L'ONU demande des explications aux Houthis après la mort d'un travailleur humanitaire en détention

Le directeur de la sécurité et de la sûreté de l’ONG Save the Children, Hicham al-Hakimi, est décédé pendant sa détention par les Houthis. Une enquête pour en déterminer les raisons est exigée. (Photo fournie)
Le directeur de la sécurité et de la sûreté de l’ONG Save the Children, Hicham al-Hakimi, est décédé pendant sa détention par les Houthis. Une enquête pour en déterminer les raisons est exigée. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Lundi 30 octobre 2023

L'ONU demande des explications aux Houthis après la mort d'un travailleur humanitaire en détention

  • Save the Children a suspendu ses opérations dans les zones contrôlées par les Houthis pour faire pression sur la milice yéménite afin qu’elle enquête sur la mort de M. Al-Hakimi
  • L’organisation Solidarité avec le monde (SAM) pour les droits et libertés, basée à Genève, a mis en garde contre les effets des opérations des Houthis au Yémen à l’encontre des ONG

AL-MOUKALLA: L’ONU a exigé que les Houthis, soutenus par l’Iran, fournissent des explications sur la mort d’un ressortissant yéménite travaillant pour une organisation humanitaire internationale.

David Gressly, coordonnateur résident des Nations unies au Yémen, a exprimé sa tristesse, samedi, à la suite du décès, en détention, par les Houthis, de Hicham al-Hakimi, directeur de la sécurité et de la sûreté de l’ONG Save the Children. Il a par ailleurs appelé la milice à faire part des raisons de la mort dudit travailleur à l’ONU et ses partenaires.

M. Gressly déclare, dans un communiqué, que les agences de l’ONU «sont très préoccupées par le peu d’informations disponibles concernant la mort de M. Al-Hakimi».

«J’appelle les autorités de Sanaa à fournir, en temps voulu, des informations complètes sur les circonstances qui ont conduit à sa mort», ajoute-t-il.

Save the Children a suspendu ses opérations dans les zones contrôlées par les Houthis la semaine dernière pour faire pression sur la milice yéménite afin qu’elle enquête sur la mort de M. Al-Hakimi.

L’organisation soutient, dans un communiqué, que les Houthis avaient arbitrairement kidnappé le travailleur de 44 ans en septembre, refusant de fournir des informations à l’organisation ou à sa famille concernant l’endroit où il se trouve ou la raison de sa détention.

Des médias et des militants yéménites affirment que les Houthis avaient enlevé le travailleur à son domicile à Sanaa et menacé de s’en prendre aux membres de sa famille si jamais ils en informaient les médias.

M. Gressly indique que les Houthis détiennent toujours trois employés de l’ONU, dont deux ont été kidnappés en novembre 2021 et le troisième en août 2023, appelant les milices à permettre à leurs familles de les voir. «J’appelle les autorités de Sanaa à fournir des informations complètes sur leur situation et le droit de visite», insiste-t-il.

La mort de M. Al-Hakimi a suscité une vague de condamnations et d’appels de la part de militants et de groupes locaux et internationaux pour la défense des droits, ainsi que du gouvernement, afin que les Houthis libèrent les travailleurs humanitaires enlevés et cessent d’intimider les ONG qui fournissent une aide humanitaire vitale à des millions de Yéménites.

L’organisation Solidarité avec le monde (SAM) pour les droits et libertés, basée à Genève, a mis en garde contre les effets des opérations des Houthis au Yémen à l’encontre des ONG étrangères, ajoutant que les Houthis ont utilisé ses institutions de sécurité et de justice pour intimider les travailleurs humanitaires.

Elle écrit dans un communiqué que «la milice houthie continue d’intimider les travailleurs humanitaires au Yémen et de les réprimer systématiquement», ajoutant qu’elle avait «auparavant exigé qu’un tuteur masculin accompagne les travailleuses humanitaires lors de leur déplacement».

