depuis dimanche, des véhicules avec passagers ont débarqué sur le port de Calais (France) en provenance de Douvres dans la nuit (Photo, AFP)
Pour la première fois depuis dimanche, des véhicules avec passagers ont débarqué sur le port de Calais (France) en provenance de Douvres dans la nuit (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 décembre 2020

Mutation du virus: l'Europe desserre le cordon sanitaire autour du Royaume-Uni, l'OMS se réunit

  • A condition de s'être organisés pour se faire dépister à temps, des Français de Londres ont profité mercredi matin de la reprise des liaisons en Eurostar pour rentrer passer Noël en famille
  • L'Allemagne, qui comme des dizaines d'autres pays a coupé ses liaisons avec le Royaume-Uni, n'a pas annoncé d'assouplissement des restrictions prévues jusqu'au 6 janvier

LONDON: Le port de Douvres a rouvert dans la nuit de mardi à mercredi mais il faudra plusieurs jours pour desserrer le cordon sanitaire qui entoure le Royaume-Uni depuis la découverte d'une variante du coronavirus, la branche européenne de l'OMS devant se réunir dans la matinée pour mettre au point une stratégie. 

Pour la première fois depuis dimanche, des véhicules avec passagers ont débarqué sur le port de Calais (France) en provenance de Douvres dans la nuit. 

Mais il faudra « quelques jours » pour désengorger la zone et permettre aux milliers de camions bloqués autour du port de passer la Manche, après l'accord trouvé avec Paris autorisant la reprise des traversées moyennant un test Covid négatif, a indiqué mercredi le gouvernement britannique. 

Selon le ministre britannique des Collectivités locales, Robert Jenrick, quelque 4.000 poids lourds étaient bloqués mardi soir dans le Kent (sud-est), autour de la zone portuaire: de 700 à 800 sur l'autoroute menant de Londres au port de Douvres et près de 3.000 sur un ancien aéroport voisin, où les chauffeurs pourront se faire tester.  

La réouverture de ce port stratégique fait suite à un accord de sortie de crise entre Londres et Paris pour permettre aux chauffeurs contraints de rester au Royaume-Uni de quitter le pays moyennant un test Covid rapide. 

Cette décision éloigne la menace de pénuries après le blocage en Angleterre de milliers de camions à la suite de la suspension pour 48 heures par la France du transport de marchandises accompagnés, dont le Royaume-Uni est très dépendant. 

La France et la Belgique avaient auparavant annoncé mardi soir un allègement de certaines restrictions instaurées depuis l'annonce dimanche d'une forte circulation en Grande-Bretagne de cette nouvelle souche du Covid-19. 

Premiers trains 

A condition de s'être organisés pour se faire dépister à temps, des Français de Londres ont profité mercredi matin de la reprise des liaisons en Eurostar pour rentrer passer Noël en famille. 

Peu avant le départ du premier train à la gare de Saint-Pancras à 09H06 locales et GMT, dans un terminal toutefois plus calme que d'ordinaire, des passagers se pressaient aux guichets ou se présentent à l'embarquement, traînant leurs valises et sortant leur sésame: un résultat de test négatif. 

« J'avais déjà pris un billet lundi, finalement ils l'ont repoussé à aujourd'hui, j'espère pouvoir partir », explique Francesco, 28 ans, étudiant dans la capitale britannique. « Les vacances en famille, c'est important ». 

Paris a autorisé dès mercredi, sous réserve de test négatif au variant du Covid, le retour du Royaume-Uni de ses ressortissants et des personnes résidant sur son territoire ou dans l'UE, ainsi que de celles qui « doivent effectuer des déplacements indispensables ». La Belgique, les Pays-Bas et la République tchèque ont adopté des mesures similaire 

Liaisons coupées 

Côté britannique, les restaurateurs souffrent particulièrement de la situation, à l'image de Pascal Aussignac, chef étoilé Michelin installé depuis 22 ans à Londres, et comptait sur Noël pour se refaire une santé financière après une année calamiteuse pour cause de pandémie. 

« J'ai cinquante chapons et canards en attente côté français, ils n'arriveront jamais à temps pour le repas de Noël car on aurait dû les farcir » mardi, explique-t-il.  Les restaurants ont dû fermer quasiment du jour au lendemain la semaine dernière en pleine période des fêtes, cruciale. 

L'Allemagne, qui comme des dizaines d'autres pays a coupé ses liaisons avec le Royaume-Uni, n'a pas annoncé d'assouplissement des restrictions prévues jusqu'au 6 janvier. Idem pour l'Espagne. 

En Suisse, où les stations de ski s'apprêtaient à accueillir à bras ouverts les touristes britanniques, les hôteliers sont en plein désarroi face aux annulations en cascade. 

