Virus: l'UE tente d'harmoniser l'isolement du Royaume-Uni et vaccinera dès dimanche

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est voulue rassurante lundi, rejetant l'idée que la nouvelle variante du virus soit «hors de contrôle» (Photo, AFP)
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est voulue rassurante lundi, rejetant l'idée que la nouvelle variante du virus soit «hors de contrôle» (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 22 décembre 2020

Virus: l'UE tente d'harmoniser l'isolement du Royaume-Uni et vaccinera dès dimanche

  • «J'ai hâte de recevoir la seconde dose!», a-t-il déclaré
  • Quant au Vatican, il a incité lundi les catholiques à se faire vacciner contre le Covid-19, expliquant que tous les vaccins développés sont «moralement acceptables»

BRUXELLES: L'Union européenne doit tenter mardi d'harmoniser les mesures mises en place par ses Etats membres pour empêcher la variante du coronavirus détectée au Royaume-Uni de se propager, alors que plusieurs pays prévoient de commencer à vacciner dès dimanche. 

L'objectif est « une réouverture des frontières de manière coordonnée », a indiqué lundi une source diplomatique européenne, et notamment de permettre les « retours ciblés » de voyageurs et de chauffeurs de camions qui se sont trouvés bloqués par les mesures mises en oeuvre brutalement depuis ce week-end.  

Elles ont eu notamment pour effet que « de nombreux routiers français mais également étrangers sont bloqués au Royaume-Uni dans des conditions inhumaines », ont dénoncé des syndicats français dans un communiqué. 

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dû lundi s'employer à rassurer ses compatriotes sur leurs approvisionnements. Nombre d'entre eux voient par ailleurs leurs plans pour les fêtes de Noël tomber à l'eau.  

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est voulue rassurante lundi, rejetant l'idée que la nouvelle variante du virus soit « hors de contrôle », comme l'avait affirmé dimanche le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock. Des déclarations qui avaient provoqué l'alarme et conduit des dizaines de capitales à suspendre les vols en provenance du Royaume-Uni.  

« Il n'y a pas de preuve tangible que ce virus soit effectivement plus contagieux, (mais) il y a des preuves claires qu'il est plus répandu dans la population », a pour sa part estimé le conseiller principal du programme gouvernemental américain de vaccination, Moncef Slaoui. 

L'Agence européenne des médicaments (AEM), qui a donné lundi son feu vert au vaccin Pfizer-BioNTech, s'est dite de son côté « pas trop inquiète". Selon elle, il n'existe pour l'instant « aucune preuve » permettant de dire que le traitement ne protégerait pas contre le virus mutant. 

La campagne de vaccination dans l'UE devrait commencer les 27, 28 et 29 décembre, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.  

La France commencera la sienne dès dimanche 27, a annoncé lundi le ministre de la Santé Olivier Véran. « Les plus vulnérables d'entre nous d'abord, après examen médical, information et recueil du consentement. Un démarrage en douceur », a-t-il annoncé sur Twitter.  

Biden vacciné  

Aux Etats-Unis, où une autorisation d'urgence a été accordée aux vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna et où la campagne a déjà démarré, le président élu Joe Biden a reçu lundi en direct devant les caméras de télévision une première dose de vaccin. 

« J'ai hâte de recevoir la seconde dose! », a-t-il déclaré, remerciant au passage « les scientifiques et les gens qui ont rendu cela possible », ainsi que « les travailleurs en première ligne », « de vrais héros ». 

Les Etats-Unis ont dépassé lundi la barre des 18 millions de cas recensés de coronavirus, avec plus de 319.000 morts depuis le début de la pandémie, selon l'université Johns Hopkins dont le comptage fait référence. 

Le pays, le plus touché du monde en valeur absolue, est confronté à un rebond spectaculaire de l'épidémie. Et malgré la lueur d'espoir apportée par les vaccins, les Etats-Unis s'attendent à un hiver très sombre. 

Plus de 115.000 personnes malades du coronavirus sont actuellement hospitalisées dans le pays, un record, selon le Covid Tracking Project, qui suit quotidiennement les données aux Etats-Unis.  

Le Congrès a donné son aval à un nouveau plan de soutien aux familles et aux entreprises durement affectées par la pandémie. Le paquet d'aides, qui s'élève à près de 900 milliards de dollars, doit prendre le relais du plan gigantesque de 2.200 milliards adopté en urgence fin mars. 

Le nouveau plan a été approuvé lundi par la Chambre des représentants puis par le Sénat, ouvrant la voie à sa signature par le président Donald Trump. 

Des chèques vont notamment être envoyés dès la semaine prochaine aux familles: 600 dollars par adulte et par enfant. La pandémie a plongé de nombreux foyers, en particulier des mères célibataires, dans le cycle infernal de la pauvreté, des loyers impayés et des banques alimentaires. 

« Moralement acceptables » 

En France, le Conseil national de l'Ordre des médecins a annoncé lundi qu'il avait porté plainte contre six médecins dont le professeur Didier Raoult, un infectiologue de renommée mondiale et défenseur controversé de l'hydroxychloroquine. 

Didier Raoult est au coeur d'une polémique pour avoir étrillé la gestion de la crise par les autorités et les conflits d'intérêt dans la recherche internationale sur le traitement du Covid-19. Ses propos avaient poussé le conseil départemental de l'Ordre des médecins à saisir la juridiction disciplinaire, et le Cnom a choisi de s'y associer. 

Quant au Vatican, il a incité lundi les catholiques à se faire vacciner contre le Covid-19, expliquant que tous les vaccins développés sont « moralement acceptables », y compris ceux produits à partir de cellules de foetus avortés au siècle dernier. 

Le Vatican stipule cependant que « le recours à ces vaccins ne signifie pas une approbation morale de l'avortement » et demande aux entreprises pharmaceutiques et aux agences gouvernementales de santé de « produire, approuver, distribuer et offrir des vaccins éthiquement acceptables qui ne créent pas de problèmes de conscience ». 

Même si la vaccination en règle générale doit rester « volontaire », l'Eglise souligne qu'il s'agit d'un acte pour « le bien commun » et « la protection des plus faibles et des plus exposés », une prise de position qui s'oppose clairement aux mouvements anti-vaccins. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.