L’Association des mères d’otages – une organisation qui représente des milliers de femmes faisant partie des familles des prisonniers de guerre – a critiqué les Houthis pour avoir attaqué les domiciles des travailleurs humanitaires avant de les enlever.

L’organisation yéménite s’est exprimée dans un communiqué. «L’association condamne toutes les pratiques et violations contre les travailleurs humanitaires, notamment les enlèvements, les perquisitions et les assassinats, ainsi que toute pratique qui pourrait nuire ou affecter la vie des travailleurs de l’organisation ou restreindre leur travail humanitaire qui est indispensable pour répondre aux besoins de nombreux Yéménites.»

Les militants des droits de l’homme au Yémen ont averti que les trois employés de l’ONU détenus par les Houthis pourraient être tués, citant le passé violent de la milice en matière d’assassinats de prisonniers.

«La détention par les Houthis est une condamnation à mort», déclare, sur X, Riyad al-Dubae, un militant des droits de l’homme, tout en critiquant l’ONU et d’autres organisations internationales, les accusant de ne pas dénoncer la milice pour ses violations des droits de l’homme.

«Cette humiliation à laquelle sont exposés les organisations internationales et les employés locaux est causée, avant tout, par leur indulgence et leur indifférence à l’égard de toutes les actions des Houthis», conclut M. Al-Dubae.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Short Url
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.

 


Le chef de la diplomatie syrienne hisse le nouveau drapeau de son pays devant l'ONU

Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Short Url
  • Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU
  • M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent

DAMAS: Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU, affirmant qu'il s'agissait d'un moment "historique" et réclamant la levée des sanctions contre son pays.

"Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani hisse le nouveau drapeau syrien devant le siège de l'ONU à New York", a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

Le chef de la diplomatie des nouvelles autorités, qui ont pris le pouvoir le 8 décembre à Damas et évincé l'ex-président Bachar al-Assad, doit participer à une réunion du Conseil de sécurité vendredi.

Dans une déclaration à la chaîne al-Jazeera après avoir hissé le drapeau à trois étoiles, symbole du soulèvement contre le pouvoir de Bachar al-Assad, le ministre a affirmé qu'il s'agissait d'un moment "historique" qui "consacre la victoire du peuple syrien".

"La nouvelle administration (..) tend la main à la communauté internationale et attend que cette dernière fasse de même en retour", a-t-il dit.

M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent. "Le peuple syrien a besoin en premier lieu d'une levée des sanctions", a déclaré le ministre à la chaîne al-Jazeera.

"Les sanctions entravent le retour des réfugiés, la stabilité, les investissements, la reconstruction des infrastructures détruites par le régime d'Assad", a-t-il souligné.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie syrienne, exsangue après 14 années de guerre civile.

Les sanctions économiques impactent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

Parallèlement à la visite du ministre des Affaires étrangères à New York, le ministre syrien des Finances et le gouverneur de la Banque centrale ont participé aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale cette semaine, pour la première fois depuis plus de 20 ans.


Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

Short Url
  • L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate
  • M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère

TEHERAN: Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas  est arrivé vendredi à Oman pour une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis prévue samedi, Téhéran augurant de "possibles progrès" si Washington fait preuve de "bonne volonté, sérieux et réalisme".

L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate.

M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.

Le département d'Etat américain a annoncé que l'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait bien à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate le 12 avril et Rome le 19, salués comme de bonnes discussions par Téhéran et Washington.

Ce troisième cycle prévoit une session de pourparlers techniques entre experts sur le programme nucléaire iranien, en complément de la négociation diplomatique principale.

Michael Anton, qui occupe le poste de responsable de la planification politique au sein du département d'Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain.

L'agence de presse iranienne Tasnim a de son côté rapporté que les discussions techniques seront menées côté iranien par les vice-ministres des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi.

Vendredi, M. Baghaï a déclaré que "pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l'autre partie".

Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran "aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l'autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles".

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" contre l'Iran, avec qui les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Il a initié des négociations avec Téhéran, tout en menaçant de bombarder l'Iran en cas d'échec.