L'interruption brutale, dimanche, des liaisons avec le Royaume-Uni par cinquante pays du monde va aussi priver priver de nombreux voyageurs ou expatriés de réunions familiales pour les fêtes. 

Réunion d'experts  

L'OMS Europe doit se réunir mercredi pour discuter des stratégies à mettre en oeuvre face au variant du coronavirus. « Ce sera une réunion fermée d'experts (...) et une opportunité pour les autorités sanitaires britanniques de faire un point sur la situation et répondre aux questions liées », a précisé une porte-parole. 

La campagne de vaccination dans l'UE devrait commencer dimanche. En France, « quelques dizaines » de personnes seront vaccinées dans plusieurs maisons de retraite. 

La campagne de vaccination contre le Covid-19 a démarré mercredi par contre en Suisse: une femme de plus de 90 ans dans le canton de Lucerne a été la première patiente, ont annoncé les autorités. 

Le laboratoire allemand BioNTech, à l'origine avec Pfizer du premier vaccin contre le Covid-19 autorisé au monde, a assuré être capable de fournir un nouveau vaccin « en six semaines » en cas de mutation du virus comme celle détectée au Royaume-Uni.  

Pour faire face à une croissance « extraordinaire » des cas de nouveau coronavirus, l'Irlande va se reconfiner du 24 décembre au 12 janvier, avec certains assouplissements et des exceptions pour les fêtes de Noël. 

Biden et Fauci vaccinés  

Aux Etats-Unis, le président élu Joe Biden et l'immunologue Anthony Fauci ont reçu une première dose de vaccin devant les caméras de télévision. Le président américain Donald Trump a de son côté rejeté mardi le plan de relance de quelque 900 milliards de dollars adopté par le Congrès, le qualifiant de « honte » et réclamant une forte augmentation du montant des chèques envoyés aux familles. 

Joe Biden a pour sa part annoncé qu'il demanderait l'an prochain au Congrès de voter un nouveau plan de soutien à l'économie américaine. 

Au Mexique, le gouvernement a annoncé qu'il lancera jeudi sa campagne de vaccination contre le Covid-19, une fois arrivé le premier lot de vaccins Pfizer/BioNTech. Le Mexique est le quatrième pays le plus endeuillé en chiffres absolus - derrière les Etats-Unis, le Brésil et l’Inde. 

La pandémie a fait au moins 1.703.500 morts dans le monde, selon un bilan établi mardi. Plus de 77.272.040 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.  


Inde: l'opposition fustige Modi et ses propos anti-musulmans

Le Premier ministre indien et chef du parti au pouvoir Bharatiya Janata (BJP), Narendra Modi (Photo, AFP).
Le Premier ministre indien et chef du parti au pouvoir Bharatiya Janata (BJP), Narendra Modi (Photo, AFP).
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  • M. Modi a offert au parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) deux victoires écrasantes en 2014 et 2019
  • Les analystes politiques l'ont donné vainqueur avant même les élections générales qui ont débuté le 19 avril

NEW DELHI: L'opposition indienne a accusé jeudi le Premier ministre Narendra Modi de tenir des propos stigmatisant les musulmans et alimentant, en plein processus électoral, les tensions sectaires dans la plus grande démocratie du monde, constitutionnellement laïque.

M. Modi déploie "son jeu habituel consistant à diviser les hindous et les musulmans", a déclaré jeudi P. Chidambaram, ancien ministre des Finances et membre influent du Congrès, principal parti d'opposition,

"Le monde observe et analyse les déclarations du Premier ministre indien, qui ne sont pas à la gloire de l'Inde", a-t-il ajouté.

M. Modi a offert au parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) deux victoires écrasantes en 2014 et 2019 en jouant sur la fibre religieuse de l'électorat hindou.

Agé de 73 ans et encore très populaire dans l'ensemble du pays, le Premier ministre brigue un troisième mandat à la tête du pays.

Les analystes politiques l'ont donné vainqueur avant même les élections générales qui ont débuté le 19 avril et se déroulent en sept phases jusqu'au 1er juin.

M. Modi a présenté mardi sa candidature au siège de député de Varanasi (Bénarès), cité sacrée de l'hindouisme, dans l'Etat de l'Uttar Pradesh (nord), qu'il occupe depuis une décennie.

L'opposition et les défenseurs des droits accusent M. Modi de favoriser les hindous, majoritaires dans le pays, au détriment d'importantes minorités, dont 210 millions d'Indiens musulmans, inquiètes pour leur avenir.

