Anxieuse et confinée, Lewiston vit au rythme des sirènes de police

Un agent des forces de l'ordre se prépare à faire voler un drone au-dessus d'une zone de Monmouth, dans le Maine, le 27 octobre 2023 (Photo, AFP).
Un agent des forces de l'ordre se prépare à faire voler un drone au-dessus d'une zone de Monmouth, dans le Maine, le 27 octobre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 28 octobre 2023

Anxieuse et confinée, Lewiston vit au rythme des sirènes de police

  • Des convois de voitures de police passent à toute vitesse, sirènes hurlantes dans cette localité après la tuerie la plus meurtrière de l'année aux Etats-Unis
  • Vendredi, les forces de l'ordre passaient plusieurs sites au peigne fin

LEWISTON: A Lewiston et dans ses environs, le ballet est incessant. Deux jours après la tuerie la plus meurtrière de l'année aux Etats-Unis, des convois de voitures de police passent à toute vitesse, sirènes hurlantes. A chaque fois, les habitants confinés se demandent si le tireur et son fusil semi-automatique ont enfin été localisés.

Vendredi, les forces de l'ordre passaient plusieurs sites au peigne fin. Le travail d'enquête se poursuivait non seulement dans le bowling et le bar-restaurant où Robert Card, 40 ans, est suspecté d'avoir tué 18 personnes, mais aussi dans des zones rurales ou forestières et autour d'une rampe de mise à l'eau sur la rivière Androscoggin.

Ici, le long d'une voie ferrée donnant sur le cours d'eau, des agents en gilet pare-balles, fusil à l'épaule, s'enfonçent dans les arbres. D'autres explorent les eaux troubles à l'aide d'un sonar manœuvré depuis la rive.

Là, à Lisbon, localité toute proche de Lewiston, la police s'active dans une zone résidentielle à l'orée d'un bois. Elle a bouclé un carré au milieu des maisons après qu'une déflagration lui a été signalée, raconte à la presse Blair, un Canadien qui n'a pas donné son nom de famille.

Lui-même dit avoir entendu le bruit sec une demi-heure plus tôt et il est quasiment sûr qu'il s'agissait d'un tir. "Je possède une arme et ça ressemblait bien à un coup de feu", explique-t-il.

Les autorités ont affirmé vendredi matin lors d'une conférence de presse avoir reçu plus de 530 "pistes et renseignements". Elles ont encouragé la population à continuer de se manifester et à envoyer toute vidéo dont elle disposerait, car un indice crucial pourrait être décelé dans l'enregistrement apparemment anodin d'un citoyen, ont-elles dit.

Glock à la ceinture

En attendant, les spéculations vont bon train. Comment le tueur a-t-il réussi à s’évanouir dans la nature? S'est-il enfui sur un jet-ski après avoir abandonné sa voiture? Est-il quelque part dans les bois? A-t-il mis fin à ses jours?

Beaucoup dans la région "pensent qu'il est mort", affirme à l'AFP Cheryl Haggerty.

La maison de cette agente immobilière donne sur l'un des sites examinés par la police. Venue observer les agents – et la nuée de journalistes qui les suit à la trace dans l'espoir de filmer le moment où se produira une percée – elle porte un haut rose vif et une grande ceinture noire sur laquelle est accroché un pistolet Glock.

Dans le Maine, Etat de forêts et de chasseurs, nombreuses sont les familles à avoir des armes chez elles. C'est le cas chez Cheryl.

"Je me sens mal pour les gens qui ne sont pas armés", dit-elle.

"S'ils entendent la porte s'ouvrir, que peuvent-ils faire?", s'interroge-t-elle. Imaginons que le tueur "tire sur la porte et entre, exactement comme ils ont fait en Israël", ajoute-t-elle en allusion à l'attaque du Hamas début octobre, notamment contre des kibboutz.

"Si vous avez une arme, au moins vous entendez la porte, vous êtes réveillés, vous pouvez être prêts" à riposter, fait-elle valoir. "Et vous aurez une bonne chance" de vous en sortir.

En attendant que le suspect soit un jour retrouvé, mort ou vif, des milliers d'habitants restent pour l'instant confinés chez eux, pendant que vrombissent dans les cieux les hélicoptères et les drones de la police.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.