M. Modi a récemment suscité l'indignation dans les rangs de l'opposition en accusant le Congrès de vouloir distribuer la "richesse nationale" aux "infiltrés", "à ceux qui ont le plus d'enfants", désignant ainsi la communauté musulmane.

L'opposition a saisi les autorités électorales qui n'ont pas sanctionné le Premier ministre. L'Inde est constitutionnellement laïque et son code électoral interdit toute campagne fondée sur des "sentiments communautaires".

Dans un entretien mardi sur la chaîne d'information continue News18, le chef du gouvernement s'est défendu d'alimenter et d'exploiter tout clivage entre hindous et musulmans.

Discrimination 

"Le jour où je commencerai à parler des hindous-musulmans sera celui où je perdrai ma capacité à mener une vie publique", a-t-il affirmé en hindi.

Le lendemain, en plein rassemblement électoral, Narendra Modi accusait le Congrès d'orchestrer un "jihad par le vote" pour que les musulmans se prononcent contre lui.

Au début de la semaine, Madhavi Latha, actrice et candidate du BJP à Hyderabad (sud), s'est autorisée, dans un bureau de vote, à vérifier que la carte électorale de musulmanes correspondait à leur identité, exigeant qu'elles ôtent leur voile.

La police de la ville a ouvert une enquête sur l'incident.

Au total, 968 millions d'Indiens sont appelés à élire les 543 membres de la chambre basse, soit plus que la population totale des Etats-Unis, de l'Union européenne et de la Russie réunis.


L'axe Pékin-Moscou, facteur de «stabilité» et de «paix» selon Xi et Poutine

Le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping assistent à un concert marquant le 75e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la Chine (Photo, AFP).
Le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping assistent à un concert marquant le 75e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la Chine (Photo, AFP).
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  • Tout juste de retour d'une tournée en Europe, Xi Jinping y a défendu le droit de maintenir avec son voisin russe des liens économiques normaux
  • Vladimir Poutine est arrivé jeudi matin à Pékin pour une visite de deux jours, son premier voyage à l'étranger depuis sa réélection en mars et son deuxième en Chine en un peu plus de six mois

PEKIN: Xi Jinping et Vladimir Poutine ont défendu jeudi l'axe Pékin-Moscou comme un facteur de "stabilité" et de "paix" dans le monde, le dirigeant russe espérant un soutien accru de la Chine à sa guerre en Ukraine.

La relation Chine-Russie "est non seulement dans l'intérêt fondamental des deux pays et des deux peuples, mais elle est également propice à la paix", a estimé Xi Jinping, lors d'une rencontre avec son homologue à Pékin.

Et "la Chine est prête à travailler avec la Russie pour (...) soutenir l'équité et la justice dans le monde". "La relation Chine-Russie aujourd'hui a été durement acquise et les deux parties doivent la chérir et la nourrir", a-t-il ajouté.

Cette relation est "un facteur de stabilité sur la scène internationale", a assuré de son côté Vladimir Poutine, selon le Kremlin. Elle "n'est pas opportuniste et elle n'est dirigée contre personne".

"Ensemble, nous soutenons les principes de justice et un ordre démocratique mondial reflétant les réalités multipolaires et fondé sur la loi internationale", a-t-il déclaré.

Après leur entretien bilatéral, les deux hommes ont signé un communiqué commun pour approfondir le "partenariat stratégique global" sino-russe, selon l'agence officielle Chine nouvelle.

«Reconnaissant»

Vladimir Poutine est arrivé jeudi matin à Pékin pour une visite de deux jours, son premier voyage à l'étranger depuis sa réélection en mars et son deuxième en Chine en un peu plus de six mois.

Quelques heures plus tôt, il s'était félicité des avancées de l'armée russe en Ukraine.

Dans leur communiqué commun jeudi, Pékin et Moscou jugent "nécessaire" d'éviter toute décision contribuant "à la prolongation des hostilités et à une nouvelle escalade du conflit".

Une formulation qui semble viser Européens et Américains, la Chine et la Russie affirmant régulièrement que ce sont les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine qui font durer la guerre.

Le géant asiatique est une planche de salut économique cruciale pour la Russie, en proie aux lourdes sanctions occidentales.

Tout juste de retour d'une tournée en Europe, Xi Jinping y a défendu le droit de maintenir avec son voisin russe des liens économiques normaux. La Chine bénéficie notamment d'importations d'énergie russe bon marché.

S'exprimant devant la presse au côté de Xi Jinping, Vladimir Poutine s'est dit jeudi "reconnaissant" envers la Chine pour ses "initiatives" de paix dans la crise ukrainienne, selon les agences russes.

La Chine appelle régulièrement au respect de l'intégrité territoriale de tous les pays (sous-entendu Ukraine comprise) mais exhorte aussi à prendre en considération les préoccupations de sécurité de la Russie.

Ligne rouge 

"Les deux parties sont d'accord sur le fait qu'une solution politique à la crise en Ukraine est la voie à suivre", a déclaré M. Xi face à la presse.

"La Chine espère que la paix et la stabilité seront rapidement rétablies sur le continent européen et continuera à jouer un rôle constructif à cette fin", a-t-il promis.

Par ailleurs, Vladimir Poutine a jugé "nuisible" toute alliance politique et militaire "fermée" en Asie-Pacifique, où son partenaire chinois est en concurrence avec les Etats-Unis, qui coopèrent avec l'Australie et le Royaume-Uni pour contrer l'influence de Pékin.

Le président russe a également rencontré jeudi après-midi le Premier ministre Li Qiang, lequel a déclaré que Pékin souhaitait "continuer à approfondir la coopération dans divers domaines" avec Moscou.

Ces liens sino-russes étroits sont vus avec une suspicion croissante en Occident.

Washington a fixé une ligne rouge à Pékin - ne pas fournir directement d'armes à Moscou - et dit n'avoir à ce jour pas eu la preuve du contraire.

Mais les Etats-Unis estiment que le soutien économique chinois permet tout de même à la Russie de renforcer sa production de missiles, de drones et de chars.

Banques prudentes 

Les échanges commerciaux sino-russes ont explosé depuis l'invasion de l'Ukraine, dépassant les 220 milliards d'euros en 2023, selon les douanes chinoises.

Les exportations chinoises vers le voisin russe ont toutefois baissé en mars et en avril, après la menace de sanctions américaines.

Car un décret signé en décembre par le président américain Joe Biden autorise désormais des sanctions secondaires contre les banques étrangères liées à la machine de guerre russe. Le Trésor américain peut les exclure du système financier mondial, fondé sur le dollar.

Plusieurs banques chinoises ont ainsi interrompu ou réduit leurs transactions avec leurs clients russes, selon huit ressortissants des deux pays impliqués dans le commerce bilatéral.

La Chine cherche parallèlement à renouer ses liens avec les Etats-Unis et devrait limiter le renforcement de sa coopération avec la Russie, selon des analystes.

Moscou et Pékin ont toutefois signé jeudi plusieurs accords commerciaux.

Vendredi, Vladimir Poutine doit se rendre à Harbin (nord-est) pour visiter une foire dédiée au commerce et aux investissements.


Le Premier ministre slovaque dans un état stable mais toujours «très grave»

Le Premier ministre slovaque Robert Fico transporté d'un hélicoptère par des médecins et ses agents de sécurité à l'hôpital de Banska Bystrica, en Slovaquie, où il doit être soigné, le 15 mai 2024. (Photo de AFP)
Le Premier ministre slovaque Robert Fico transporté d'un hélicoptère par des médecins et ses agents de sécurité à l'hôpital de Banska Bystrica, en Slovaquie, où il doit être soigné, le 15 mai 2024. (Photo de AFP)
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  • Le dirigeant de 59 ans a subi mercredi «une opération de cinq heures», a précisé la directrice de l'établissement Miriam Lapunikova
  • Selon le vice-Premier ministre, il s'agit d'«une attaque politique» à laquelle il faudra «réagir en conséquence»

BANSCA BYSTRICA: Le Premier ministre slovaque Robert Fico se trouve jeudi matin dans un état stable mais toujours "très grave", après avoir été blessé par balle la veille, a déclaré le vice-Premier ministre Robert Kalinak.

"Cette nuit, les médecins ont réussi à stabiliser l'état du patient", a déclaré M. Kalinak, qui est également ministre de la Défense. "Malheureusement, l'état reste très grave, car ses blessures sont compliquées", a-t-il ajouté lors d'un point de presse devant l'hôpital Roosevelt de Banska Bystrica (centre).

Le dirigeant de 59 ans a subi mercredi "une opération de cinq heures", a précisé la directrice de l'établissement Miriam Lapunikova, confirmant qu'il est toujours dans un état "vraiment très grave" et va rester en soins intensifs.

Robert Fico a été touché par balle "plusieurs fois", selon sa page officielle Facebook, mercredi en début d'après-midi après une réunion de cabinet à Handlova, dans le centre de la Slovaquie. L'attentat a suscité une vive émotion dans le pays d'Europe centrale et une vague de condamnations internationales.

Selon M. Kalinak, il s'agit d'"une attaque politique" à laquelle il faudra "réagir en conséquence".

La police a arrêté l'assaillant présumé, un homme de 71 ans identifié par les médias slovaques comme un écrivain local. Aucune information n'a été donnée à ce stade sur ses motivations.